Catégories mardi oldieÉtiquettes , , , , , , , ,

La Casa Azul, Tan Simple Como El Amor (Elefant, 2003)

Elefant 2003 album pochette indie popDifficile d’imaginer la popularité de La Casa Azul par-delà des Pyrénées. Le groupe fondé par le mystérieux Guille Milkyway a pourtant démarré de la plus modeste des manières jusqu’à s’approcher, de très près, d’une participation à l’Eurovision. À la fin des années 90, le Catalan envoie ses démos à de nombreuses émissions de radios telles que Flor de Pasión, présenté par Juan de Pablos. Il est repéré et signé par Elefant (Le Mans, Family, Spring, les débuts de los Planetas…). En 2000 sort le mini-album El Sonido Efervescente de la Casa Azul (2000), celui-ci compile six morceaux des démos avec deux nouveautés. Le groupe sort finalement, Tan Simple Como El Amor, son premier véritable album, trois ans plus tard, toujours chez Elefant. Ce disque constitue une excellente porte d’entrée à l’univers chamarré de La Casa Azul. Il ouvre aussi sur une certaine idée de la musique pop espagnole, de la fin des années 90 et la décennie suivante. Continuer la lecture de « La Casa Azul, Tan Simple Como El Amor (Elefant, 2003) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , ,

Xeno & Oaklander, Via Negativa (Dais Records)

minimal wave dais recordsLe duo nord-américain Xeno & Oaklander affiche vingt ans d’activisme pour la musique synthétique. L’Etatsunien Sean McBride (Martial Canterel) et la Norvégienne Liz Wendelbo publient régulièrement des albums depuis le milieu des années 2000. Vi/deo, leur dernier en date, remontait ainsi à 2021. Enregistré pendant la pandémie, il voyait le duo s’inspirer de leurs souvenirs sur les pistes de dance à l’ère de la distanciation sociale. Xeno & Oaklander revient ces jours-ci avec Via Negativa. Accompagné du même label (Dais Records) et du même producteur (Egan Frantz), le duo offre à nouveau un plongeon dans une synth-pop incisive et baroque. Continuer la lecture de « Xeno & Oaklander, Via Negativa (Dais Records) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , , ,

Kit Sebastian, New Internationale (Brainfeeder)

2024 pochette BrainfeederDepuis 2019, Kit Sebastian construit une délicate discographie. Melodi (2021) succéda à Mantra Moderne (2019). Le groupe londonien ajoute ces jours-ci un troisième joyau à leur couronne déjà bien garnie. Toujours composé du musicien anglais multi-instrumentiste Kit Martin et de l’artiste chanteuse turque Merve Erdem, Kit Sebastian change de label mais certainement pas son propos. D’abord domicilié chez les têtes chercheuses de Mr Bongo (SOYUZ, Project Gemini, Sven Wunder, Marxist Love Disco Ensemble), le duo est désormais hébergé chez Brainfeeder (Thundercat, Louis Cole, Mr. Oizo), le label californien créé par Flying Lotus qui travaille main dans la main avec les vétérans de Ninja TuneNew Internationale (2024) reprend ainsi l’histoire à l’endroit où ses prédécesseurs s’étaient arrêtés. Continuer la lecture de « Kit Sebastian, New Internationale (Brainfeeder) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , , ,

The Soundcarriers, Through Other Reflections (Phosphonic)

pochette The Soundcarriers "Through Other Reflections (2024)Il y a dix ans, le groupe britannique The Soundcarriers publiait leur troisième album, le merveilleux Entropicalia, chez Ghost Box. La présence de ces natifs de Nottingham dans le catalogue des hérauts de l’hantologie pouvait alors donner quelques pistes sur le son des Soundcarriers. Toutefois, la musique d’Adam Cann, Dorian Conway, Leonore Wheatley et Paul Isherwood possède avant tous des qualités pop indéniables. S’inscrivant dans l’héritage de Broadcast et Stereolab, The Soundcarriers pratiquent, depuis leurs débuts, une musique inspirée des années 60/70 mais néanmoins intemporelle. Après un hiatus de huit ans, le groupe est revenu en pleine forme avec Wilds en 2022. Through Other Reflections lui fait désormais suite et ne rompt pas le charme. Continuer la lecture de « The Soundcarriers, Through Other Reflections (Phosphonic) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , ,

