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Nervous Twitch

Nervous Twitch
Nervous Twitch

A Leeds, ville qui a vu naître Delta 5, The Mekons, The Wedding Present, Soft Cell, The Pale Saints, ou plus récemment The Manhattan Love Suicides, le flambeau de la pop ne s’est jamais éteint. Le groupe Nervous Twitch est là pour en témoigner, qui depuis 2011 a régulièrement pondu nombres de micro-tubes cool et entêtants qui méritent le détour. Le trio, qui puise son inspiration du côté des Ramones, de Shonen Knife, des formations riot grrrls des années 1990, des girls groups des sixties, du rock fifties et de la surf music, vient juste de sortir un quatrième album éponyme. C’est l’occasion pour nous de revenir sur les meilleurs titres du groupe et ceux de leur dernier disque, chansons qui s’écoutent comme on déguste des milkshakes colorés qu’on pourrait boire sans soif. Continuer la lecture de « Nervous Twitch »

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The Keys, Unlocked (Flash Bang Records)

The Keys, Unlocked (Flash Bang Records)C’est bien connu, les révolutions présentent entre autres avantages d’offrir parfois une seconde virginité aux ringards les plus anonymes et de faire table rase du passé pour mieux effacer les casiers musicaux les plus chargés. À l’instar de bon nombre de leurs compatriotes britanniques – Elvis Costello, The Stranglers, The Only Ones ou même Joe Strummer –, les membres de The Keys ne présentent que bien peu de traits communs avec les jeunes perdreaux de l’année 1977. Qu’à cela ne tienne ! Une bonne coupe de cheveu – en témoigne la banane de compétition arborée sur la pochette par le chanteur et bassiste Drew Barfield – suivie d’un bref lifting musical et les hippies, les ex-fans de rock progressif ou les pub rockers d’hier retrouvent en un clin d’œil une seconde jeunesse. Continuer la lecture de « The Keys, Unlocked (Flash Bang Records) »

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The Zombies, Odessey And Oracle (CBS, 1968)

L’ histoire est écrite par les vainqueurs ; cependant, les passionnés de musique et les journalistes tentent parfois de réparer les plus criantes injustices, de donner un peu de place aux perdants magnifiques. Parmi les plus connus, Odessey And Oracle est un cas d’école : un groupe qui part en lambeaux, un label guère motivé à pousser le disque, un album peut-être trop mignon pour une époque marquée par la révolution sociale et culturelle (Mai 68, l’opposition à la guerre du Viêt-Nam). La trajectoire de The Zombies aurait pu être très différente. Groupe surdoué originaire de St Albans, à 35 km de Londres, la carrière de la formation démarre sous des cieux cléments. Après avoir gagné un concours de talents, le groupe signe avec le label Decca. Continuer la lecture de « The Zombies, Odessey And Oracle (CBS, 1968) »

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Shack, une histoire vraie

Alors que la si chic structure anglo-française Violette Records fête aujourd’hui ses huit ans et un jour – et que sa naissance est intimement liée à ce garçon dont la carrière aura été aussi chaotique que la vie – et qu’hier, ce site a mis à l’honneur cette scène tout juste incroyable du Liverpool des années 1980 – où a grandi The Pale Fountains –, il était impensable de ne pas se souvenir qu’en 1999, à la sortie du troisième album de Shack, Michael Head a failli être reconnu à sa juste valeur : le songwriter le plus doué de sa génération – voire bien plus, si affinités. Continuer la lecture de « Shack, une histoire vraie »

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Le club du samedi soir # 40 : Revolutionary spirit — Liverpool, 1978-1989

