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Selectorama : Dead Famous People

 

Dons Savage
Dons Savage / Photo : Frances Carter

Les Néo-Zélandais de Dead Famous People viennent de sortir Harry, leur troisième album en plus de trente ans de carrière. Si le nom du groupe ne parlera sans doute qu’aux amoureux de pop moderne les plus pointus, le parcours de Dons Savage, unique rescapée du line-up d’origine, réveillera de vieux souvenirs. Dead Famous People figure par exemple au générique de l’m Your Fan, hommage à Leonard Cohen sorti par les Inrockuptibles en 1991. On retrouve également Dons Savage au chant sur Kiss And Make Up, reprise des Field Mice par Saint Etienne. Rien que pour ça, nous lui devons une reconnaissance éternelle. De leurs débuts chez Flying Nun Records à leur récente signature chez Fire, les perles pop “option guitare cristalline” de Dead Famous People semblent toutes avoir été composées et produites dans la deuxième moitié des années 80. Ce n’est sans doute pas pour rien que ce Selectorama regarde dans le rétroviseur. Avec dix titres entre classiques absolus (Nick Drake, Joy Division) et choix plus discutables (Gilberto Nunes Orchestra), Dons Savage affiche clairement la couleur : “Malheureusement aucun titre moderne car la majorité d’entre eux sont ignobles”.  Continuer la lecture de « Selectorama : Dead Famous People »

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Selectorama : Chiens de Faïence

Chiens de Faïence
Chiens de Faïence

Fail & Foil, second album du trio de Nanterre Chiens de Faïence sorti il y a quelques semaines à peine via trois labels (Howlin’Banana Records, Hellzapoppin Records et Safe In the Rain Records) vous avait été proposé en écoute en avant-première ici. Pour prolonger le plaisir de leur pop DIY et lo-fi, nous leur avons demandé quelques références dans cet univers bien moins tendre qu’il n’y paraît. Boris, Harmonie et Malo sont allés chercher dans leurs bacs à disques / disques durs respectifs quelques pierres fondatrices, dont Jean-Luc Le Ténia, Electrelane ou Yo La Tengo, et un petit tour du côté de la Nouvelle-Zélande avec The Great Unwashed chez Flying Nun Records. Continuer la lecture de « Selectorama : Chiens de Faïence »

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Selectorama Jonathan Fitoussi

Jonahan Fitoussi
Jonahan Fitoussi / Photo : Oliver Vaccaro

Le nouvel album de Jonathan Fitoussi, Plein soleil, file la double métaphore de la luminosité et de la géographie imaginaire. Une manière de convoquer l’utopisme futuriste typique des débuts de la musique électronique : comme par exemple avec Amazonie ou encore Vents magnétiques, qui évoquent certaines figures mythiques comme celles de Morton Subotnik ou de Suzanne Ciani, en célébrant cet art subtil de la synthèse modulaire analogique et ce qu’elle peut porter comme visions d’avenir fantasmatiques. Et pour le coup, l’album de Jonathan Fitoussi place la barre très haut. Sa force d’évocation révèle un musicien en pleine possession de ses moyens. Continuer la lecture de « Selectorama Jonathan Fitoussi »

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Selectorama : Dana Gavanski

Dana Gavanski

D’Aoife Nessa Francess à Dana Gavanski, l’oeuvre de Cate Le Bon semble avoir marqué au fer blanc une nouvelle génération d’artistes. Pour sa part, Dana Gavanski a parfaitement su digérer l’influence de la pop minimaliste bien que parfois complexe de la Galloise sur son premier album, Yesterday Is Gone. Ecouter sa musique relève de l’expérience émotionnelle. Principalement grâce à une voix unique, d’une beauté troublante, posée sur une musique pop légèrement expérimentale. La présence de Mike Lindsay de Tuung à la production n’y est certainement pas pour rien. Sorti à quelques jours du confinement chez Full Time Hobby, Yesterday Is Gone est loin d’avoir reçu la présence médiatique qu’il aurait méritée. Wind Song, son nouvel EP de reprises sur lequel on retrouve des adaptations très personnelles de Chic ou King Crimson, devrait remettre les pendules à l’heure. Continuer la lecture de « Selectorama : Dana Gavanski »

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Selectorama : Stéphane Oiry

Stéphane Oiry, autoportrait (2020)

