
C’est peut-être le moyen de revivre ça, donner un disque à (re)découvrir : se rendre le frisson de la découverte, de la sidération, de l’arrêt de toute chose séance tenante parce qu’il est là, événement, inouï. Et vraiment Construção est un inouï de premier ordre, un archétype dont la pochette chérie ne consent qu’aux sociétés les plus joyeuses, les plus sérieuses, les plus vraies. On ne le sort pas à la légère, pour faire joli, pour faire narquois : il décore mal, ne va pas bien avec les murs et les décorations du salon, il a d’ailleurs tendance à agripper, à arracher les papiers peints et les tentures, à planter ses crocs généreux dans la sérigraphie qui trône au-dessus du phono pour en faire les confettis qu’elle mérite. Continuer la lecture de « Chico Buarque, Construção (1971) »
Music Exists. Comme si ça pouvait être si simple. Comme si la vérité pouvait s’imposer, tout bonnement, avec la crudité sereine et inaltérable de l’évidence. C’est rare, mais cela arrive encore, pourtant. Quand une œuvre transperce les masses inertes et pesantes du quotidien et parvient à les dissiper immédiatement, sans réserve, sans nuance, sans l’ombre d’un « c’est un peu plus compliqué que ça ». Cette musique existe donc. Je l’ignorai encore il y a quelques semaines ; je le sais à présent et, jusqu’à nouvel ordre, cette révélation donne tout son sens et ses couleurs à un automne qui en manquait assez dramatiquement.
1977, en pleine vague punk, sort le premier album de
Trop de gens l’ignorent, mais la
Au milieu des années quatre-vingt, les membres d’
Toutes les occasions sont excellentes. Celle-ci tout autant que les précédentes – l’exploration d’un fragment de discothèque confinée pour célébrer, quand même, le retour du printemps en réécoutant 
