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SECTION26 NEWS#9 : 09.2020

Visuel playlist du mois de septembre 2020 section 26

Est-ce que vous aussi vous pensiez, ce printemps, que tout serait revenu à la normale d’ici septembre ? Que l’on se bousculerait à nouveau dans des caves, en sueur, devant des artistes venus des quatre coins du monde ? Si 2020 nous aura appris quelque chose, c’est la patience, et le cynisme n’aura pas raison de notre curiosité. Ce mois-ci encore, de belles sorties se sont fait remarquer. Nous vous en proposons, comme tous les mois, un assortiment. (Coralie Gardet) Continuer la lecture de « SECTION26 NEWS#9 : 09.2020 »

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The Durutti Column, LC (Factory Benelux, 1981)

The Durutti Column, LC

C’est peu dire que si je l’ai découverte en été, la musique de Vini Reilly ne se savoure pleinement qu’à l’arrivée de l’automne, ses teintes de brou de noix s’accordant au mieux avec les premiers frimas. Et si l’exhumation de la chronique de cette réédition date de 2013, on ne saurait vous conseiller de scruter attentivement le vénérable travail de réédition qui entoure The Durutti Column, ces dernières années et lors des récents RSD notamment. Il y eut tout d’abord l’album inédit, Short Stories For Pauline (offert à qui de droit, évidemment) et depuis, les occurrences se font régulières. Vini Reilly et Obey The Time, tous deux parus à l’orée des années 90 ont eut droit à un traitement deluxe grâce à Factory Benelux. Plus rare encore, le plus récent Idiot Savants (2007) se voit orné d’un beau disque blanc chez Demon. Pour les complétistes les plus chevronnés, un superbe 45 tours clear vinyl Free From All The Chaos / Number Three portant la référence LOTTA003 se trouvera au prix de quelques efforts supplémentaires, avec une pochette cartographique revenant à l’essentiel, Salford > Manchester. Mais revenons plutôt à LC, datant de 1981. Continuer la lecture de « The Durutti Column, LC (Factory Benelux, 1981) »

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Mixtape Section26 #10 : It’s Immaterial

It's Immaterial
It’s Immaterial

Vers le milieu des années 1980, il y a eu une poignée d’albums qu’on n’a pas vraiment su classer – ou plutôt, qui échappaient à nos références principales et donc, à nos catégories (des catégories qui de toutes façons n’allaient plus tarder à complètement voler en éclats). Sans ordre chronologique d’apparition, je me souviens du Boat To Bolivia de Martin Stephenson & The Daintees, de Walk Accross The Rooftops et Hats de The Blue Nile ou du Steve McQueen de Prefab Sprout. Ce sont des disques qu’on aimait passionnément sans vraiment comprendre d’où ils venaient, d’où ils sortaient – mais finalement, était-ce important ? Et en 1986, après quelques singles disséminés au début de la décennie (à côté desquels j’étais pour ma part complètement passé), It’s Immaterial s’est immiscé dans mon quotidien. Continuer la lecture de « Mixtape Section26 #10 : It’s Immaterial »

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Landfill Indie : retour sur l’indie-rock des années 2000

The Cribs
The Cribs / Photo : Steve Gullick

Depuis quelques mois, le débat sur le Landfill Indie resurgit dans les pages (virtuelles) de la presse anglaise, notamment chez Vice, The Guardian, ou le NME (qui le défend bien sûr). Le nom attribué à ce genre a de quoi surprendre, Landfill signifiant littéralement décharge. Dans la grande tradition des genres aux noms moqueurs (Shoegaze, Krautrock), le nom s’imposera-t-il définitivement ? Peut-être comme de nombreuses autres insultes, il sera porté en étendard par ceux qui en ont été victime. Continuer la lecture de « Landfill Indie : retour sur l’indie-rock des années 2000 »

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Charlie Megira – Soleil noir

Charlie Megira
Charlie Megira

Cette stèle noire découpe l’air – ou plutôt – elle ressemble à une nuit entourée de flammes. Contraste, beauté du contraste, que l’on retrouve ailleurs entre quelques tombes, lorsque se pavanent, quelques coquelicots. Le rouge et le noir scintillant entre tout ce gris, ce vermoulu, ce bronze et le vert terrible de la végétation, laissée là, totalement libre. C’est un chaos adorable où repose Gabriel “Gabi” Abudraham. Un coin du cimetière juif de Berlin, comme ultime refuge, pour ce natif de Bet She’An. Continuer la lecture de « Charlie Megira – Soleil noir »

