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Adam Green, That Fucking Feeling (Average Cabbage Records)

Si Adam Green n’avait pu assurer la promotion d’Engine of Paradise, son très bon disque paru en 2019, en raison de la pandémie, il a enfin pu prendre sa revanche avec une tournée européenne qui vient de se terminer en mai dernier. Lors de son passage à Lyon et à Paris, les fans français du crooner anti-folk new-yorkais n’auront pas boudé leur plaisir de voir leur héros danser sur scène comme un beau diable, faire des checks à tous les spectateurs du premier rang ou raconter des anecdotes désopilantes, heureux d’être là et d’une rare générosité avec le public. Adam Green et son impeccable backing band auront surtout régalé le public de pléthore de tubes inoxydables comme Bluebirds, Jessica, Cigarette Burns Forever, sans oublier bien l’hymne absolu Dance With Me ou NYC’s Like a Graveyard des mythiques Moldy Peaches. Mais, en plus de cette ribambelle de classiques, Adam Green aura parsemé son set de plusieurs excellents nouveaux titres, issus de That Fucking Feeling, un mini-album de vingt minutes, que les fans ont eu la bonne surprise de découvrir au stand de merchandising. Certes, il faut être sacrément gonflé pour qualifier un opus aussi court d’ « album » – d’autant plus que certains titres sont en réalité des versions acoustiques des chansons orchestrées figurant au début du disque -, mais la qualité et l’inspiration sont là, si bien qu’on pardonne à Adam Green sa flemme légendaire. Continuer la lecture de « Adam Green, That Fucking Feeling (Average Cabbage Records) »

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Everything is everything

Retour sur le concert épique des versaillais il y a deux jours aux Nuits de Fourvière à Lyon.

PPhoenix sur la scène des Nuits de Fourvière, le vendredi 10 juin 2022.
Phoenix sur la scène des Nuits de Fourvière, le vendredi 10 juin 2022. / Photo : Michel Valente

« Je crois que l’on sent la poésie comme la musique,
comme l’amour, ou comme l’amitié, ou toutes les choses du monde.
L’explication vient après
. »

Jorge Luis Borgès, Entretiens, Littérature I.

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Comment expliquer, comment raconter ce que j’ai senti durant le concert de Phoenix à Fourvière ? Continuer la lecture de « Everything is everything »

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Phoenix, United (Source, 2000)

Les souvenirs de Marc Tessier Du Cros, directeur artistique de leur label d’époque, Source

Ça a toujours été comme ça là-bas. Il suffisait d’une intro, d’un refrain, d’un gimmick, et bim, un peu comme dans la vie ordinaire d’ailleurs –, nous tombions en pâmoison. Le disque élu ne quittait dès lors plus la platine du bureau (ce n’est pas une image, il faut comprendre cette phrase dans son sens littéral), quelle que soit l’heure, quel que soit le jour – et celle ou celui qui avait l’effronterie de glisser un « encore ?!” en entrant prenait la porte sans autre forme de procès – je crois que plusieurs personnes pourraient toujours en témoigner aujourd’hui. Continuer la lecture de « Phoenix, United (Source, 2000) »

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Climats #21 : Sylvie, Gene Clark

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #21 : Sylvie, Gene Clark »

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Selectorama : Bruno Piszczorowicz, auteur de « Kiss, paroles de fans » (Camion Blanc)

Kiss
Kiss sur la couverture du livre « Kiss, paroles de fans » de Bruno Pisczorowicz (Camion Blanc)

Au surlendemain d’un concert à Bercy, soit disant le dernier, où la présence de pas moins de deux membres de la rédaction de Section26 est encore très loin de faire débat, il m’est paru indispensable de proposer une sélection à Bruno Piszczorowicz, qui vient de publier au Camion Blanc un fort réjouissant recueil de paroles de fans du groupe new-yorkais. Continuer la lecture de « Selectorama : Bruno Piszczorowicz, auteur de « Kiss, paroles de fans » (Camion Blanc) »

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Wilco, Cruel Country (dBpm Records)

Présenté comme un retour aux sources, Cruel Country, le très beau douzième album de Wilco sonne surtout comme un retour inattendu à la simplicité d’une écriture que le groupe semblait avoir perdue au fil de ses différentes mues.

Ceux qui ont connu Wilco dans les années 90, à l’époque de Being There et des sessions avec Billy Bragg, ne s’attendaient probablement pas à réentendre, un jour, la bande de Jeff Tweedy sur un terrain country, ou revendiqué comme tel. Il faut dire qu’en douze albums et bientôt trois décennies d’existence les auteurs de Summerteeth ont parcouru un long chemin. Continuer la lecture de « Wilco, Cruel Country (dBpm Records) »

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édgar déception ne noie pas le poisson avec ce nouveau single

edgar déception
edgar déception

L’aventure d’edgar déception nait d’un deuil. Lorsque les funérailles du poisson rouge Edgar sont célébrées, les tout juste vingtenaires Eva, Tessa et Valentin créent un groupe à son nom, histoire de catalyser leur émotions. Sur leur premier EP et leur album bien-nommé Décès (multi sorti sur Et Mon Cul C’est Du Tofu?, OffNoise, Hellzapoppin Records et Buddy Records), on découvre un travail à trois aux accents lo-fi et punk emo. Retour sur le devant de la scène avec un nouvel EP Clown Clown Dead à venir le 18 novembre prochain sur Flippin’ Freaks Records et Howlin’ Banana Records, avec un très joli single introductif en avant-première chez nous avec un clip animé réalisé par Eva. Un départ mignon limite twee, puis des guitares vrombissantes, tout ce qu’on aime. Continuer la lecture de « édgar déception ne noie pas le poisson avec ce nouveau single »

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Buck Dharma, Flat Out (Portrait, 1982)

Buck Dharma, Flat Out Alors ça va nous faire un petit lien fugace avec les heures les plus sombres de la RPM mais c’est suite à un post dont on n’ira pas vérifier l’ironie affective de Romain Guerret (Dondolo, Ex Aline, Ex Young Michelin) que je me suis penché sur cet improbable rogaton, soit disant et vérifié, seul album solo de l’armateur moustachu du Blue Öyster Cult, Buck « Dharma » Roeser. J’avais du voir la pochette, immanquable, à sa sortie dans une chronique probablement peu élogieuse d’Enfer Mag mais, bien qu’étant assez fasciné depuis par l’œuvre de ce Cult-là, (j’en ai d’autres à mon actif et à mon passif) au point d’aller les voir en excursion vers 2008 à la salle des fêtes de Leffrinckoucke (59) avec un songwriter brillant qui ne tient pas à être cité, je n’avais pas été bredin au point d’aller débusquer d’éventuelles saillies en solo.
Pour une ou deux, voire trois en étant bien magnanime, pépites oubliables de suite, cela vaut-il bien d’ailleurs de se donner l’insigne désagrément de se le fader, le seul album solo du Buck ? Vous n’êtes pas bien ?
Je vous garde le chef d’œuvre pour la fin, il y a trois morceaux avant, soyez surtout bien patients. Continuer la lecture de « Buck Dharma, Flat Out (Portrait, 1982) »