Catégories mardi oldieÉtiquettes , , , ,

Wishbone Ash, Argus (MCA, 1972)

Wishbone Ash, ArgusC’est rien moins que (notre) Barney Sumner qui nous conte cette petite histoire, arguant que naguère il ne fallait pas se rater sur les disques. Et on a connu ça un peu aussi, cette angoisse du Que choisir ? quand on en voudrait quinze mais qu’on a droit qu’à deux ou trois. Ce jour béni où j’ai opté pour The Cult* plutôt que Spear Of Destiny ? Ce jour où, ayant de toute façon pris Brotherhood de New Order, j’optais au débotté pour Licensed To Ill des Beastie Boys plutôt que le premier album des Garçons Bouchers ? Ces jours où il a fallu faire des choix, à un âge où justement on ne devrait pas en faire. Puisqu’on est encore dans un flou total, même si d’aventure et rétrospectivement, on savait très bien où on allait. Continuer la lecture de « Wishbone Ash, Argus (MCA, 1972) »

Catégories borne d'écouteÉtiquettes , , , , , ,

Clip inédit : “Gerineldo Fils” par Marion Cousin & Kaumwald

Marion Cousin & Kaumwald (photo : Éloïse Decazes)
Marion Cousin & Kaumwald / Photo : Éloïse Decazes

Marion Cousin tisse depuis plusieurs années, avec grand soin et passion, le fil ancestral des folklores chantés de la péninsule ibérique. Après une première plongée dans les chants de travail des îles Baléares avec Jo estava que m’abrasava en 2016 (en compagnie de Gaspar Claus au violoncelle), est sorti l’an dernier Tu rabo par’abanico, qui s’attache, lui, à explorer ce qui se trame du côté des mystères de l’Estrémadure, région isolée d’Espagne au flanc collé à la frontière portugaise.

Continuer la lecture de « Clip inédit : “Gerineldo Fils” par Marion Cousin & Kaumwald »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , , , , ,

Triptides, Alter Echoes (Alive Records)

En une décennie, Triptides a construit une jolie discographie entre indie-pop et psychédélisme enjoué. Depuis l’inaugural Psychic Summer en 2011, le groupe a publié sept (huit avec la collaboration avec Winter) albums. Chacun affirme un peu plus la proposition de la formation désormais installée à Los Angeles. Si certains albums tendent à développer un son plus indie (Azur en 2015), les Américains semblent avoir trouvé un terrain de jeu dans l’exploration de l’héritage sixties. Alter Echoes ne fait pas exception à la règle. Ce nouvel album, publié par Alive Records (Hacienda, Radio Moscow, Left Lane Cruiser etc.), a cependant été enregistré en studio, au Boulevard Recording à Hollywood. Continuer la lecture de « Triptides, Alter Echoes (Alive Records) »

Catégories sunday archiveÉtiquettes , , , , , , , , ,

Tony Wilson : « Qui dois-je imprimer alors, la vérité ou la légende? »

Anthony H. Wilson
Anthony H. Wilson

Il est une certitude. Détesté ou adulé, Anthony H. Wilson a changé le visage de la musique moderne. En créant un beau jour de 1978, avec une poignée d’autres illuminés, Factory Records. En « signant » Joy Division – devenu New Order – et Happy Mondays, mais aussi The Durutti Column et A Certain Ratio. En contribuant à la création de La Haçienda, le club par lequel la house music a débarqué sur le Vieux Continent. Journaliste, présentateur télé, manager, beau parleur et esprit frondeur, il a définitivement fait de Manchester l’un des points cardinaux de la scène internationale. De théories situationnistes en déclarations définitives, de décisions suicidaires en utopisme forcené, il a marqué toute une génération de mélomanes. Sans lui, peu de chances que Postcard, Creation ou Heavenly aient vu le jour. Sans lui, sans doute que ce magazine, et quelques autres, n’auraient jamais existé. En interview, l’homme aimait à citer un dialogue extrait du film de John Ford, L’Homme Qui Tua Liberty Valance (1962) : « Qui dois-je imprimer alors, la vérité ou la légende ? – Juste la légende, bien sûr ». Avec Anthony H. Wilson (1950-2007), les deux se confondaient plus que de raison. Continuer la lecture de « Tony Wilson : « Qui dois-je imprimer alors, la vérité ou la légende? » »

Catégories mixtapeÉtiquettes , ,

Le club du samedi soir # 45 : La guitare à douze cordes, pt. 2 : les héritiers

Une Fender Electric XII.

