Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , , ,

Clip : « Don’t Want To » par Young Like Old Men (Gravity Music)

Quelques temps se sont passés depuis la sortie de leur dernier album Between Us chez Gravity Music, mais les Young Like Old Men ne sont pas restés à se tourner les pouces. Histoire de patienter avant un nouvel EP qui devrait pointer le bout de son nez dans les prochains mois, le groupe parisien (composé de Nicolas Pommé, vu chez Pop Crimes et Guillaume Siracusa, moitié de Special Friend dont on attend le premier LP) en a également profité pour se rappeler à notre bon souvenir avec ce Don’t Want To de belle facture, toutes guitares dehors, toujours à la croisée des chemins shoegaze / indie / garage. Mis en images par leur batteur Pablo Valero qui a tourné du côté du Lac Baïkal en Russie, puis s’est enfermé à Bagnolet pour fignoler les éléments en stop motion, il nous rappelle ô combien nous sommes pressés de revoir sur scène cette poignée de groupes franciliens que nous aimons tant.

Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , , ,

Clip : « Only Hours Roam » de Jaromil Sabor (Hidden Bay / Safe In The Rain)

Du côté de Bordeaux, Jaromil Sabor n’en est plus à ses premiers pas discographiques, bien au contraire. Il suffit d’aller jeter une oreille sur son Bandcamp, pour découvrir le parcours musical de ce jeune homme, Loïk Maille dans le civil, qu’on peut trouver aussi bien sur le devant de la scène qu’en coulisses, où il travaille au mixage d’albums dont Os Noctambulos, récemment sorti chez Buddy Records. Pour The Sun Inside, nouvel album – le cinquième déjà, si nos comptes sont bons – prévu pour le printemps prochain chez Hidden Bay et Safe In The Rain, il évolue progressivement du garage et psych rock de ses débuts vers une pop lo-fi qui s’aventure vers une folk douce et rêveuse, comme ce premier single en témoigne. Only Hours Roam, et la chaleur qui nous manquait s’installe dans nos petits cœurs endoloris.

Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , , , , , ,

Entrez dans la Funtastic Planet de Tapeworms

Maintenant que Zuckerberg a banni les live streams de son royaume, il fallait bien trouver une, ou plusieurs parades pour rester actifs en temps de pandémie. Les trois lillois de Tapeworms en ont sous la botte. Demain, on ouvre la porte de leur Funtastic Planet qui, le temps de les revoir sur scène en vrai, donne rendez-vous deux fois par mois sur les internets, ou l’on pourra voir quelques sessions live (la première ici en exclu ce soir, une version toute en machines de Round & Round), leur parler en direct dès demain à 20h sur YouTube (de shoegaze, de retrogaming, de K-pop, de synthèse FM au hasard, comme vous voulez), écouter des remixes inédits, voir un DJ set du groupe, ou toute autre idée qui leur passera par la tête. L’occasion de suivre de plus près une des formations les plus attachantes du moment, et de se remettre entre les oreilles leur lumineux Funtastic, ses guitares débridées, ses synthés foufous, son esthétique unique. Et au passage, on ne m’enlèvera pas l’idée qu’ils auraient brillé dans une bande originale de film signé Gregg Araki.

Tapeworms sur facebook, instagram, twitter, youtube.

Continuer la lecture de « Entrez dans la Funtastic Planet de Tapeworms »

Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , , , ,

Avant-première : le nouvel album de Bootchy Temple en écoute

Bootchy Temple / Photo : Maëlys Favory
Bootchy Temple / Photo : Maëlys Favory

La petite histoire voudrait que les cinq membres du groupe ont mis au point leurs premières sessions lors de séjours dans les Landes, en 2012. Inspirés par une pop au doux parfum d’indie, ils se placent dans la descendance de groupes adorés comme Yo La Tengo ou Beat Happening. Trois disques et un déménagement à Nanterre plus tard, les Bootchy Temple ont travaillé près d’un an dans le sous-sol de leur maison sur leur nouvel album, et se sont exilés en Creuse (la nature, encore) pour enregistrer la bête au Capitola Analog Studio. In Consummated Bloom, au nom tiré d’un poème d’Emily Dickinson, (Mouvement qui se ferme et se replie tout en renaissant, précise Martin  – chant / guitare) voit désormais le jour, et on vous propose de l’écouter avant sa sortie ce vendredi sur Howlin’ Banana Records en vinyle et digital, et chez Safe In The Rain en K7.

Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , , ,

Clip : The Attendant : « Teenage »

Un simple bénéfice secondaire du confinement ? Ou plutôt une tentative pour faire circuler librement un peu de la parole poétique qui s’accumule dans l’espace domestique restreint et cherche à s’étendre dans les rues vides ? Il y a un peu de cette urgence nouvelle et peut-être encore bien d’autres choses dans The Attendant, nouveau projet de Pete Astor, épaulé par Ian Button (Papernut Cambridge, Death In Vegas). Un premier 45 tours est déjà sorti au printemps, un troisième est annoncé. Entre les deux, Teenage s’intercale en guise de transition, comme une version dévastée et glaçante du prélude en talkover de Suburbia (1986) des Pet Shop Boys.

Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , ,

Clip : « Undisputed Champions » par Half Japanese (Fire Records)

Fondé en 1974 frères Fair – David et Jad -, Half Japanese s’est imposé au fil des décennies comme une sorte d’anti-institution : adeptes indécrottables du geste musical spontané, souvent imprévisibles, souvent surprenant. Prévu pour le 4 décembre prochain, Crazy Hearts (Fire Records) sera le dix-neuvième album du groupe d’Ann Arbor, Michigan. Undisputed Champions en est le second extrait.  Et c’est encore Jad Fair qui en parle le mieux : « Undefeated, undisputed, undeniable, unstoppable, Untoppable, unflappable and unquestionably great. Take a pen and underline the word great. To quote The Beatles “All you need is love”. To quote me “Damn straight”. Celebrate the celebration. Bravo The undisputed champions. »

Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , ,

Clip : « Black Out » par Bisou de Saddam



Black Out
, annonce visuelle d’un 6 titres à paraître chez Croux Records début novembre, sobrement intitulé On S’en Contentera, enregistré dans la colloc’ de Villejuif (oui, celle qui a donné naissance à un célèbre groupe…) et mixé / masterisé par Maxime Maurel. Le clip de sept minutes et des poussières réalisé par Nina Le Cocq commence par une séance beauté, puis dérive vers des visages et des bouts de corps en mouvement dans la brume. Guitares piquantes et vaporeuses, tempo lent et voix aérienne, Bisou de Saddam propose donc un mélange savoureux de dream pop et de shoegaze avec une pointe de psyché, tout à fait idéal en cette saison.

Catégories avant-première, borne d'écouteÉtiquettes , ,

Clip : Molto Morbidi, I’m Calling You At Night (Flying Saucers)

Molto Morbidi
Molto Morbidi / Photo : Bénédicte Dacquin

La première fois, ça a duré à peine trente secondes. Le temps d’un extrait sur la story Instagram d’une amie, avec laquelle je partage pas mal de groupes mais surtout memoryhouse et Memory Tapes et donc, forcément, malgré les conditions peu enviables (un téléphone portable, des voisins qui parlent fort), l’envie de tendre l’oreille. Suivie très vite par l’envie d’en savoir plus, la faute à une mélodie qui flirte avec l’onirisme, un nom qui intrigue (et comme on l’apprendra plus tard, un vrai faux ami), le graphisme un rien naïf d’une pochette qui séduit… Alors, c’est la curiosité récompensée, la découverte du monde un peu fragile de Molto Morbidi (placé en Sous Surveillance dès ce jeudi), projet de la seule Swan, croisée il y a quelque temps au micro du trio lillois Shadow Motel et aujourd’hui jeune femme orchestre qui a publié au tout début de l’été sur l’organisation Flying Saucers sa deuxième cassette EP, Expiration Date. Une cassette si joliment ponctuée par I’m Calling You At Night, petit miracle de gravité mélodique accompagné d’un très beau clip réalisé par Jo Anatole (l’auteur de ladite pochette, pour celles et ceux qui suivent) qui fait  – mais entre nous, comment pouvait-il en être autrement ? – la part belle à la mélancolie bleutée. Touché.

Molto Morbidi jouera vendredi 23/10 aux côtés de En Attendant Ana au festival Le Grand Saut à Angers.