Retour sur l’intégrale de Bedhead, 1992-1998 (Numero Group, 2014)
Alors que l’Amérique, en mal d’humanisme, vient de se trouver un nouveau président après quatre très longues années d’une plaisanterie pas toujours drôle et dont la chute est toujours en cours à l’heure où nous tapons ces lignes. Alors que Touch And Go réédite en vinyle les trois premiers albums de The New Year, le groupe que les frères Matt et Bubba Kadane formèrent avec Chris Brokaw à la suite de Bedhead, il nous parait en ce dimanche nécessaire de reproduire la chronique du coffret intégrale paru en 2014 chez Numero Group, afin que vous ne restiez pas plus longtemps dans l’ignorance.
À propos du coffret Deluxe de « Power, Corruption & Lies » de New Order (Part 2)
Il en faut peu parfois, pour se rappeler à de souvenirs presque honteux ou juste un peu farfelus.
C’était il a quelques semaines, dans cette période un peu « confuse » où nous pouvions encore prendre l’apéritif en terrasse, une activité que j’ai beaucoup pratiquée mais dont la régularité est désormais assez aléatoire. De temps à autre, je me laisse aller et la plupart du temps je vais à Le Rochelle*, y papoter de la joie du néant avec ma camarade Maud T. tout en sirotant les pulpades légères que concocte avec soin, l’excellent Stéphane Bodin**. Qui n’est pas le dernier des fans obsessionnels de New Order, il va sans dire. Il a même fait leur première partie à l’Olympia, c’est dire. Il m’arrive d’ailleurs d’y revenir prendre un ou deux digestifs afin de ne converser qu’exclusivement sur ce sujet. Continuer la lecture de « La Bonne Vitesse »
Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.
Enclave salutaire sise au cœur d’un quartier que toujours arpentèrent les obsessionnels de la chose vinylique (Bastille / Ledru Rollin / Faidherbe), Pop Culture Shop a su, grâce à la témérité et à la bienveillance de son grand architecte, devenir un incontournable des disquaires pointus de la capitale. Dire que depuis une décennie Fred Paquet tisse un réseau de connaissances, de fouinage et d’excellence serait pourtant tout à fait incongru car notre camarade (#entresoi, on ne va pas se mentir) exerce la fonction de passeur et d’activiste depuis la fin de son adolescence. De fanzines en compilations cassettes devenues mythiques (Happy?, Heol, Whoops) de label (Intercontinental Records) en formations enjouées (Superdrug, Clair, Panama), Fred a toujours su fureter profondément là où certains ne faisaient qu’effleurer le sujet. Son échoppe attire donc non seulement des clients pinailleurs et exigeants, mais aussi de simples curieux qui par les sortilèges d’une pédagogie assez finement orientée mais sans exclusive, en ressortiront probablement plus riches qu’en y entrant. Et c’est bien un éventail complet de tout ce que les musiques pointues et POPulaires ont proposé au fil de deux siècles qui est disponible ici, avec notamment un travail hallucinant sur les rééditions et un rayons d’occasions parmi les plus alléchants qui soit. Ressortir de ce singulier bazar les mains vides n’étant tout simplement pas une option.
Pour cliquer & collecter : réservations, retraits de commandes, livraison gratuite sur Paris et envois tous les jours via facebook, téléphone (01.43.55.34.68) ou mail (popcultureshop75@gmail.com)
Pop Culture Shop, 23 rue Keller, 75011 Paris
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Un disquaire par jour propose ses 10 albums du moment.
Bientôt 25 ans que Total Heaven dispense ses conseils musicaux (et sa bonne humeur) du côté de la place de la Victoire à Bordeaux. Une longévité qui n’a pas entamé la passion de Babouche et Martial, duo de disquaires complémentaires et pas snobs, qui envisagent le métier de comme il était pratiqué à la fin des années 70, lorsque l’on pouvait proposer dans la même boutique les Stooges ET Claude François. Welcome dans leur sélection débordante, puisqu’on les a autorisés, en toute bienveillance, à nous proposer 15 titres au lieu de 10.
