Catégories selectoramaÉtiquettes , ,

Selectorama : Rrrrrose Azerty

Rrrrrose Azerty
Rrrrrose Azerty

Rrrrose Azerty, c’est la vie 4.0, c’est-à-dire ce qui grouille d’encore vivant sous la bannière fière de celle.ux du camp du faire, c’est-à-dire, encore autrement dit, de ce qui reste d’enrichissant et d’autonome sous les échangeurs mornes des autoroutes de l’information siglées GAFAM. Rrrrose Azerty, vous la croiserez au détour d’un clic, tout comme moi un jour enjouée par le vidéo-clip génial et HYPER-rom-CORE de son titre Extrêmement PD de toi mis en images par la vidéaste Sofia Versaveau. Ou bien encore sur Twitch au cours du premier épisode d’un podcast prometteur, Gamedolls Advance, à tirer les fils du lien fort convaincant entre Erik Satie et Hatsune Miku. Rrrrose Azerty, c’est donc la personne à suivre si vous aimez les blips et les bloops du DIY extraordinaire, la musique utilitaire et libératrice accessible à tous.tes, les catalogues infinis de musique noise et improvisée, les oscillations entre dark folk et chiptune, quelque part exactement donc entre Animal Crossing et The Caretaker. Continuer la lecture de « Selectorama : Rrrrrose Azerty »

Catégories mardi oldieÉtiquettes , , , , , ,

Grand Hotel, Phare Ouest (Antimatière, 2002)

Je n’ai jamais été un spécialiste des artistes de l’Hexagone – et mon niveau plutôt médiocre en anglais au collège puis au lycée ne saurait expliquer pourquoi, une fois ma passion déraisonnée pour l’adaptation française par Sacha Distel du fameux Raindrop Keeps Falling On My Head de Burt Bacharach, j’ai jeté mon dévolu sur les chansons et disques anglo-saxons, avec une nette préférence pour les productions britanniques. Pour résumer, sans tomber dans le mépris roboratif  que Luz peut porter à la chanson d’ici – ses drolatiques volumes J’Aime Pas La Chanson Française –, on ne peut pas dire que j’en étais un fan acharné. Continuer la lecture de « Grand Hotel, Phare Ouest (Antimatière, 2002) »

Catégories borne d'écouteÉtiquettes , , , ,

Exclu : « Ennemi commun », le premier album de Special Friend (Howlin’ Banana / Hidden Bay records)

Special Friend
Special Friend / Photo : Coralie Gardet

Deux ans déjà, qui donnent pourtant le sentiment d’avoir traversé une décennie. Nous invitions alors Lispector à l’Espace B à Paris, et découvrions en première partie un groupe auquel nous avions consacré un Sous Surveillance, et qui venait tou juste de sortir leur debut EP chez Buddy Records, Gravity Music, Hidden Bay et Howlin’ Banana. A deux, ils jouaient leur shoegaze lunaire au parfum d’Electrelane, Erica Ashleton à la batterie / voix et Guillaume Siracusa à la guitare / voix, dans un dispositif à la simplicité élémentaire aussi spontané que touchant. La seconde étape est désormais franchie avec ce premier album, Ennemi Commun. Vincent Hivert (En Attendant Ana, Belmont Witch) leur prête main forte l’été dernier, pour l’enregistrer sur un Tascam 8 pistes, dans la maison de leur amie Tara Clamart à Montreuil. Cette fois, le travail sur les harmonies de voix s’est affiné, et guitares et claviers se superposent, toujours sur des structures aussi dépouillées, entre slowcore et noise pop. Onze titres qui vous sont offerts à l’écoute ici et dans le player ci-dessous avant leur sortie officielle cette fin de semaine, à nouveau sur les labels Hidden Bay et Howlin’ Banana. Continuer la lecture de « Exclu : « Ennemi commun », le premier album de Special Friend (Howlin’ Banana / Hidden Bay records) »

Catégories 45 tours de confinementÉtiquettes , , ,

#12 : Les Charlots, Paulette la reine des paupiettes (Vogue, 1967)

Les Charlots
Les Charlots aux petits oignons.

Dès les premières heures du confinement, Stéphane avait vu juste. Avec cette grandiloquence un brin bonhomme qui séduirait les pierres, il nous avait gratifié d’une de ses prédictions qui généralement s’avèrent exactes (il n’y a que sur le retour d’affection et les scores du PSG qu’il se plante allègrement). Ce confinement allait provoquer sur notre ligne déjà fortement écornée des dégâts autrement plus importants que ceux imputables à une double couvade. D’autant que pour corroborer ses dires, il s’était empressé de nous délivrer par Skype la recette de son Confiné de canard aux cèpes et pommes de terre. Et chacun de surenchérir, à coups de welsh rarebit par-ci (une spécialité de Jean-François Pauvros), de carbonnade flamande par-là, ou de reblochette aux lardons exagérément roborative partout ailleurs. La semaine n’était pas encore achevée que déjà on gisait sur le côté. Je n’osais m’aventurer trop près d’une balance, sentant bien que la malédiction du quintal avançait à grands pas (quand comme moi on plafonne à 1,73m, ça n’est pas du meilleur effet) et à la maison (where else ?!) la tension était montée d’un cran de ceinture. D’où, en forme de baroud d’honneur, cette Paulette, reine des paupiettes, dernière station en sauce avant la lente déliquescence que me réserve la diète méditerranéenne. Continuer la lecture de « #12 : Les Charlots, Paulette la reine des paupiettes (Vogue, 1967) »

Catégories mixtapeÉtiquettes , , , ,

I Like 2 Stay Home #4 : Girls To The Front

Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.

« Ok, all the girls to the front ! » s’exclama un soir de concert Kathleen Hannah de Bikini Kill en réaction aux pogos en majorité masculin reléguant son public féminin au fond de la salle.  Je me suis inspirée de ce slogan pour sélectionner des chansons écrits et/ou interprétées par des femmes. Une mixtape de titres pas forcément féministe, mais où les filles sont à l’honneur.

Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #4 : Girls To The Front »