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Freeez, Southern Freeez (1980, Pink Rythm)

En France, nous connaissons Freeez surtout pour son immense classique electro-funk / freestyle IOU, sorti en 1982 et produit par Arthur Baker (Afrika Bambaataa, New Order). Beaucoup ignorent toutefois les débuts de cette attachante formation. Figure de proue de la riche scène brit-funk, Freeez pratique une musique organique dansante, dopée au jazz. Le groupe naît au nord de la capitale anglaise quelque part en 1978. Dans l’esprit  punk/DIY de l’époque, Freeez monte même son propre label (Pink Rythm). Le premier album sort chez eux, deux ans plus tard, en 1980. Continuer la lecture de « Freeez, Southern Freeez (1980, Pink Rythm) »

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Andrew Gold, All This and Heaven Too (1978, Asylum Records)

À la fin des années 70, pendant que la jeunesse s’éprend de pogos punk et pas de danse disco, d’autres, un peu plus âgés, préfèrent la plénitude du soft rock. The Doobie Brothers, Fleetwood Mac, Supertramp ou Steely Dan se partagent les ondes de la radio AM et accumulent les succès au Billboard. S’ils sont les plus connus du lot, ils ne sont pas les seuls à peupler les discothèques des jeunes cadres dynamiques et autres trentenaires. Parmi eux, Andrew Gold mérite certainement notre attention. Le blondinet californien démarre sa carrière, très tôt, à la fin des années 60. Continuer la lecture de « Andrew Gold, All This and Heaven Too (1978, Asylum Records) »

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The Jam, In The City (Polydor, 1977)

Dans le panthéon du rock britannique, The Jam aura toujours une place de choix, quelque part entre les Kinks, les Who, Madness, XTC et Blur. Peut-on trouver plus Anglais que ceux-là ? Bien avant la Cool Britannia, The Jam ont défendu un héritage, sans non plus se faire une entorse cervicale, à force de regarder dans le rétroviseur. Ces trois-là avaient déjà tout dès leur premier album, le fantastique In The City en 1977, le début d’une carrière aussi exemplaire qu’éphémère. En six ans, The Jam publie six albums. Les 80s démarrent à peine (1982) que le groupe tire déjà sa révérence, laissant des armées d’apprentis faces inconsolables. The Jam est presque un art de vivre à lui tout seul. Continuer la lecture de « The Jam, In The City (Polydor, 1977) »

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Martin Circus, Evolution Française 1969-1985 (Born Bad Records)

Martin Circus, à bien des égards, a été frappé de la malédiction du rock français. Si son parcours, des années 60 jusqu’au début des années 80, est singulier, la formation s’est heurtée aux aléas de la perception de la musique électrique en France. Le malentendu ne date pas d’hier, puisque dès les années 50, Henri Salvador, Boris Vian et Michel Legrand (sous les noms d’Henry Cording, Vernon Sinclair et Mig Bike) se moquent de ce nouveau son, n’y voyant qu’une mode passagère. Quinze ans plus tard, Martin Circus aura bien à faire pour s’imposer comme une formation pop sérieuse. C’est finalement un hit mi-ironique mi-pataphysique qui les propulse dans les hautes sphères (Je m’éclate au Sénégal, 1971). Ajoutez y des participations à la mythique série des Bidasses (avec les Charlots, ex-Problèmes et Triangle !) et vous avez les parfaits ingrédients d’un groupe incompris. Après Pierre Vassiliu ou Henri Salvador, Born Bad tente aujourd’hui de réparer une nouvelle injustice, en proposant la compilation Evolution Française, couvrant 16 ans de production du mythique groupe. Guido Minisky (moitié d’Acid Arab) a ainsi sélectionné dix morceaux dans le riche catalogue de Martin Circus. Continuer la lecture de « Martin Circus, Evolution Française 1969-1985 (Born Bad Records) »

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Primitive Parts, Parts Primitive (Trouble In Mind, 2015)