« Talk and Collect » à Total Heaven, 6 rue de Candale à Bordeaux, les lundi après-midi et du mardi au samedi de 11h à 19h30. tél. 05 56 31 31 03 / facebook / instagram
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Il y a bien longtemps, dans une très petite galaxie fort lointaine, nous nous battions, parfois à mains nues mais surtout verbalement, au sujet de l’usage de la langue française dans un contexte noisy pop. Nous hantions, faute de collectif, nos propres chapelles et le résultat fut que finalement, ce fut hors du bruit que les choses se sont jouées.
Trente ans plus tard, je me permets de reformuler un potentat.
Vous n’aviez jamais rêvé d’un groupe qui cristalliserait tous vos rêves d’adolescent mais en mieux, de voir la charge de l’intelligence défoncer, la serpe à la main, tous vos misérables renoncements ?
25 ans après, que reste-t-il de l’album des frères Gallagher ?
Oh bien sûr, il y eut la guéguerre de la Britpop, cette rivalité avec Blur dont nous n’allons pas vous refaire le plan de bataille marketing. Oh bien sûr, il y eut la Britpop tout court, qui transforma tout un pan du rock indépendant anglais en un phénomène de masse. Oh bien sur, il y a Wonderwall, cette scie grotesque (« Mais après tout, t’es mon super mur. » Super paroles, non ?) dont on subit encore régulièrement les interprétations les plus fantaisistes à chaque fête de la musique et qui donna lieu à une sanglante bataille d’égo entre les deux frères. Mais toutes ces choses sont à replacer dans leur contexte et si vous n’avez pas eu la chance ou la malchance de vivre cette époque, des livres existent désormais. Alors, au bout du compte, que reste-t’il du deuxième album d’Oasis ? Juste un putain de grand disque ? Continuer la lecture de « Oasis, (What’s The Story) Morning Glory ? (Big Brother/Pias) »
Au sujet de la sortie du coffret Deluxe de « Power, Corruption & Lies » de New Order
Il y a environ 25 ans, je collaborais à un fanzine top délire dont l’intitulé Panzerfaust has Sex W/ Bobby Briggs laissait entendre qu’on en avait suffisamment rien à foutre – et pourtant, la vie nous prouverait le contraire – pour tout se permettre. Douce ironie des post slackers associés à la malévolence des riot grrrls, nous étions d’une idiotie rare et encore juvénile malgré nos quarts de siècle. Je me souviens que j’avais fait un petit mot d’humeur sur le coffret des Pet Sounds Sessions des Beach Boys qui sortait à l’époque (Pfiou, time flies, comme ils disent au pub) où j’ironisais fièrement sur le comportement parfaitement rétrograde qui allait devenir le moi d’après. Continuer la lecture de « La Chemise »
Sans nouvelles musicales de Lisa Li Lund depuis maintenant dix annuités et son Big Crunch Theory paru chez Versatile, on commençait à s’inquiéter. Nous voilà donc complètement rassurés puisque sort aujourd’hui en avant première d’un album à paraître en janvier prochain, un premier extrait soyeux, This Side Of The Moon, presque pile pour la pleine lune en Bélier de demain soir. Pour le peu qu’on en ait écouté, Glass Of Blood, enregistré en compagnie du dude Guillaume Léglise, devrait définitivement faire taire les mauvaises langues et mettre tout le monde d’accord. On vous en reparlera rapidement, et on peut déjà dévoiler une part du casting : Etienne Jaumet et Cosmic Neman (Zombie et Zombie), Chloe, Kim, Romain Turzi et Ben Mc Connell (Beach House, Buvette, Oiseaux Tempête). Indiquons aussi un changement de crèmerie puisqu’il sortira chez Pan European Recording qui en a profité pour mettre en ligne une part importante si ce n’est intégrale du back catalogue de notre franco-suédoise préférée.