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Devs, bande originale de la série (Invada)

devs ost

Mon année 2020 a été marquée par une expérience télévisuelle intense : la série américaine Devs raconte l’histoire d’un laboratoire très secret de recherche et développement, mis en place par une entreprise de haute technologie qu’on devine hégémonique (à la GAFAM). Installée dans une forêt à quelques kilomètres de San Francisco, Amaya, c’est son nom, est dirigée par une sorte prophète de l’informatique, Forest, qui ressemble au Brian Wilson barbu de 1977, et qui a mis au point, avec son équipe, un ordinateur ultra puissant, objet de nombreuses convoitises. Ce thriller ne s’arrête heureusement pas à ce postulat, entre espionnage et hard science, mais déroule un monde passionnant qui s’étend sur huit épisodes sans aucune faiblesse, se permettant même d’aboutir à une fin satisfaisante – chose de plus en plus rare – qui boucle une intrigue serrée, sans en affaiblir la portée follement stimulante. Continuer la lecture de « Devs, bande originale de la série (Invada) »

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Steely Dan, Aja (1977, ABC)

Détesté ou adoré, tout le monde, ou presque, a son avis sur Aja (1977) de Steely Dan. Disque par excellence pour tester sa chaîne hi-fi haut de gamme, l’album synthétise son époque, dans ses excès, ses folies mais aussi sa grandeur. Il marque le zénith d’une approche perfectionniste jusqu’à la maniaquerie du studio, devenu principal médium d’expression pour Walter Becker et Donald Fagen. Aja de Steely Dan est, en effet, aux années soixante-dix ce que Pet Sounds des Beach Boys est à la décennie précédente : un remarquable concentré de savoir-faire condensé en moins de quarante minutes par des musiciens aussi doués qu’obsédés. Continuer la lecture de « Steely Dan, Aja (1977, ABC) »

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Sous Surveillance : No Knuckle

No Knuckle
No Knuckle

Qui ?

No Knuckle, trio composé de…
Gage, basse et chant
Damien, batterie
Nate, guitare

Où ?

Portland, Oregon

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Cindy, Free Advice (Paisley Shirt, Mt.St.Mtn., Tough Love, Hidden Bay)

En cette fin d’année, il est plus que légitime de rendre une nouvelle fois hommage à Glenn Donaldson. Outre ses trois albums (dont le renversant You Might Be Happy Someday) et son très bel EP qui ont adouci 2020, ainsi que la magnifique reprise de The Monkees qu’il nous a offerte, il s’est aussi illustré comme un précieux prescripteur. Ainsi, c’est au détour de sa brève (mais essentielle) rubrique Failure Of All Pop sur le site Free Form Freakout que nous avons découvert le catalogue du label franciscanais Paisley Shirt et parmi celui-ci, la précieuse cassette du Free Advice de Cindy. Un disque qui a depuis reçu de nombreux suffrages dans nos rangs et ailleurs au point d’être édité en vinyle chez Mt.St.Mtn. et de profiter ces jours-ci d’une distribution européenne par l’intermédiaire du label britannique Tough Love. Continuer la lecture de « Cindy, Free Advice (Paisley Shirt, Mt.St.Mtn., Tough Love, Hidden Bay) »

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Matt Fishbeck reprend « 12 DAYS OF XMAS » (inédit)

Nous étions sans nouvelle de Matt Fishbeck depuis quelques mois. Comme à son habitude, le dandy californien, véritable maître de l’impromptu se rappelle à notre souvenir lorsqu’on s’y attend le moins. Ainsi, Christophe Basterra et moi-même avons reçu simultanément cette reprise de chanson de Noël à 12h04 précisément, soit à 3 heures et 4 minutes dans la nuit de Noël de l’espace-temps Fishbeckien.

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The Bongos, Drums Along The Hudson (PVC)

Drums Along The Hudson, premier album de The Bongos, raconte en filigrane les tâtonnements de la scène indépendante américaine des années quatre-vingt. Si Murmur de R.E.M., publié en 1983, est généralement considéré comme l’an zéro de l’indie-pop étasunienne, de nombreux groupes développent, en marge du punk ou de la new-wave, les fondations de l’indie au début de la décennie, notamment de ce son jangle-pop, compilé récemment par Captured Tracks (Strum & Thrum: The American Jangle Underground 1983-1987). Menés par Richard Barone et originaires d’Hoboken dans le New Jersey, The Bongos relient en effet les dBs aux Feelies. Les trois groupes déploient une certaine idée de la pop à guitare au son clair, un peu sèche et sans fioriture.

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Tom Petty, Wildflowers And All The Rest (Warner Records, 1994)

1994. Il y a deux manières – plus complémentaires que réellement contradictoires – de resituer l’instant dans l’enchainement des années. Côté adret, Tom Petty vient d’atteindre le point culminant de la trajectoire ascendante entamée dans la seconde moitié des années 1970. Pour Full Moon Fever (1989) et Into The Great Wide Open (1991), il a consenti à reléguer certains de ses compagnons d’aventure – les Heartbreakers – au second plan, pour privilégier un travail en studio plus ambitieux. Certains d’entre eux le supportent plus mal que d’autres – le pianiste Benmont Tench peu enclin à se plier à la stricte discipline taylorienne désormais instaurée pendant les enregistrements, le batteur Stan Lynch qui critique en coulisse les nouveaux penchants pop de son leader et finit par s’exclure lui-même du mouvement. Qu’importe leurs états d’âme. Les détails du générique paraissent presque secondaires tant les deux albums présentent de similarités formelles, façonnés à quatre mains par Petty et Jeff Lynne. Continuer la lecture de « Tom Petty, Wildflowers And All The Rest (Warner Records, 1994) »

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Jack Name, Magic Touch (Mexican Summer)

Nombreux sont, ces temps-ci, les amoureux séparés. Les amoureux confirmés, ou ceux qui n’ont pas eu le temps de se l’avouer. Pour tromper l’isolement imposé par leur mère, les sœurs Lisbon, dans une scène inoubliable du Virgin Suicides de Sofia Coppola, dialoguent avec les garçons en chansons, le téléphone contre la platine. Todd Rundgren chante  Hello, it’s me et Gilbert O’Sullivan, en la voix des adolescentes, soupire : Alone again, naturally. Sur Magic Touch, Jack Name est cette âme esseulée au bout du fil. A la place du tourne-disque, sa guitare, mais avec une même urgence à rétablir, par la musique, une certaine proximité.

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