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The War On Drugs, I Don’t Live Here Anymore (Atlantic)

The War On Drugs, I Don’t Live Here Anymore

Bribes de conversation avec un ami disquaire :

— Mais bordel, pourquoi tu t’infliges ce genre de merde ?!

— Conscience professionnelle, dude. Si des clients viennent m’en parler je suis un peu obligé de savoir de quoi il en retourne. Même si c’est totalement à chier.

J’ai parfois moi aussi, des crises de conscience professionnelle, un peu moins désagréable qu’une colite, mais tout juste. Aussi, après le formidable album virtuel de Daft Punk d’Abba, j’ai écouté pour vous le nouvel album de The War On Drugs. Je l’ai écouté en entier, vraiment, de bout en bout et au moins deux fois. Je pourrais donc affirmer à la va-vite, mais en toute bonne foi, que c’est une merde de plus mais ce n’est pas si simple. Car, un jour, vers 2011, j’ai eu foi en ce groupe. Voir notre Sunday Archive de la veille, histoire de fournir des preuves tangibles, mais oui, j’y ai cru. Pas bien longtemps et merci bien. Pour paraphraser brièvement un Mark Kozelek qui n’est plus en odeur de sainteté pour cause de metoo : « I Hate This Lead Guitar Beer Commercial Shit ».

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The War On Drugs, Slave Ambient (Secretly Canadian, 2011)

The War On Drugs, Slave Ambient A l’automne 2011, soit 10 ans tout juste ou presque, je restais plein d’espoir sur les premières facéties d’Adam Glanduciel. Je vous expliquerais demain et avec quelques détails, pourquoi, j’avais vu juste mais j’avais, en fait, tout faux.


Forcement à l’ombre du phénoménal deuxième album de Girls, véritable soleil sombre de cette rentrée pop moderne, la deuxième incursion de The War On Drugs mérite tout de même une attention soutenue. Car s’il on reparlera à foison pour les premiers d’un son mercuriel inauguré par Bob Dylan et achevé à Birmingham au mitan des 80’s (Lawrence et Felt, pour ne pas les nommer), on saisira l’importance capitale de ce même songwriting Dylanien sur celui d’Adam Granduciel, lui-même rejoint par quelques obsessions britanniques. Continuer la lecture de « The War On Drugs, Slave Ambient (Secretly Canadian, 2011) »

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Rachel Love (Dolly Mixture) – Amour éternel

Rachel Love
Rachel Love

Au début, elles étaient trois. Trois lycéennes de Cambridge toutes pressées de s’insinuer dans les interstices musicaux entrouverts par le séisme du Punk. Sous le nom de Dolly Mixture, Debsey Wikes (basse), Rachel Love (guitare) et Hester Smith (batterie) ont hissé à des hauteurs durablement appréciables l’étendard d’un amateurisme adolescent et éclairé, laissant derrière elles un héritage dont la maigreur quantitative – une poignée de singles et une double compilation de démos publiée à titre posthume – n’a cessé de contraster, plus intensément encore au fil des décennies, avec l’importance esthétique. C’est, en effet, dans cette fusion originale entre la féminité flamboyante et assumée des Shangri-La’s et l’énergie mélodique rafraichissante des Buzzcocks ou des Undertones qu’une bonne partie des disciples autoproclamés de ce trio éphémère ont commencé à puiser, quelques années plus tard, une bonne partie de leur inspiration. Continuer la lecture de « Rachel Love (Dolly Mixture) – Amour éternel »

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Selectorama : Charlene Darling

Charlene Darling
Charlene Darling

Charlene Darling est née alors que Charlotte avait déjà 16 ou 17 ans, au moment où elle écrivait pour la revue Minimum Rock’n’Roll. Un peu plus tard, elle tentait ses premières expérimentations musicales dans Pussy Patrol. Elle y jouait sans technique, à l’instinct : « J’aimais bien que ça joue mal, parce que j’avais en tête les Shaggs, ce genre de groupe. » Le principe restera le dénominateur commun de tous les projets dans lesquels elle a joué, prouvant que l’amateurisme ou les erreurs peuvent devenir magnifiques. Octobre 2019, Charlotte Kouklia de son état civil, que l’on a pu entendre dans Rose Mercie mais également dans La Ligne Claire, sort Saint-Guidon, un album sous le nom de Charlene Darling.

