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Dot Allison, lumières blanches

Dot Allison
Dot Allison

Au début des années 1990, nous étions quelques-uns, je crois, à être tombés amoureux de la voix éthérée – et pas que, soyons sincères, un garçon prénommé Guy-Manuel ne pourrait absolument pas dire le contraire – de la diaphane Dot Allison, figure de proue d’un trio de Glasgow. Dans la Grande-Bretagne post-Screamadelica, One Dove pouvait voir l’avenir en rose bonbon à la faveur d’un premier maxi, Fallen, publié sur le label écossais Soma. Mais la rencontre avec Andrew Weatherall et l’idée de signer la bande originale parfaite d’un monde en descente de rave ne seront pas suffisantes pour effacer un mauvais timing et la sortie trop tardive de l’album Morning Dove White au moment même où la britpop vit ses premières minutes de gloire. Continuer la lecture de « Dot Allison, lumières blanches »

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Objets du délit #3 : Don Idiot, Cléa Vincent & Les Percussions de la Montagne Verte

Période estivale un peu trempée ici dans le Grand Est, parfaite pour remettre un peu d’ordre dans les étagères (= faire de la place pour les nouveaux entrants arrivés comme une pluie de mousson dans la boîte aux lettres). Continuer la lecture de « Objets du délit #3 : Don Idiot, Cléa Vincent & Les Percussions de la Montagne Verte »

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The Ballet, Daddy Issues (Fika Recordings / Tenure Tracks)

Gay Nerd Band, tel est l’étendard sous lequel The Ballet défend sa jangly synth pop depuis 2005. Après Mattachine!, leur premier album autoproduit en 2006, puis Bear Life, paru en 2009 chez Tenure Tracks, suivi de I Blame Society, publié en en 2013 par Fortuna Pop!, et de Matchy Matchy, sorti via Fika Recordings / Tenure Tracks en 2019, les New-Yorkais Greg Goldberg et Craig Willse viennent de sortir leur cinquième album au printemps dernier, grâce à une nouvelle coproduction sur le même duo de labels. Et disons-le d’emblée : il s’agit sûrement d’un des meilleurs LP de 2023. Continuer la lecture de « The Ballet, Daddy Issues (Fika Recordings / Tenure Tracks) »

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The Lilac Time, Dance Till All The Stars Come Down (Poetica)

Note de la rédaction : Nos chroniqueurs ont oublié de se coordonner pendant leur sieste du 15 août, nous avons donc aujourd’hui deux avis sur le même disque.

Dans une sorte de pèlerinage distant, on est retourné cet été au Rough Trade East, un peu méfiant. Dans ce magasin très grand qu’on avait connu (en fait non, on allait toujours à celui de Portobello) un peu plus sauvage, les bacs étaient emplis de vinyles. Sur le mur du Staff Pick, on repérait la pochette intemporelle de Dance Till All The Stars Come Down, mi-surpris, mi-interrogateur. Un nouveau Lilac Time, chouette, mais oui. En 2023. Des nouvelles de Stephen Duffy, on ne dit jamais non. On ne dit jamais non à nos héros de nos jeunes années créationnistes, le label pas la religion : c’est comme ça, ils sont en nous pour toujours, Peter Astor, Lawrence Hayward, Nick Currie… qui continuent de défier le temps. Continuer la lecture de « The Lilac Time, Dance Till All The Stars Come Down (Poetica) »

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The Lilac Time, Dance Till All The Stars Come Down (Poetica)

Le premier morceau entendu s’appelait Return To Yesterday. C’était il y a trente-cinq ans, au détour d’une des compilations saisonnières des InrockuptiblesUn Automne 1988 – et il résonnait alors comme un manifeste à rebours de l’époque, une première invitation lancée par Stephen Duffy à le suivre dans les marges plus rustiques de son refuge folk, loin de la modernité des hit-parades qu’il avait préalablement fréquentée, avec Duran Duran puis en solo. Une douzaine d’albums et quelques décennies plus loin, l’intitulé programmatique n’a pas vraiment perdu de sa pertinence, au contraire. Découvrir un nouvel album de The Lilac Time en 2023, c’est d’abord renoncer aux bouleversements plus ou moins fantasmés d’une écoute radicalement neuve et accepter de se replonger dans le décor familier d’une forme presque immuable. Continuer la lecture de « The Lilac Time, Dance Till All The Stars Come Down (Poetica) »

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS DE L’ÉTÉ 2023

Un été en clair obscur entre soleil de braise et pluie battante ; et une playlist un peu tardive, mais qui ensoleillera la seconde moitié de votre mois d’août avec nos plus belles cartouches de saison. Saluons au passage nos équipes toujours aussi avides de nouveautés, histoire de se dire que la pop moderne est un éternel recommencement et qu’on est bien loin de se dire que c’était mieux avant. Rendez-vous à la rentrée pour de nouvelles aventures.

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer, Spotify.
NDLR : Les playlists ci-dessus ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.

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The Vaselines, Enter the Vaselines (Sub Pop/PIAS)

Alors que que les activistes de la boutique de disques de Glasgow, Monorail, menés par le toujours pertinent Stephen Pastel, lancent une collection baptisée The Glasgow School (les plus érudits d’entre nous se souviennent alors du disque compilant les brillants balbutiements d’Orange Juice publié par Domino) avec une nouvelle compilation de The Vaselines chez Sub Pop, voyons ce qu’Étienne Greib pouvait bien dire du tandem écossais en 2009 dans notre bien-aimée maison mère, la RPM. Continuer la lecture de « The Vaselines, Enter the Vaselines (Sub Pop/PIAS) »

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Selectorama : Alex Ratcharge

Alex Ratcharge
Alex Ratcharge
Une plume subversive, avec des couleurs tantôt criardes, tantôt en noir et blanc, des visages coulants dont les traits sont exagérés, des sujets d’actualités dénoncés avec un verbe acerbe, du soutien aux luttes aussi… Biberonné aux Crados et aux SimpsonAlex Ratcharge dessine depuis très jeune et s’est mis à bricoler des fanzines dès l’âge de 12/13 ans où il parlait de cinéma et de jeux vidéo. Il devient vite avide de culture marginale : « Les films de John Waters, Gregg Araki, Tarantino, Kevin Smith, Trainspotting, les livres de Bukowski, Ray Bradbury, George Orwell, Stephen King, etc… Tout ça m’a énormément marqué quand j’avais 14/15 ans, et aujourd’hui encore je considère ces trucs comme des piliers, même si, bien sûr, ma culture des marges s’est considérablement élargie. Au final, j’ai l’impression d’avoir su ce que je cherchais assez tôt. Tout le problème, en ces temps pré-internet et dans cette banlieue dortoir, c’était de le trouver. »

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