Dix ans déjà ! Le temps est passé si vite depuis 2015, non ? Le COVID est passé par là certainement. La décennie est un âge ingrat pour un album, trop récent pour susciter la nostalgie, pas assez proche de l’actualité, pile poil parfait pour le purgatoire ! Voilà dans quoi les Primitive Parts sont plongés. Leur unique album, le bien nommé Parts Primitiveest sorti il y a dix piges. Le paysage musical indépendant a changé entre temps. Les groupes britanniques indépendants (Fontaines DC, Yard Act, Idles…) ont repris (commercialement) du poil de la bête. Avec le recul, la génération précédente a été largement sacrifiée. Veronica Falls, Male Bonding ou Yuck auraient, en effet, mérité mieux en matière de carrière. L’unique long jeu de Primitive Parts est ainsi à la croisée de diverses trajectoires. Continuer la lecture de « Primitive Parts, Parts Primitive (Trouble In Mind, 2015) »

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La Casa Azul, Tan Simple Como El Amor (Elefant, 2003)

Elefant 2003 album pochette indie popDifficile d’imaginer la popularité de La Casa Azul par-delà des Pyrénées. Le groupe fondé par le mystérieux Guille Milkyway a pourtant démarré de la plus modeste des manières jusqu’à s’approcher, de très près, d’une participation à l’Eurovision. À la fin des années 90, le Catalan envoie ses démos à de nombreuses émissions de radios telles que Flor de Pasión, présenté par Juan de Pablos. Il est repéré et signé par Elefant (Le Mans, Family, Spring, les débuts de los Planetas…). En 2000 sort le mini-album El Sonido Efervescente de la Casa Azul (2000), celui-ci compile six morceaux des démos avec deux nouveautés. Le groupe sort finalement, Tan Simple Como El Amor, son premier véritable album, trois ans plus tard, toujours chez Elefant. Ce disque constitue une excellente porte d’entrée à l’univers chamarré de La Casa Azul. Il ouvre aussi sur une certaine idée de la musique pop espagnole, de la fin des années 90 et la décennie suivante. Continuer la lecture de « La Casa Azul, Tan Simple Como El Amor (Elefant, 2003) »

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Xeno & Oaklander, Via Negativa (Dais Records)

minimal wave dais recordsLe duo nord-américain Xeno & Oaklander affiche vingt ans d’activisme pour la musique synthétique. L’Etatsunien Sean McBride (Martial Canterel) et la Norvégienne Liz Wendelbo publient régulièrement des albums depuis le milieu des années 2000. Vi/deo, leur dernier en date, remontait ainsi à 2021. Enregistré pendant la pandémie, il voyait le duo s’inspirer de leurs souvenirs sur les pistes de dance à l’ère de la distanciation sociale. Xeno & Oaklander revient ces jours-ci avec Via Negativa. Accompagné du même label (Dais Records) et du même producteur (Egan Frantz), le duo offre à nouveau un plongeon dans une synth-pop incisive et baroque. Continuer la lecture de « Xeno & Oaklander, Via Negativa (Dais Records) »

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Kit Sebastian, New Internationale (Brainfeeder)

2024 pochette BrainfeederDepuis 2019, Kit Sebastian construit une délicate discographie. Melodi (2021) succéda à Mantra Moderne (2019). Le groupe londonien ajoute ces jours-ci un troisième joyau à leur couronne déjà bien garnie. Toujours composé du musicien anglais multi-instrumentiste Kit Martin et de l’artiste chanteuse turque Merve Erdem, Kit Sebastian change de label mais certainement pas son propos. D’abord domicilié chez les têtes chercheuses de Mr Bongo (SOYUZ, Project Gemini, Sven Wunder, Marxist Love Disco Ensemble), le duo est désormais hébergé chez Brainfeeder (Thundercat, Louis Cole, Mr. Oizo), le label californien créé par Flying Lotus qui travaille main dans la main avec les vétérans de Ninja TuneNew Internationale (2024) reprend ainsi l’histoire à l’endroit où ses prédécesseurs s’étaient arrêtés. Continuer la lecture de « Kit Sebastian, New Internationale (Brainfeeder) »