Sous Surveillance : Wyndow

Wyndow
Wyndow

Qui ?

Deux femmes, autrices et compositrices, déjà riches de nombreuses années d’expérience sur les scènes folk du Royaume-Uni. C’est sur l’une d’entre elles qu’elles se sont rencontrées – celle du Moseley Folk Festival de Birmingham, il y a deux ans – et qu’elles ont lié connaissance en coulisses en devisant de leur amour partagé pour l’œuvre de Robert Wyatt. Wyndow est né ainsi d’une intention à la fois très précise – enregistrer une reprise à deux voix de Free Will And Testament de l’ex-batteur de Soft Machine – et d’un désir partiellement indéfini d’engager plus avant une collaboration prometteuse.

Où ?

Liverpool pour la première, Laura J Martin, qui est parvenu à conquérir un joli succès d’estime en publiant quatre albums solo depuis 2012. Glasgow pour la seconde – Lavinia Blackwall – bien connue des amateurs de mignardises psyché-folk pour son rôle au sein de Trembling Bells – le groupe qu’elle a formé avec le batteur Alex Neilson en 2008. Avec cette formation, elle s’est taillé au fil des ans une solide réputation en enregistrant pas moins de sept albums et en collaborant également à plusieurs reprises avec Bonnie Prince Billy ou The Incredible String Band. L’an dernier, son premier album solo, Muggington Lane End (2020) n’a fait que confirmer ses talents originaux d’auteur et d’interprète dans un registre pourtant largement balisé.

Quoi ?

Quelques singles alléchants publiés depuis le début de l’année 2021. Et puis, il y a quelques jours, ce premier album tombé des nues, produit avec l’aide précieuse d’Iwan Morgan (Gruff Rhys, Cate Le Bon), où la recherche de la rêverie poétique et des atmosphères suggérées à petites touches instrumentales n’exclut pas la précision exquise de l’écriture. Les deux voix s’y entrelacent divinement autour d’interrogations métaphysiques sur l’impermanence et le flux instable de l’existence.

Tube Absolu

Il y a quelque chose de presque surnaturel dans le premier titre de l’album, Never Alone, où la répétition d’un motif élémentaire de piano sert de toile de fond au surgissement des harmonies vocales angéliques. Mais la palme provisoire reviendrait peut-être à All Cameras Gone et son évocation mélancolique du charme révolu d’un monde analogique, désormais disparu, et qui ne subsiste plus que dans les quelques souvenirs nostalgiques de ses craquements poussiéreux.

Futur Proche

Une sortie peu moins confidentielle, on l’espère, pour ces chansons qui le méritent. Des concerts bien sûr. Au-delà, rien de certain. On se prend cependant à espérer d’autres développements moins ponctuels pour ce duo quasi-parfait.


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