J’aurais pas dû apprendre à parler
Un monde sans mots
Comme j’aurais préféré
Vivre dans un monde où le sens ne prend pas de sens
Tamura Ryûichi
Le vieux Tamura n’a pas trouvé le monde sans les mots, même s’il l’a un peu vu.
C’est une légère nuance.
C’est une joie d’apprendre à fermer son claque-merde. C’est une joie de dire, de s’exprimer, de créer, en fermant son claque-merde. Ou en le laissant s’ouvrir, en le laissant se refermer, en se laissant être inaudible, sans situation, sans direction. Invisible, ou visible dans l’invisible. De l’eau dans de l’eau.
Ploc.
Et parfois un courant, une fluctuation. Plus forte que les autres. Mais comme on est bien peu de choses, comme on n’est pas grand-chose de plus que de la flotte dans des milliards d’hectolitres de flotte, on peut couler tranquillement, épouser le courant, voir du pays avec lui.
Puis constater qu’on s’est laissé attraper par un autre, et un autre, et un autre, et ainsi de suite.
Et donc se laisser attraper d’abord par la voix de Shannon Lay. Continuer la lecture de « Shannon Lay, Geist (Sub Pop) »


Le coup de foudre artistique entre
« I have a memory of a time and place where history resigned »
Ce fut d’abord une simple annonce de type strictement commerciale il y a quelques saisons, pour un site proposant à nouveau des t shirts officiels, des badges et des planches de skate, pas grand chose en fait mais l’espoir d’une reformation inespérée pointait alors et agita pendant une semaine ou deux le landerneau. On connaissait désormais tout des circonstances (suicide du manager, inévitables problèmes de substances) du sabotage d’un des groupe les plus influent de tous les temps, on savait aussi l’impossibilité chronique des trois anciens compères à se mettre d’accord depuis sur quoi que ce soit. Il aura donc fallu toute la passion, la prévenance, la diplomatie et la pugnacité des gens de chez 