Tahiti 80, Hello Hello (Human Sounds)

Avec dix albums en 25 ans, Tahiti 80 est toujours là, comme une présence rassurante dans nos existences. Tranquillement, le groupe grandit avec son public. Celui-ci est fidèle au poste, et la formation pop leur rend bien, car Tahiti 80 propose des albums toujours aussi soignés et inspirés. Hello Hello (2024) ne déroge pas à la règle. Comme à l’accoutumée publié sur le label du groupe (Human Sounds), les Français ont fait cette fois-ci appel à Stéphane Laporte (Domotic), déjà croisé sur les disques solos de Xavier Boyer. A l’instar de ses illustres prédécesseurs (Andy Chase, le regretté Richard Swift ou Tore Johansson), le producteur amène quelques idées intéressantes dans sa valise (passer les mixes numériques sur bande) mais ne change pas radicalement l’esprit de la musique des Normands. C’est une constante : Tahiti 80 sonne comme Tahiti 80. Mais chaque album est pourtant différent du précédent. Continuer la lecture de « Tahiti 80, Hello Hello (Human Sounds) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , , ,

Benny Trokan, Do You Still Think Of Me? (Wick Records)

Depuis presque dix ans (en 2015, pour être précis), Daptone a lancé son label rock avec Wick Records. La structure développe lentement mais sûrement un sympathique catalogue, miroir de la maison mère. À la soul/funk vintage succède ainsi des albums garage-rock (The Mystery Lights, Ar-Kaics) ou soft-rock / powerpop (Michael Rault). Si Wick publie quelques long jeux sa spécialité reste les 45 tours, ils sont cependant fort difficiles à débusquer dans nos contrées. Nous étions donc passés à coté de Benny Trokan, mais Do You Still Think Of Me? vient heureusement réparer cet oubli. S’il s’agit d’un premier album, le musicien nord-américain n’est pourtant pas un débutant. Continuer la lecture de « Benny Trokan, Do You Still Think Of Me? (Wick Records) »

Catégories mardi oldieÉtiquettes , , , , ,

Ministry, With Sympathy (Arista, 1983)

arista synth pop punk funkAl Jourgensen, tête pensante de Ministry est un sacré numéro. À plus d’une reprise, il a mis au ban le tout premier album de son groupe : With Sympathy. Il fut un temps où le musicien refusait même de signer les exemplaires que ses fans lui apportaient, à moins de lui donner 1000$. Publié en 1983 sur la major Arista, l’album n’est pourtant pas ce vilain petit canard duquel nous devons absolument détourner le regard. Pour certains, il s’agirait même du meilleur album de sa carrière. Sans forcément aller jusque là (quoique…), reconnaissons à ce With Sympathy de vraies qualités, mais revenons un peu plus en détail sur sa genèse. Continuer la lecture de « Ministry, With Sympathy (Arista, 1983) »

Catégories mardi oldieÉtiquettes , , ,

The Quick, Mondo Deco (Mercury, 1976)

the quickAvant l’explosion commerciale de la powerpop à la fin des années 70 (The Knack, The Romantics, The Cars, Shoes), les groupes ont navigué à vue, souvent sous les radars du grand public. C’est notamment le cas des Californiens de The Quick : Mondo Deco (1976), leur unique album, avait pourtant l’envergure d’un classique. Les Young Republicans (leur premier blase) se forment autour de Danny Wilde (chant, guitare rythmique), Steven Hufsteter (guitare et principal compositeur), Billy Bizeau (claviers), Ian Ainsworth (basse) et Danny Benair (batterie), et la formation est repérée par Kim Fowley. Fort d’une carrière déjà riche depuis les années 60 (The Hollywood Argyles, B. Bumble and the Stingers…), le producteur lunatique connaît alors un second souffle (voir même une tempête) avec les Runaways. Les Young Republicans, devenus entre temps The Quick, signent chez Mercury et sont envoyés en studio, en compagnie de Kim Fowley et d’Earle Mankey, ancien membre d’Halfnelson/Sparks, une des influences principales de la formation. Continuer la lecture de « The Quick, Mondo Deco (Mercury, 1976) »