
Pour les amateurs acharnés de folk lumineux et d’histoires de l’obscur, l’enquête est plutôt connue. Il y a plus de dix maintenant sortait d’un placard oublié How Sad, How Lovely de Connie Converse, une compilation de démos savoureuses et étranges enregistrées au mitan des années 1950 par l’illustrateur américain et collectionneur invétéré de disques de jazz Gene Deitch, qui, avant d’entamer une longue carrière dans les studios d’animation, s’était épris du talent singulier de Converse, rencontrée, presque par accident, par l’entremise d’un ami tête chercheuse de nouveaux talents. La sortie du disque près de 40 années plus tard eut un retentissement certain dû à la fois au charme incontestable des compositions de Converse, mais également à la découverte de son destin tragique. Déçue par son chemin de vie et par l’impossibilité de poursuivre ses passions, elle décida un beau jour de 1974 de disparaître complètement de la société des hommes. Continuer la lecture de « MUSICAL ÉCRAN 2021 : « Talking like her » de Natacha Giler & Adam Briscoe »



Pour ce nouvel album, son vingt-et-unième depuis 2007, 

La rentrée, déjà, qui marque le moment des transitions entre deux formes contrastées de temporalité. Une fois encore, les instants dérobés à l’écoulement implacable de toutes les routines se condensent dans des souvenirs. Très partiels, mais précieux. On perd sans doute beaucoup en réduisant quelques semaines de vie étirée aux quelques fragments que la mémoire est en mesure d’en conserver. Et pourtant, ce processus inévitable de condensation apporte aussi son lot de révélations et de rapprochements inattendus. Ainsi cette collision entre deux émotions marquantes provoquées presque simultanément par la contemplation – au cours d’une séance d’astronomie amateure – d’un lever de pleine lune, aussi radieux que les plus beaux couchers de soleil, et l’écoute du nouvel album de