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Julien Gasc reprend « Baby I’m A Want You » de The Moments (qui reprend Bread) (inédit)

portrait de Julien Gasc
Photo : Cayo Scheyven

Et voilà que la pluie et le froid reviennent subitement après l’équinoxe, mais qu’importe car aujourd’hui notre Julien Gasc national (avec à la production Aurélie Mestres), nous offre un moment tendre et doux avec sa reprise de Baby I’m A Want You inspirée par la version de 1972 de The Moments (les plus « dad rock » d’entre vous, en connaissent certainement la version originale du groupe — supposément — favori d’Homer Simpson, Bread). L’idée de la reprise de la reprise fut déclenchée par l’émerveillement de Julien à la découverte du groupe qui ne s’appelait pas encore à l’époque Ray, Goodman & Brown. Des nombreuses cordes à l’arc de Gasc, nous connaissions le tropisme vers le tempo brasileiro, le goût pour la poésie de sens en français, le nez futé de fin limier de la pop la meilleure et le voici qui nous dit : fi du Soft Rock, vive la Soft Soul !

Julien Gasc sera en concert à Bruxelles au MIMA / festival Francofaune le 13 octobre.

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Pictures On My Wall : Joe Dilworth

Joe Dilworth
Joe Dilworth

C’était à Londres, un jour de peu de soleil, à la toute fin de l’hiver ou au début du printemps. Je me rappelle d’ailleurs la promenade le long des canaux de Camden Town, le sous-sol du magasin de disques à quelques mètres du métro, le verre au Good Mixer, dont les dorures avaient déjà passé, à peine quelques mois après les premiers essoufflements de la britpop. Broadcast était sur le point de réaliser la compilation de ses trois premiers singles – deux publiés par Duophonic Super 45’s, le label de Stereolab, et le troisième par Wurlitzer Jukebox. Le disque, dont le titre mystérieux annonçait Work & Non Work, allait paraitre chez Warp – ce qui avait un peu surpris tout le monde. Comme l’écrit le photographe aujourd’hui, le groupe venait d’achever sa balance dans la petite salle emblématique du Dingwalls – le soir même, il y délivrait un concert magnétique, emmené par une Trish Keenan à la beauté diaphane (“Elle s’excuserait presque d’être là”, avais-je gribouillé encore impressionné dans l’introduction du papier écrit pour la RPM) et face à un Bobby Gillespie enthousiaste. Pendant la session, je m’étais tenu à l’écart, mais j’avais observé la façon de travailler de Joe Dilworth. Plus qu’une séance photo, cela ressemblait à une discussion entre des gens qui partagent pas mal d’amis et de passions – ce qui d’ailleurs était le cas. Je ne suis pas sûr, mais je crois qu’il utilisait un Rolleiflex. Au bout d’à peine dix minutes, il m’avait dit : « C’est bon ». Quelques semaines plus tard, quand j’ai vu le résultat, j’ai bien sûr tout de suite compris qu’il ne m’avait pas menti. Continuer la lecture de « Pictures On My Wall : Joe Dilworth »

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Section Sixteen #5 : Faustine, 15 ans

Qu’écoutent réellement nos kids ?

Concert de Cage The Elephant, le 24 février 2020 / Photo : Faustine

Section16
Logo : Gabrielle

Elles / ils sont des filles de, fils de – ou peut-être des cousines ou des cousins, des nièces, des neveux. Toute la journée, toute la semaine, ils subissent la musique forcément cool qu’écoutent leurs parents ou les membres de leur famille avant que ces derniers n’écrivent quelques lignes ou des tartines pour Section 26 – voire d’autres sites du même acabit. Alors, ces ados et pré-ados sont-ils déjà condamnés à écouter ce qu’on leur impose au presque quotidien ? Pas forcément, la preuve par 16, comme en témoigne la cinquième mixtape de cette série, concoctée par Faustine, 15 ans.

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