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Kali Malone, Stephen O’Malley et Lucy Railton, Does Spring Hide Its Joy (Ideologic Organ)

Living Torch, son précédent disque paru en 2022 , nous avait définitivement convaincu de l’importance de l’œuvre de Kali Malone. Sa prestation au festival Akousma x Présences électronique en 2021 aussi, impressionnante par sa manière de s’approprier le double héritage des musiques électro-acoustiques et du minimalisme drone.  Une inscription revendiquée au sein d’une filiation précisément déterminée : on pense à La Monte Young évidemment, mais aussi à Eliane Radigue et Phill Niblock, comme trois figures matricielles d’un travail autour du son et de son étirement temporel. Et c’est ce qui frappe lorsque l’on aborde les pièces de la compositrice et musiciennes américaine, aujourd’hui établie entre la Suède et la France, à savoir la radicalité d’une approche visant une certaine sensibilité méditative. Continuer la lecture de « Kali Malone, Stephen O’Malley et Lucy Railton, Does Spring Hide Its Joy (Ideologic Organ) »

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Climats #36 : Alvvays, Ingmar Bergman

Les Vinzelles
Les Vinzelles givrées à Volvic / Photo : Margot Bonvallet

Peut-on écouter Kokomo des Beach Boys durant les fêtes de Noël sans casser l’ambiance ? Et si Mercury Rev s’était pris de passion pour le djembé, écouterait-on, encore, Deserter’s Songs?

Climats met en avant disques et livres selon les aléas de la météo. Continuer la lecture de « Climats #36 : Alvvays, Ingmar Bergman »

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Climats #17 : Jens Lekman, Juli Zeh

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #17 : Jens Lekman, Juli Zeh »

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Selectorama : JJ Ulius

Monokultur
Monokultur
L’an dernier, un nom mystérieux avait surgi du néant : JJ Ulius, un suédois dont la seule particularité concrète était sa géolocalisation, du côté de Södra Hamngatan à Göteborg. Son formidable premier album aux compositions ténébreuses et bancales, laconiquement intitulé VOL I avait suivi celui paru sous le nom de Monokultur, Ormens Väg, composé aux côtés de Elin Engström (avec qui il partage aussi un autre alias, Skiftande Enheter) pour son label Mammas Mysteriska Jukebox.
Nous en parlions en ces termes : « Cette collection de rêveries sonores marie dans les limbes le familier et l’étrange. Tout au long de ce disque, on repère de nombreuses influences qui semblent limpides : ici Grouper, là Peaking Lights, His Name Is Alive, Delia Derbyshire ou encore Scientist. » En cette fin d’année, nous avons été quelques-uns a saluer la beauté singulière de cet album hors du temps dans nos comptes-rendus de l’année, l’occasion rêvée d’interroger l’homme sur ses morceaux de chevet. Bonne nouvelle, sa sélection prouve la vivacité d’une scène suédoise qui mérite bien plus qu’une attention lointaine.

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ABBA, Voyage (Les disques du mal-être / Universal)

Voici un digest succinct de ce chédeuvrabsolu, sur lequel gageons que tous les rédacteurs de ce site de pointe auront leur mot à dire et émettront un avis valable. Je vous livre mes notes de lecture au débotté, sous le coup d’une vive émotion, tel un François Busnel scrutant l’actualité du disque. Un « track by track » aussi spontané que parfaitement honnête, soyez-en sûrs.

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Homebrew

Le duo suédois pop psyché Astral Brain donne des couleurs à la grisaille de l’automne.

Astral Brain
Astral Brain

Dans nos temps post-traumatiques, Astral Brain, groupe Suédois originaire de Stockholm, diffuse un air de fraicheur et d’innocence retrouvée qui n’est pas sans nous rappeler l’âge d’or de nos soirées pop endiablées à danser au son de Stereolab ou autres compilations du DJ anglais Gilles Peterson. Somme de la production musicale d’Einar Ekström et du travail vocal de Siri af Burén, Astral Brain vient de sortir The Bewildered Mind, un premier album aux couleurs pop-psychédéliques, sur le label américain indépendant Shelflife Records. Let’s dream ! Continuer la lecture de « Homebrew »

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Le club du samedi soir #52 : Knäckebröd, Surströmming & Aquavit

Sandhamn / Photo : TS

Et pourquoi donc une playlist suédoise ? Je n’ai jamais mis les pieds en Suède, je ne parle pas le suédois – mais il n’est jamais trop tard pour s’y mettre parce qu’une langue qui abuse des trémas et des petits ronds au-dessus de la lettre A est forcément attractive. Je me suis intéressée à la scène suédoise grâce à Reno, taulier chez Badseeds Recordshop et Music From the Masses à l’époque où il co-dirigeait le petit mais excellent label défricheur Beko. Et au hasard des rencontres Facebook, j’avais échangé avec les Suédois de Luxury Records – je me souviens d’un deal parfait, je leur avais fait quelques badges et ils m’avaient envoyé leurs dernières sorties. Et puis il y a eu mon amour définitif pour The Radio Dept., qui m’a aussi donné envie de creuser un peu plus et d’aller piocher dans des labels comme Sincerely Yours, Hybris ou Labrador. Voilà donc une playlist 100% suédoise, bien pop et totalement subjective. Je n’ai pas ajouté Abba (trop facile) mais rien ne vous empêche de mettre Waterloo à fond dans votre salon et de danser comme des petits fous. Continuer la lecture de « Le club du samedi soir #52 : Knäckebröd, Surströmming & Aquavit »

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Monokultur, Ormens Väg (Mammas Mysteriska Jukebox / Ever/Never)

Par les temps qui stagnent, ils sont précieux ces disques qui font voyager sans avoir à quitter son salon. Nécessité faisant loi, ces songes musicaux (merci de ne pas parler de dream pop) sont même devenus d’une importance capitale. Le dépaysement, c’est justement ce que Monokultur nous offre avec Ormens Väg, cette seconde collection de rêveries sonores qui marie dans les limbes le familier et l’étrange.
Tout au long de ce disque, on repère de nombreuses influences qui semblent limpides : ici Grouper, là Peaking Lights, His Name Is Alive, Delia Derbyshire ou encore Scientist. Continuer la lecture de « Monokultur, Ormens Väg (Mammas Mysteriska Jukebox / Ever/Never) »