« Masterpiece ? », c’est la question que pose la campagne publicitaire fomentée aux Etats-Unis par le label Columbia à l’été 1982 quand sort le septième album de leur représentant britannique favori : Elvis Costello. On a fait plus discret.
Coup de bol, néanmoins : Imperial Bedroom n’est pas une daube. Loin de là. Donc, le marketeux a quand même écouté la pièce montée. Au pire, il a lu en amont la chronique du alors tout puissant magazine Rolling Stone signée Parke Puterbaugh : « Après des années à avoir furieusement affronté ses obsessions à travers des psychodrames punk trempés dans l’arsenic ou bien des mélos de bars country & western, Elvis Costello a enfin accompli son chef-d’œuvre ». Même pas besoin d’un virement, à l’époque Costello est la poupée gonflante de tous les rock-critics (vous voulez la citation apocryphe de David Lee Roth qui dit, de mémoire, que « Les rock-critics aiment tous Costello, parce qu’il leur ressemble » ? Eh ben voilà). Continuer la lecture de « Elvis Costello & The Attractions, Imperial Bedroom (F-Beat / Columbia, 1982) »
L’année dernière, notre émérite collègue 
En 2022, les rééditions et compilations tournent toujours à plein régime. Un petit tour chez votre disquaire et vous voilà parti dans une contrée lointaine, en Afrique ou en Asie, à la recherche d’un nouveau Graal. Paradoxalement, cette quête effrénée de disques à rééditer ne touche que marginalement la production européenne. La musique socialiste des années 60-70-80 semble ainsi être souvent un angle mort de l’intérêt général actuel pour l’extérieur du spectre anglophone. Il y a certes quelques compilations sur la scène tchécoslovaque (
On avait trouvé à l’époque l’accroche en forme de punchline de notre chronique imaginaire. Mi- paresseux, mi- soucieux de faire le malin, on s’était directement servi chez Truffaut en ponctionnant quelques phrases sorties du gosier de l’impayable Petite Feuille, l’instit’ des
En 1993, Duglas Stewart et ses
Des chansons connues sur le bout des doigts, au fond du cœur et qu’on redécouvre pourtant d’une oreille neuve. Qu’est-ce que tu veux de plus ? Un miracle ? C’en est un, à son échelle. Celle d’un lit superposé que l’on a gravi plus d’une fois pour retrouver un confort à la fois cotonneux et exaltant, et la paix, surtout. Ça n’est pas grand-chose ce disque de
Depuis quelque temps – quelques années pour être honnête -, je m’aperçois que je reviens souvent vers les disques qui m’ont accompagné pendant les années d’adolescence – la peur de vieillir ou l’envie d’essayer de renouer avec l’insouciance des soucis de ces années-là (les filles, le match de foot du dimanche, le prochain concert, le prochain disque,