Nous les avions découvert sur scène au Supersonic et en première partie d’En Attendant Ana au Chinois à Montreuil, voici enfin le premier EP des Parisiens de EggS. Derrière un énigmatique nom, quasiment impossible à retrouver dans les moteurs de recherche, quatre jeunes gens, croisés pour certains dans d’autres formations – notamment Joujou Jaguar pour deux d’entre eux, Charles et Greg. Le groupe, à bien des égards, matérialise particulièrement bien la dynamique de la scène indépendante francilienne actuelle. Continuer la lecture de « EggS, EggS (Hellzapoppin, Howlin Banana) »
Catégories interview
Robert Forster – Le retour du messager
Quelques semaines avant la sortie de son nouvel album, Inferno (Tapete/Differ-Ant), et au lendemain de la diffusion d’un programme radiophonique entièrement consacré à son oeuvre, il est temps de ressortir de nos archives l’interview de Robert Forster réalisée en septembre 2015, quelques heures à peine avant que l’ancien co-leader de The Go-Betweens assiste au grand retour sur une scène parisienne de son compère de jadis, Peter Milton Walsh. En cette occasion mémorable, nous avions fait le point avec lui, sous forme de mots-clefs, sur une carrière qui s’étale désormais sur cinq décennies et dont les récents prolongements ne cessent de surprendre agréablement.
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Catégories transmission
Transmission #10 — Robert Forster & The Go-Betweens
Spéciale Robert Forster & The Go-Betweens
Émission du 27 janvier 2019.
Avec Thomas Schwoerer, Xavier Mazure, Matthieu Grunfeld et Fred Paquet du Pop Culture Shop.
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Catégories billet d’humeur
Quiet art – Quelques souvenirs autour des Go-Betweens
C’est le 15 août. Un mardi. Je m’en souviens, car sur l’une des photos prises ce jour-là dans le hall de l’aéroport de Roissy, deux amis et moi (je suis le seul à partir), tout sourire dehors, posons fièrement avec un exemplaire de France Football (c’était le jour de parution du magazine). Partir ? Oui, pour l’Australie, avec un couple – couple qui se défera pendant le voyage aller, mais tout s’est bien passé. Une idée qui nous était venue pendant l’année universitaire, après avoir rencontré deux Australiennes à Paris (Alicia et Carolyn – entre nous, j’étais plus Carolyn, mais j’appris plus tard que j’aurais dû être plus Alicia). Pour moi, ça tombait bien. Car j’étais en pleine période australienne. The Saints, The Aparments (qui n’ont sorti alors qu’un seul album), The Triffids, The Church, Crime & The City Solution, Nick Cave & The Bad Seeds et tout en haut de mon affiche, The Go-Betweens.
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Catégories selectorama
Selectorama : Tôle Froide
Il y a un an, nous chroniquions dans le fanzine Mushroom l’excellente cassette des Lyonnaises de Tôle Froide. Depuis le mini-album a été réédité, il y a quelques mois, en vinyle par AB Records, Et Mon Cul C’est Du Tofu? (Stratocastors) et Le Turc Mécanique (Balladur, Oktober Lieber). Une occasion unique de redécouvrir la pop électrisante de Pauline, Morgane et Leslie, pont aussi étonnant que grisant entre post-punk et variété française. Nous sommes ravis d’avoir pu les convier à un Selectorama à leur image : précis, mêlant classiques aux hérauts de l’underground actuel. Si leur concert qui devait avoir lieu ce samedi 25 janvier est malheureusement annulé, on espère les revoir bientôt à Paris où elles sont plutôt rares, hormis une date qu’elles avaient partagé avec un autre groupe que nous adorons : En Attendant Ana.
Catégories interview
Domenique Dumont : “On préfère que les gens interprètent ce qu’ils entendent”
Difficile d’imaginer un groupe aussi étrange et mystérieux que Domenique Dumont. Leur musique sautillante, légèrement psychédélique, à la douceur aquatique, envahit immédiatement l’espace tout en posant des énigmes : cette voix féminine chante en français mais un français sur lequel le voile des sens est posé. On y distingue des expressions, des mots très jolis, très chauds, qui semblent nous appeler du fond d’un tunnel. Une musique de fond, voilà, c’est ça, une toile qui protège de la lumière, et qui nous empêche de saisir ce qui se passe dans la réalité, qui nous isole. Continuer la lecture de « Domenique Dumont : “On préfère que les gens interprètent ce qu’ils entendent” »
Catégories playlist, séries
Dance to the Music #1 : Northern Soul
À la fin des années quatre-vingt dix, par l’intermédaire du Big Beat, je me suis intéressé du haut de mes seize ans à la dance music électronique (House, Jungle, Breakbeat, UK Garage, etc). Le mélange de rock et de breakbeats samplés m’a permis de sauter le pas, et introduit à d’autres esthétiques électroniques avec lesquelles le Big Beat partage quelques points communs. Quelques années plus tard, j’ai découvert les Nuggets qui m’ont plongé dans le rock sixties. Dès lors, je n’ai eu de cesse de tenter de relier ces deux points apparemment opposés… mais pas du tout, en fait. Si les choses ont énormément changé grâce à internet (l’éclectisme est devenu la nouvelle norme), il n’a pas toujours été bien vu d’aimer et défendre la dance music, en particulier il y a une quinzaine d’années. Contrairement au rock, notamment celui des albums concepts des années 60-70, la dance music a toujours assumé avoir une vocation utilitaire : être la bande-son des soirées alcoolisées (et d’autres substances plus ou moins légales) à la recherche de l’autre ou en tout cas de l’oubli de soi. Cette dimension fonctionnelle est souvent vue comme un défaut, probablement parce qu’elle éloigne la musique de cette vision du créateur inventant ex-nihilo. A mes yeux, c’est l’inverse. Comme pour toutes les contraintes (le format chanson en est une autre, par exemple), les gens brillants arrivent à voir au-delà et s’en servir pour créer des disques somptueux. Afin de tester l’idée et le format, la Northern Soul s’est imposée à moi comme une évidence, elle, qui est à l’intersection de mon intérêt pour les sixties et la dance music.
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