Un clip exclusif pour commencer…


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En écoute en avant-première, « Guilt », le nouvel album d’Anna chez Howlin’ Banana / Another Record.

 
Anna
Anna


Anna est un groupe de quatre garçons, mais fût à l’origine un projet solo. Du côté de Tours, Martin Vidy bricolait tout seul à la maison ses compositions lo-fi qui ont tout de même fini par donner trois albums. Avec trois nouvelles recrues, il s’émancipe et ouvre ses oreilles au son d’une pop tout à fait kaléidoscopique, en s’illuminant de clins d’œil à ses origines anglaises (Broadcast, Stereolab), allant jusqu’à quelques accents Beck-iens. On le savait fan d’Anna Karina (obligé), Daniel Johnston ou Tim Presley, le voici aux manettes de Guilt, un album à la fraîcheur déconcertante et au mélodies décomplexées qui sortira en fin de semaine chez Howlin’Banana en collaboration avec Another Record, en écoute tout de suite et dans son intégralité ci-dessous.
 


Guilt par Anna sera disponible vendredi sur le bandcamp de Howlin Banana.

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Aimee Mann, Queens Of The Summer Hotel (SuperEgo Records)

Aimee MannDébut de la chanson, début de la consultation, le docteur dit :
Give me fifteen, give me fifteen, give me fifteen minutes
That is all I need to make the call
Give me fifteen, give me fifteen, give me fifteen minutes
Women are so simple after all.
Et hop : hôpital psychiatrique.
Pont :
You’re feminine, you’re crazy
Et hop, et fin de la chanson : le docteur ne demande pas plus de quinze minutes pour se prononcer, et prononcer sa sentence, et en reste là :
Give me fifteen.
Aimee Mann sort un nouvel album, et ce devrait être un événement – dans un monde meilleur – et c’est un événement. Continuer la lecture de « Aimee Mann, Queens Of The Summer Hotel (SuperEgo Records) »

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Led Zeppelin, Id. (1969, Atlantic)

Groupe aussi détesté que vénéré, Led Zeppelin ne laisse guère indifférent. Le formation britannique enregistre, en l’espace de trois ans, quatre classiques du rock.  S’il y a beaucoup à dire sur les pillages (de textes, riffs, etc.) opérés par le gang londonien, le talent et la force de Led Zeppelin rayonnent dès leur premier disque en 1969. Le groupe se forme, l’année précédente, sur les limbes des Yardbirds. Devant assurer des engagements avec ces derniers, Jimmy Page (guitariste) et le manager Peter Grant montent les éphémères New Yardbirds. Ils deviennent quelques mois plus tard Led Zeppelin. Jimmy Page est alors un guitariste émérite et expérimenté. En plus de sa participation à un groupe qui a compté trois guitaristes reconnus (lui, Clapton et Beck), il a fait ses armes, à la dure, en tant que session man. Continuer la lecture de « Led Zeppelin, Id. (1969, Atlantic) »

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« La Mort Des Amants » par La Houle

La Houle
Simon, La Houle / Photo : Jean-Louis Carli

Après un unique album paru chez Croque Macadam et enregistré en groupe, Simon Sokel revient avec ce single, La Mort Des Amants, enregistré en solo dans l’atelier de son grand père situé en terres Boulonnaises à son retour de Londres. Ambiance de fin du monde où de lendemain de fête dans la brume, il y murmure ses sentiments liés à la perte humaine et les questionnements sur l’identité qui en découlent, sur fond de guitares réverbées et de sonorités électroniques. Il s’entourera d’un solide line up pour les concerts, histoire de donner encore plus de puissance à l’affaire. A vérifier le 24 Novembre lors de sa release party à L’international à Paris. Disque à paraître dans la foulée, le 3 Décembre chez October Tone et Music From The Masses.