Lightships, Electric Cables (Geographic)

lightshipsAu petit jeu des tentatives extraconjugales, les membres de l’équipage Teenage Fanclub, monstre sacré d’une certaine pop parfaite depuis 1990, ont largement procédé par pointillisme, au gré de diverses collaborations généralement familiales et heureuses (BMX Bandits, The Pastels, Kevin Ayers) plutôt que par des projets clairement identifiables. Norman Blake fut le premier à s’illustrer dans une échappée belle sous le pseudonyme de Jonny en 2011.

Gerard Love

Gerard Love, bassiste fondamental dont les morceaux d’anthologie  au sein de la maison-mère suffiraient déjà à remplir un best of en bonne et due forme, présenta en 2012 le fruit de son labeur au sein de Lightships. Et c’est peu dire qu’on reste coi devant tant de tendresses auriculaires, car Electric Cables se révélait comme l’une des choses les plus simple et goûteuse jamais gravée sur bande magnétique. Des quelques notes mercurielles qui ouvrent Two Lines, on tiendra le fil général de ce grand disque tout en finesse(s), plein de retenue, d’espace et de réverbération. Non loin de Galaxie 500 ou des Pastels où il officie aussi parfois à la basse, Gerry Love, qui n’a jamais aussi bien porté son nom, délimite un terrain de jeu pour chaque chanson tout en restant dans des limites sonores clairement définies, l’orée du bois avec une pointe solaire, discrète mais bien présente. De la pop infriste de Sweetness In Her Sparks au krautrock subliminal de Sunlight To The Dawn, cette diffraction de la lumière faite album est un véritable régal.


Electric Cables de Lightships a été réédité le 2 décembre 2022 par Geographic
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