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The Byrds, Preflyte (1969, Together)

Artistiquement, Preflyte (1969) n’est certainement pas le disque le plus intéressant des Byrds mais il n’en constitue pas moins un témoignage fascinant sur l’un des groupes américains les plus importants des années soixante. En 1964, après un set au Troubadour, Gene Clark fait la rencontre de Jim (Roger) McGuinn. Tous les deux issus de la scène café folk californienne, les musiciens partagent un amour inconditionnel pour les Beatles. David Crosby rejoint à son tour le duo qui commence à répéter à trois, aux studios World Pacific, sous la houlette de Jim Dickson, devenu leur manager. The Jet-Set n’a alors pas encore de batteur ni de bassiste. Ils arrivent cependant à convaincre Elektra de publier un 45 tours sous le nom de The Beefeaters, mis en boite avec l’aide de musiciens de studio. Continuer la lecture de « The Byrds, Preflyte (1969, Together) »

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It Ain’t Me, Babe : The Bob Dylan Covers

Bob Dylan
Bob Dylan

On n’a pas tous les jours 80 ans. Pour Bob Dylan, ça tombe aujourd’hui. Donc autant fêter l’événement avec cette sélection de superbes reprises qui, à défaut de le faire entendre lui, devrait au moins permettre de mesurer, ne serait-ce qu’en partie, l’étendue de son influence.

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Damien Jurado, The Monster Who Hated Pennsylvania (Maraqopa)

Damien JuradoAprès In the Shape of a Storm (2019) et What’s New, Tomboy? (2020), deux albums enregistrés pour le compte de Mama Bird, le label de Portland (Orégon), Damien Jurado revient avec le superbement nommé The Monster Who Hated Pennsylvania, nouvel album qui est aussi la première référence de Maraqopa, la maison de disques qu’il vient tout juste de lancer. Désormais âgé de 47 ans et déjà auteur de dix-huit albums studio, Jurado lance donc le dix-neuvième en toute indépendance, prenant un virage décisif et très significatif qui semblait aussi un peu inévitable dans la carrière d’un artiste de sa nature et de sa dimension. Continuer la lecture de « Damien Jurado, The Monster Who Hated Pennsylvania (Maraqopa) »

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Lambchop en mots-clefs

Lambchop
Lambchop

Cela arrive, de temps en temps. C’est sans doute davantage une question de disponibilité personnelle, d’état d’esprit propice à une réception plus attentive puisque la qualité de la musique n’a jamais été vraiment en cause. Toujours est-il qu’avec la discographie pléthorique de Lambchop, il y a des rencontres fortes, des ponctuations qui marquent plus que d’autres sans que l’on devine forcément très bien pourquoi. C’est le cas ce mois-ci avec Showtunes, ce nouvel album de compromis où Kurt Wagner semble vouloir à la fois s’inscrire dans la continuité des aventures électroniques entamées avec FLOTUS en 2016 et renouer avec les tonalités organiques de ses œuvres plus anciennes. A défaut d’un point d’équilibre stable, on y entend une musique hors-cadre, où les compositions surgissent comme des instants dérobés – ceux que l’on saisirait de manière fugace avant – au moment où l’orchestre s’accorde – ou bien après – les derniers accords las, plaqués en attendant que les applaudissements les interrompent. Wagner partage ce plaisir des interstices, et c’est très beau. Une fois de plus. Continuer la lecture de « Lambchop en mots-clefs »

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Le club du samedi soir #50 : It’s always 5 o’clock somewhere


« It’s always five o’clock somewhere in the world », ou « It’s always cocktail time somewhere in the world », ou la justification que se donnent les anglo-saxons pour boire un cocktail à toute heure. Après des mois privés de bars et de terrasses, nous pouvons enfin goûter de nouveau à l’art du cocktail et des spiritueux. Cette playlist est là pour vous accompagner du premier drink au charme suranné au petit matin douloureux mais joyeux.

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Gruff Rhys – Que la montagne est belle !

Gruff Rhys
Gruff Rhys

Habitué des projets ambitieux et farfelus depuis ses premières armes discographiques fourbies à la tête de Super Furry Animals, celui qui demeure avant tout l’un des grands maîtres incontestés de la composition pop a décidé de consacrer son nouvel album – le dixième en solo environ, selon les décomptes officiels – à la biographie du mont Paektu, au sommet duquel, apprend-on au passage, se trouve le point culminant de la Corée. Tout autre que le génie gallois se serait sans doute pris les pieds dans cet improbable tapis géographico-conceptuel dont on pouvait a priori, redouter les inévitables pesanteurs. Mais pas lui. Dense, lumineux, fascinant de bout en bout, Seeking New Gods apparaît – au-delà du prétexte et de l’argument, pas si loufoques au demeurant – comme une réussite majeure de plus à verser au crédit d’un artiste toujours aussi déroutant. Et qui a consenti à nous éclairer autant que faire se peut sur les méandres tortueux de ce nouveau périple. Continuer la lecture de « Gruff Rhys – Que la montagne est belle ! »

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La disparition – Crosby, Stills, Nash & Young, Akhenaton, Cédric Klapisch

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Crosby, Stills, Nash, and Young
De gauche à droite, David Crosby, Dallas Taylor, Neil Young, Stephen Stills, Graham Nash, et Greg Reeves / Photo : Jack Robinson

J’ai connu la rue de la République avant qu’elle soit lavée et sablée. C’était, à Marseille, un corridor crasseux, enrubanné du noir des pots d’échappement, dans lequel on s’aventurait sans vraie raison valable. Les putes cherchaient leur crack en plein jour et les mamies provençales soufflaient déjà avant de monter leur cent marches pour se rendre dans leur immense appartement qu’elles payaient une misère. Continuer la lecture de « La disparition – Crosby, Stills, Nash & Young, Akhenaton, Cédric Klapisch »

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Lab Coast reprend “I Only Want To Be With You” par The Tourists (qui reprend Dusty Springfield)

Lab Coast
Lab Coast sur la pochette de leur album éponyme de 2017.

Lab Coast : le moins qu’on puisse dire, c’est que le nom n’est pas sur toutes les bouches. Pourtant les Canadiens ont tout pour ravir les ex-fans des nineties. D’ailleurs, si ce groupe (très discret au demeurant) avait fait paraître ses disques en même temps que The Lemonheads, Guided By Voices ou Pavement, nul doute qu’on en aurait parlé (il suffit d’écouter ceci ou cela pour s’en convaincre). Pour résumer, Lab Coast, c’est un peu mon Own Private Sebadoh. Après trois ans de silence, la pandémie semblait avoir eu raison de Lab Coast, jusqu’au début du mois de mai où les Calgariens ont mis en ligne une compilation de reprises enregistrées entre 2014 et 2020. On y retrouve Hüsker Dü, The Lemonheads, The Pursuit Of Happiness, Smudge, Camper Van Beethoven et Guided By Voices et cette reprise du hit absolu I Only Want To Be With You. A propos de cette reprise, Chris Dadge écrit : « La première fois que j’ai écouté cette chanson consciemment, c’était avec la reprise de The Tourists, le groupe dans lequel Annie Lennox et Dave Stewart étaient avant Eurythmics. J’ai bien sûr dû écouter la version de Dusty Springfield auparavant, mais le disque de The Tourists a un petit côté punk pré-new wave qui a vraiment retenu mon attention. C’est tout à fait le genre de mélodies avec lesquelles mon pote David Laing pourrait débouler pour l’enregistrer avec Lab Coast. »


L’intégralité de la compilation est écoutable ici avec les commentaires de Chris Dadge.