L’étudiant en architecture à Strasbourg a bien changé : il est devenu un dessinateur accompli, auteur d’une poignée d’albums remarquables, dont, entre autres, deux volumes des Passe-Murailles (Les Humanos), trois des Pieds Nickelés (Delcourt), et surtout la série originale Maggy Garrisson, scénarisée par Lewis Trondheim pour Dupuis, sans oublier la biographie Lino Ventura et l’oeil de verre avec Arnaud Le Gouëfflec sortie l’an dernier chez Glénat. Par contre, il est resté tout autant passionné par la musique que par le passé. De fêtes estudiantines mémorables en petits groupes où il a joué dans sa jeunesse agitée, le lien intime avec le rock ne s’est jamais distendu, et sa carrière entière continue à résonner en parallèle avec la musique. Dans ce selectorama généreux, il choisit quelques titres qui ont marqué son parcours, agrémenté de moult anecdotes savoureuses sur les rencontres qui ont émaillé sa vie. Continuer la lecture de « Selectorama : Stéphane Oiry »

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Selectorama : Holy Wave

Holy Wave : Julian Ruiz, Joey Cook, Ryan Fuson et Kyle Hager

En voilà un autre qui se sera fait attendre. C’est demain, vendredi 3 juillet, que Holy Wave délivrera son quatrième album, Interloper. Pour nous faire patienter alors que sa sortie, initialement prévue début mai, était bousculée par les événements que nous connaissons, ce ne sont pas moins de quatre singles qui ont été dévoilés par les Texans. Des envolées oniriques du titre homonyme, Interloper, au krautrock stroboscopique de Hell Bastards, le dernier né confirme le tournant amorcé par son prédécesseur vers des sonorités plus synthétiques, des atmosphères plus nébuleuses. Julian Ruiz et Ryan Fuson se sont prêtés à l’exercice du Selectorama, sans y dissimuler une certaine obsession pour Broadcast et quelques plaisirs coupables (pas si coupables, si vous voulez mon avis). Ils nous proposent également de les retrouver le samedi 25 juillet pour célébrer la sortie de ce nouvel album au travers d’un concert, qui sera diffusé en streaming en collaboration avec Levitation, la fameuse organisation d’Austin [détails et réservation ici].

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Selectorama : Vaisseau

Vaisseau

Depuis quelques semaines, il existe une véritable liturgie d’un culte voué à Tangerine Dream et Black Sabbath qu’on appelle le synth doom. Les uns sourient, d’ailleurs les intéressés eux-mêmes ne s’en privent pas, d’autres se vautrent des deux oreilles dans ce savoureux mélange de rock progressif, de heavy metal et de musique électronique. Horrors Waiting in Line en est pour l’instant l’unique représentant. C’est un disque de doom sans guitare, étrange, jouissif et probablement le plus audacieux du genre depuis des années. Il est l’œuvre de deux musiciens de Brest, deux metalheads passionnés et érudits. L’un d’eux (Ewenn, le batteur) n’est autre que le fondateur de l’excellent Totem Cats Records, le label de Dopethrone qui réédite Bongzilla ou le premier album de Sons of Otis, Spacejumbofudge (1996), la chapelle Sixtine du psych-doom. Du coup, et là c’est un peu de ma faute, la discussion a parfois viré à un enthousiaste name dropping de « groupes préférés ». Continuer la lecture de « Selectorama : Vaisseau »

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Selectorama : Luke Haines

Luke Haines / Photo : Tom Pilston

Comment le guitariste d’un des plus grands groupes du monde s’est t-il retrouvé à enregistrer un album avec le guitariste d’un des groupes le plus injustement méconnu du monde ? Grâce à Lou Reed. Peter Buck a en effet acheté une des peintures de la série des 72 Lou Reed réalisée par Luke Haines. Les deux hommes ont sympathisé et décidé d’enregistrer ensemble. Les exemples sont nombreux, les collaborations entre des artistes que l’on respecte sont souvent loin du résultat escompté. Beat Poetry For The Revivalist est une exception. À la fois enlevé et étrange, le disque se révèle plus proche de l’univers de Haines, on pense parfois à Baader Meinhof, qu’à celui de l’ex R.E.M.. Haines, connu pour ses textes brillants et souvent étonnants ne déroge pas à la règle avec des textes tournant autour de Pol Pot, une radio qui ne passe que du Donovan ou bien Bigfoot. On se demande comme souvent quelle est la part d’excentricité, de génie ou de mauvaise foi chez Luke Haines. Ce selectorama vous le prouvera, il est un peu tout cela à la fois. Continuer la lecture de « Selectorama : Luke Haines »