Si la guitare à douze cordes sera éternellement associée aux sixties, et en particulier aux Byrds, elle a été prisée par d’innombrables groupes à travers toutes les décennies qui ont suivi.

Continuer la lecture de « Le club du samedi soir # 45 : La guitare à douze cordes, pt. 2 : les héritiers »

Catégories billet d’humeurÉtiquettes , , , ,

Vingt-deux étés

Quelques souvenirs en format fiction pour les 30 ans à venir de « Paris ailleurs » d’Etienne Daho

Etienne Daho
Etienne Daho au dos de la couverture de « Paris Ailleurs »

C’est un dimanche de pluie dans une petite ville de la banlieue avignonnaise, un dimanche de décembre, et Nicola, pour une fois, a devant lui de longues heures libres. Ce n’est pas un jour de match – il a joué la veille en lever de rideau de l’équipe sénior – et le travail scolaire est fait. Nicola va, comme on dit, sur ses dix-sept ans, et en dehors du football, la musique est sa principale passion, celle qui vient d’Angleterre et de Manchester en particulier – sans doute faudrait-il ajouter à cela le lien fort qui le lie à Marianne, son amoureuse du lycée.

Continuer la lecture de « Vingt-deux étés »

Catégories borne d'écouteÉtiquettes , ,

« Several souvenirs », nouveau single inédit des australiens Exek

Pochette de l'album d'Exek à venir, "Good Thing They Ripped Up The Carpet" (Lulu's Sonic Disc Club)
Pochette de l’album d’Exek à venir, « Good Thing They Ripped Up The Carpet » (Lulu’s Sonic Disc Club)

A Melbourne, depuis 2014 sévit une formation singulière et inclassable nommée Exek. Trois albums et une tripotée d’EP’s sur des labels aussi pointus que éclectiques tels que Anti Fade, SDZ records, Homeless et W.25th, la filiale actuelle de Superior Viaduct. Tout cela en équilibre sur une ligne à haute tension, tantôt froide et caverneuse, tantôt expérimentale. Au fil du temps, une musique qui semble très réfléchie et parsemée d’effets et de machines qui laissent entendre que ces garçons ont évolué dans moult courants musicaux, du post-punk au dub en passant par le krautrock, et ont travaillé dur avant d’en arriver à un résultat qui combine mordant et contemplation. Pour section26, ils dévoilent en exclusivité Several Souvenirs, étonnant premier single froid/chaud extrait de Good Things They Ripped Up The Carpet, le prochain album des australiens à venir le 4 juin chez Lulu’s Disco Club, accompagné par son clip virevoltant réalisé par Hannah Nikkelson.


Continuer la lecture de « « Several souvenirs », nouveau single inédit des australiens Exek »

Catégories affichage libreÉtiquettes , , , , ,

La roue de la fortune – Cory Hanson, Rainer Maria Rilke, Pier Paolo Pasolini

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Pasolini
Pier Paolo Pasolini

J’ai longtemps été fasciné par un tableau de Sir Edward Burne-Jones, La roue de la fortune (1883). Ce gris menaçant, ce cuivre étalé presque comme un regret et le pli de la robe, robe portée par un dessin sublime… Tout m’inquiète et me ravit dans cette œuvre. C’est figé à l’extrême et pourtant, un lourd mouvement se fait sentir. Lorsque le musée d’Orsay ouvrira de nouveau ses portes, j’irai le voir. J’irai trembler puis me perdre dans cette peinture. Continuer la lecture de « La roue de la fortune – Cory Hanson, Rainer Maria Rilke, Pier Paolo Pasolini »