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Carambolage, Carambolage (Azbin / Howlin’ Banana)

Récemment, nous évoquions la bonne santé de la scène francilienne à travers l’excellent EP quatre titres de EggS. Rennes serait-elle à son tour et à nouveau en passe de nous surprendre ? En plus de quelques confirmations récentes (Initials Bouvier Bernois ou Tally Ho!), Carambolage et quelques autres (Born Idiot en tête) pourraient bien créer quelques vocations du coté du Bar Hic, Melody Maker et du Penny Lane, les hot spots de la cité bretonne. Continuer la lecture de « Carambolage, Carambolage (Azbin / Howlin’ Banana) »

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rustin man, Drift Code (Domino)

Rustin Man Drift Code DominoC’est peu dire que ce premier véritable album de Rustin Man était attendu par une frange de connaisseurs patients qui ont suivi le parcours de Paul Webb en différents endroits au fil du temps. Chez Talk Talk d’abord, pour un phénoménal travail d’épure qui fera passer la new wave au post rock, chez .O. Rang ensuite, où il donna cours en compagnie de Lee Harris (le batteur de Talk Talk) à son goût pour une opération très étudiée sur des rythmiques inspirées des musiques du monde, puis finalement sous l’alias Rustin Man en compagnie de Beth Gibbons (Portishead, qu’il avait d’ailleurs fait débuter sur un album d’.O. Rang) pour un Out Of Season  (2002) dont certains attendent encore la suite avec des cailloux dans les bottes à force de trouver le temps long. Continuer la lecture de « rustin man, Drift Code (Domino) »

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Swervedriver, Future Ruins (Rock Action)

Swervedriver Future RuinsLe temps a, une fois de plus, effectué son formidable travail de sape. Et pourtant, qui aurait parié un repas chaud sur Swervedriver, groupe d’Oxford apparu comme des suceurs de roue de Ride (même ville, même label : Creation, même genre musical, qu’on appelait alors à peine Shoegaze) avec de plus une donnée capillaire infranchissable pour les jeunes snobinards que nous étions. Car pour nous, les dreads (et les groupes de sinistre mémoire auquel on les associait : Credit To The Nation, Back To The Planet, Ozric Tentacles, j’en vois frissonner d’horreur au fond du campement et ils ont raison) étaient éliminatoires, d’office, circulez y’a rien à voir, bande de hippies. Assez peu portés sur la tolérance et l’amitié entre les peuples (exception faite du cas A.R. Kane), sales couillons que nous fumes, nous passâmes donc à coté d’un groupe qui a finalement traversé le temps et notre connerie avec une force tranquille et un talent qu’on finira par leur reconnaître sur le tard. Continuer la lecture de « Swervedriver, Future Ruins (Rock Action) »

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Bertrand Belin, Persona (Cinq 7)

Bertrand Belin PersonaPar quel bout le prendre pour le dire ? Des disques écoutés dès leur sortie, ça arrive de moins en moins. Il y a toujours quelque obsession à creuser, toujours du temps pour arriver ici ou là et, avouons-le, une résignation agréable : depuis le moment où j’ai saisi que je n’aurai pas assez d’une existence pour écouter tous les bons disques, voir tous les bons films, lire tous les bons livres etc., la vie s’écoule sous des jours meilleurs.

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Cheap Riot, (We Might Not) Make It! (Metadrone) / Les Lullies, Les Lullies (Slovenly)

Cheap Riot / Photo : Camille Cier

Le 10 janvier dernier, l’Olympic fut le théâtre d’une messe punk aux allures de passage de relais entre deux groupes vibrants de la scène punk : Cheap Riot et Les Lullies (très bien raconté ici). Hasard du calendrier, leurs albums respectifs sont sortis à quelques semaines d’intervalle. Autre point commun, et non des moindres, ils ont été mis en boîte par Lo’ Spider à Swampland. Le producteur toulousain constitue une figure tutélaire de la scène garage/punk française, dont les enregistrements au son rugueux offrent toujours une vision franche et frénétique des formations qu’il produit (Magnetix, Crusaders of Love, Weakends, Sunsick, Os Noctambulos, Catholic Spray, etc). Continuer la lecture de « Cheap Riot, (We Might Not) Make It! (Metadrone) / Les Lullies, Les Lullies (Slovenly) »

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Jérôme Minière, Dans la forêt numérique (autoproduit)

Jérôme Minière, Dans la forêt numériqueLe 07 décembre dernier, à l’heure où le terre entière fourbissait son Top 2018, Jérome Minière publiait en catimini un album, Dans la forêt numérique. Son dixième. Qui, au fur et à mesure des écoutes, est devenu mon disque francophone favori de l’année 2018, coiffant à la dernière minute Thousand sur la lignée d’arrivée. De la part d’un garçon que j’avais totalement perdu de vue, autant dire que je n’en attendais pas tant.

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EggS, EggS (Hellzapoppin, Howlin Banana)

EggSNous les avions découvert sur scène au Supersonic et en première partie d’En Attendant Ana au Chinois à Montreuil, voici enfin le premier EP des Parisiens de EggS. Derrière un énigmatique nom, quasiment impossible à retrouver dans les moteurs de recherche, quatre jeunes gens, croisés pour certains dans d’autres formations – notamment Joujou Jaguar pour deux d’entre eux, Charles et Greg. Le groupe, à bien des égards, matérialise particulièrement bien la dynamique de la scène indépendante francilienne actuelle. Continuer la lecture de « EggS, EggS (Hellzapoppin, Howlin Banana) »

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Steve Gunn, The Unseen In Between (Matador)

Steve Gunn, The Unseen In BetweenLorsqu’en 2016, je prétendais que Eyes On The Lines était le meilleur album de tous les temps de l’année paru ce mois-ci et encore, pfiou, bien au-delà, on me fit volontiers passer pour un candide de première catégorie.
Non seulement Steve Gunn venait de signer son premier album véritablement électrique (et sur un gros label – Matador – qui plus est, le faquin, le traître, le parvenu), mais de plus, j’avais probablement vaqué à mes occupations lorsque l’homme s’était produit en de nombreuses occasions dans notre bonne capitale sous les bonnes auspices de l’ami Maxime Guitton, plus en tant que digne représentant surdoué d’une école acoustique qui irait de John Fahey à David Grubbs.
Bref, j’étais complètement à côté de la plaque, je n’en restais pas moins ébahi.
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