Echo And The Bunnymen
Echo And The Bunnymen

C’est comme un conte de fées. Comme un film de Frank Capra. Comme un fantasme. Voilà : c’est ce genre d’histoire improbable qui a priori ne peut pas être vraie, avec des héros qui n’ont pas des corps d’athlètes mais des têtes de dieux grecs, des héros qui ne marchent jamais seuls. C’est la fin des années 1970, dans une Grande-Bretagne déjà meurtrie. Ce sont des jeunes gens qui n’ont pas beaucoup d’avenir – “On n’a pas le choix pour s’en sortir : footballeur ou rock star” (rock star martyr était aussi une option) –, écrasés par le passé de leur ville portuaire – un passé incarné par un quatuor qu’on n’a pas le droit de ne pas aimer sous peine d’être excommunié. Oui, mais. Continuer la lecture de « Le club du samedi soir # 40 : Revolutionary spirit — Liverpool, 1978-1989 »

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Marc Almond & La Magia, The Stars We Are (Strike Force entertainment / Cherry Red)

Marc Almond
Marc Almond

Du précédent et bien nommé Mother Fist And Her Five Daughters (1987), nous avions un souvenir biaisé, évoquant les bas fonds barcelonais, le stupre (toujours, oui) et une atmosphère à la fois feutrée et vaguement angoissante. Suite à une dithyrambe bien sentie de Bayon dans Libé, nous rentrions enfin de plain-pied dans un disque solo de Marc Almond, et le réécouter aujourd’hui (pourquoi se gêner, hein) nous constatons ébahis que la veuve poignet n’était pas si honteuse et étouffante que ça. Bien que jouant encore sur sa fibre méditerranéenne, Almond y met déjà beaucoup plus de lumière qu’à l’accoutumée. Mais rien ne nous préparait alors à la luxuriance du suivant, le parfaitement intitulé The Stars We Are (1988), richement réédité ces jours-ci via Cherry Red. Ici, fini les caves sombres du Barrio Chino, tout y est excessif, merveilleusement troussé, en un mot : fabuleux. Fini la bamboche, bienvenue à Las Vegas. Qu’Almond quitte alors Virgin pour Parlophone, tout en gardant ses attaches chez Some Bizzare, ne doit pas être étranger à cette débauche absolue de lyrisme, d’intensité et de lumière. Si sur son successeur Enchanted (1990*) le beau Marc s’étouffe parfois sous les paillettes et le régime chantilly y amarena, le strass est ici alors à une dose parfaitement maîtrisée, excessive mais juste, le glaçage est toujours épais mais encore digeste.  Continuer la lecture de « Marc Almond & La Magia, The Stars We Are (Strike Force entertainment / Cherry Red) »

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Sous surveillance : All-Ashore!

All-Ashore!
All-Ashore!

Qui ?

Chris : guitare et chant
Meriel : orgue et chant
Tonieee : basse et chant
Elodie : guitare et chant
Ian : batterie et tambourin

Où ?

Sheffield, Angleterre

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« Crock Of Gold, A Few Rounds With Shane MacGowan » de Julien Temple

Dans la sélection en ligne du festival, un bouleversant récit chronologique de la vie fracassée du leader des Pogues.

"Crock Of Gold, A Few Rounds With Shane Mac Gowan" de Julien Temple
« Crock Of Gold, A Few Rounds With Shane Mac Gowan » de Julien Temple

L’homme est un sujet idéal. Le mythe est un piège. Pour Julian Temple, il n’a donc sans doute pas été totalement aisé de concevoir ce récit filmé des boires et des déboires de l’ex-leader des Pogues. Shane MacGowan a lui-même tout fait, ou tout laissé faire plutôt, à certaines périodes clefs de son existence pour finir par être réduit à la dimension schématique et limitée d’un cartoon. Comme pour Polnareff, les déclinaisons d’un logo – stylisé sous forme de quelques accessoires pourrait amplement suffire à entretenir l’illusion visuelle d’une présence et les souvenirs lointains d’une grandeur passée : une paire de Wayfarer bien accrochée sur des oreilles surdimensionnées, une dentition poreuse dont s’échappe un ricanement aussi célèbre qu’inarticulé, cette onomatopée impossible à retranscrire, quelque part entre les soubresauts d’une boite d’écrou mal secouée et le chuintement bien imbibé d’un dernier souffle. Continuer la lecture de « « Crock Of Gold, A Few Rounds With Shane MacGowan » de Julien Temple »