
Fin août-début septembre. La Californie se tempère enfin. Les incendies ont laissé leur empreintes massives. Les collines arborent leur décoration : un gris perle triste à mourir. C’est un paysage au delà de la mélancolie ou de la tristesse. C’est juste une sidération. Qu’est-ce qui nous enlève un peu du spectacle de ce désastre ? La musique… peut-être. Continuer la lecture de « Henry Nowhere »




Il y a toujours une part d’imprévu dans le succès d’un album. Un soupçon de chance, parvenir à tomber dans une bonne oreille avisée, ou toucher à l’intime d’une époque.
On se souvient tous plus ou moins (enfin surtout nous, les jeunes, qui l’avons vu de son vivant) de notre réaction énamourée et définitive à l’écoute du premier morceau d’Eliott Smith que nous ayons entendus. L’évidence d’un talent supérieur, d’une propension à toucher les étoiles l’air de rien, et surtout du décalage entre la vision humaine, pas ramenarde, presque banale de la chose malgré son caractère divin, et l’air de rien, rien à foutre. Cet aspect désespérément morose et déprimant, et puis, 20 ans après, des regrets et un culte aussi évident que facile.