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Lucille Furs, Another Land (Requiem Pour Un Twister)

On en revient, une fois de plus, à l’époque – la fin des années 1970 – où Paul Weller se trimbalait avec cette pancarte autour du cou, en réponse aux accusations d’une certaine presse britannique lui reprochant déjà d’être allé piocher sa garde-robe et ses références musicales parmi les archétypes remisés du mouvement Mod : “ How can I be a fucking revivalist when I’m only eighteen ? ”

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À Trois Sur La Plage, À Trois Sur La Plage (Gone With the Weed)

Le Disquaire Day se profile dans quelques jours, l’occasion d’aller traîner du coté du Point Éphémère pour faire ses emplettes chez les maisons de disques indépendantes hexagonales. Parmi les nombreux noms (Howlin Banana, Buddy Records, Le Turc Mécanique, Third Coming Records), un label jamais évoqué ici : Gone With The Weed.  À travers des K7, 45 tours ou flexi, Erika et Émile ont construit un catalogue passionnant traçant des parallèles entre diverses scènes à travers le monde (Australie, France, États-Unis).

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Infinite Bisous, Period (Tasty Morsels)

Le nom d’Infinite Bisous circule entre initiés, et tel un mot de passe, il ouvre sur un univers inconnu aux limites pas encore éprouvées. Embrasser la musique de Rory McCarthy, le jeune homme derrière ce projet, est presque en soi déjà une forme de victoire tant le Britannique installé à Paris refuse le jeu de la promotion pour offrir sa musique à ceux qui la désirent sincèrement et feront l’effort de la chercher plutôt que de la recevoir. À l’inverse de la passivité d’écouter une playlist créé par quelques algorithmes fort avisés, Infinite Bisous, dans un geste romantique, lance une bouteille à la mer et met en téléchargement libre sur le site du label/collectif Tasty Morsels ses albums. Continuer la lecture de « Infinite Bisous, Period (Tasty Morsels) »

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The Boy With The Perpetual Nervousness, Dead Calm (Pretty Olivia Records)

The Boy With The Perpetual Nervousness Dead CalmParfois, l’évidence s’impose avec une clarté suffisamment éblouissante pour qu’il n’y ait plus d’autre choix que de la marteler au fil des lignes. On a déjà eu l’occasion, en ces pages, de célébrer le talent d’Andrew Taylor, l’un des tous meilleurs songwriters contemporains évoluant sur des terres où la concurrence est pourtant rude – l’Ecosse –  et qui n’a cessé, depuis une quinzaine d’années, d’aligner avec son groupe Dropkick des albums aussi précieux que méconnus. On en est intimement persuadé : serait-il précocement décédé dans des circonstances dramatiques ou doté d’un tempérament plus enclin aux addictions tapageuses que ses œuvres seraient déjà consacrées à titre posthume, dans des cercles où l’extase est trop souvent rétrospective et nécrophage. Trop discret pour échapper aux marges, trop normal pour nourrir la passion mortifère des cultes, cet artisan modeste persévère pourtant avec une admirable constance, indifférent à l’indifférence.

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Stephen Malkmus, Groove Denied (Matador)

Pochette de Groove Denied de Stephen MalkmusUne proposition musicale insensée. Un truc tellement fou que les grands pontes de Matador avaient jugé que le public n’était pas prêt pour ça. Ah ça, on nous en avait promis des choses de ce Groove Denied. Un album solo électronique de Stephen Malkmus. Mais derrière le charme de l’oxymore se cache finalement une piteuse collection de chansons usées où les moindres pas de côté, aussi hideux soient-ils, semblent être excusés invariablement par un bon vieux retour au bercail. Et plutôt qu’un équivalent au McCartney II, formidable disque mal foutu mais joueur, c’est plutôt face à un McCartney I que l’on se retrouve : le projet vaniteux et inutile d’un type se parlant tout seul pendant une demi-heure en étant persuadé que le monde y trouvera un intérêt. Continuer la lecture de « Stephen Malkmus, Groove Denied (Matador) »

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Born Idiot, Coco Trip (autoproduit)

Le format EP a décidément la cote avec les groupes indés français. Tandis que nous évoquions ici même, récemment, Beach Youth ou Accident, Born Idiot propose à son tour un douze pouce dans ce format intermédiaire entre le simple et l’album. La raison n’est peut être pas tout à fait innocente, car l’EP a les faveurs de nombreux professionnels du milieu musical. Il constitue une carte de visite idéale pour un groupe. Moins complexe à digérer qu’un album pour prospecter, moins frustrant qu’un single, il offre la longueur idéale d’un échantillon à la fois suffisamment long pour donner envie sans pour autant tout dévoiler. Born Idiot n’a, en tout cas, pas ménagé ses efforts, offrant cinq chansons particulièrement réussies à travers ce Coco Trip.

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Accident, Dernier Voyage (Little John)

Accident n’avait pas donné suite à son premier essai publié en 2010. Huit ans plus tard, les cousins Jérémy Monteiro et Laurent Maudoux lui assurent enfin une suite  à travers un Dernier Voyage. L’EP est publié par un nouveau label issu, comme quelques autres du terreau fertile de l’indépendance française, d’un très bon blog : Little John’s Pop Life.

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Irmão Victor, Irmão Victor (Pop Superette)

Irmão VictorIl aura donc fallu quelques mois avant d’oser traduire en paroles les sentiments de fascination et d’instabilité éprouvés à la découverte de ce premier album composé par le multi-instrumentiste brésilien Marco Benvegnù et publié dans nos contrées par l’entremise salutaire de Pierre Sojdrug, déjà aperçu dans les pages de Section 26. Comment rendre compte, en effet, de la profusion stylistique et de l’infinie liberté qui imprègnent cet Objet Musical Mal Identifiable sans les réduire à une liste de références académique et fastidieuse qui n’en restituerait que superficiellement la richesse ? Continuer la lecture de « Irmão Victor, Irmão Victor (Pop Superette) »