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The Field, Cupid’s Head (Kompakt/Modulor)

The FieldLe risque, avec un groupe comme The Field, c’est d’avoir un peu le sentiment d’écouter le même disque à chaque nouvelle sortie, tellement le choix esthétique défendu par le Suédois Axel Willner est précis et pointu. Des titres longs, instrumentaux, et progressifs qui puisent dans le dénominateur commun entre shoegaze, krautrock et techno.

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Outer Limits Recordings – Singles, Demos & Rarities 2007-2010 (Weird World)

Outer Limits RecordingsOn l’avait presque oublié. Et voilà que Sam Mehran se rappelle à notre bon souvenir en assistant Matt Mondanile sur le récent album de Ducktails, The Flower Lane (2013). Mehran, ce héros éphémère et bordélique qui partageait la vedette avec Devonté Hynes (Lightspeed Champion, Blood Orange) dans Test Icicles, mérite lui aussi d’être connu, mais pour d’autres raisons. Continuer la lecture de « Outer Limits Recordings – Singles, Demos & Rarities 2007-2010 (Weird World) »

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Lawrence Of Belgravia de Paul Kelly (2011, Heavenly Films)

Lawrence Of Belgravia Paul Kelly

« I live my life as if I was in a film, you could have been my co-star, oh what a thrill ! » Ça torturait Lawrence depuis un bout de temps. Ces mots sont tirés de la chanson I Talk With Robot Voice, extraite de l’album de Go-Kart Mozart, On The Hot Dog Streets, mais écrite il y a des années déjà. On ne cherchera pas à la dater précisément, mais la première mouture a possiblement près de quinze ans. Et puis, l’intéressé le confie volontiers en interview : il a toujours su, quelque part, qu’on ferait un film sur lui. Tout comme un livre, d’ailleurs. Il est tellement sûr de son talent, il attend tellement le succès qu’il s’y est toujours préparé. Et il a derrière lui une histoire tellement incroyable. Continuer la lecture de « Lawrence Of Belgravia de Paul Kelly (2011, Heavenly Films) »

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Paul Weller, Studio 150 (V2/Sony)

A force de l’écouter distiller, au fil d’une discographie pléthorique, les hommages multiples à ses nombreux héros et maîtres, on avait fini par oublier que, paradoxalement, Paul Weller n’avait encore jamais publié d’album entièrement composé de reprises. Une omission aujourd’hui réparée grâce à cette série de 12 covers, enregistrées dans une atmosphère qui fleure bon la décontraction et la bonhomie au Studio 150 d’Amsterdam. Et si, comparé aux flamboyances de ses deux dernières créations solitaires, Illumination et surtout Heliocentric, le résultat relève forcément davantage de l’anecdote que de l’œuvre majeure, il n’en demeure pas moins que cette sélection plus ou moins inattendue finit par composer un panorama fragmenté, mais captivant, d’influences pas toujours évidentes. Nulle trace, par exemple, des inévitables monuments de la culture mod, si souvent visités par Weller qu’ils semblaient s’imposer d’eux-mêmes. Négligeant ainsi ses amours de jeunesse, The Who ou The Small Faces, pour cause d’usure et de lassitude prématurées, il puise ici l’essentiel de ses références dans deux sources bien distinctes qui colorent ce portrait en blanc et noir. D’un coté, la tête, représentée par le classicisme bon teint du songwriting folk avec ses inébranlables figures paternelles (Bob Dylan, Neil Young), et ses cousins éloignés (Gordon Lightfoot). De l’autre, les jambes, qui trouvent à s’agiter au son d’obscures pépites northern soul (If I Could Only Be Sure de Nolan Porter) ou de tubes disco plus consensuels (Thinking Of You de Sister Sledge, superbement réinterprété). Au total un  album aussi dispensable et plaisant qu’une compilation de b-sides. Mais celle-ci, Weller l’a déjà publiée…

Cet article a été publié en Août 2004 dans la RPM.

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L’interview collégiale de Lee Hazlewood

Lee Hazlewood
Lee Hazlewood

Ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de rencontrer une légende vivante. Un personnage culte. Un génie de la musique pop, rock, country, j’en-passe-et-des-meilleures. Et ne perdez pas de temps à essayer de rayer l’une de ces mentions. Elles sont toutes exactes. Quoique… Peut-être un peu en dessous de la vérité. Lee Hazlewood, donc. Ni un poète, ni un idiot, ni un minable. Un producteur, compositeur, arrangeur intelligent, malin et drôle qui a fondé son premier label, Viv Records en… 1955. Un type dont les chansons, au ton souvent bien plus ironique qu’il n’y paraît, ont été reprises, au fil des âges, par Elvis Presley, Dusty Springfield, Dean Martin, Einstürzende Neubauten, The Jesus And Mary Chain, Slowdive ou Robbie Williams.

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