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Le premier EP de Cœur-Joie en avant-première

Cœur-Joie

Ils nous disent « Post-Twee Pop, tant pour la gravité douce des textes que pour la douceur des mélodies », et c’est plutôt bien vu à l’écoute de ce premier EP disponible vendredi prochain (18 février, donc) en cassette chez Hidden Bay records, mais aussi en CD chez Melotron Recordings. Chanté tout en français, le groupe mené par Martin Meilhan-Bordes (guitare et chant), Milia Colombani (batterie) et Adrien Berthe (synthé) qui avaient déjà collaboré ensemble dans les groupes Bootchy Temple et Sex Sux, rejoints par l’expert ès-mastering Paul Rannaud (basse), donne un sentiment de grande fraicheur et de douce poésie. Des guitares jangly, des compositions crève-coeur (écoutez l’adorable Dimi l’étoile) donnent du corps à ce Coeur-Joie qui marque d’une pierre blanche leur arrivée dans la constellation des petites étoiles montantes de la scène indie française.

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Avant-1ère : « Oh Id », le nouveau clip de Fontanarosa

Paul Verwaerde a certainement du avoir quelques riffs dans les oreilles dès son plus jeune âge, puisqu’il est né à Reading, Royaune-Uni, et a pas mal voyagé, parents obligent. On avait salué son premier essai en solo lors d’un Sous Surveillance il y a deux ans, revoici le lyonnais d’adoption en compagnie d’un groupe (Florian Adrien, Grégoire Cagnat, Kevin Lafort) pour l’accompagner sur scène. Et c’est plutôt une bonne nouvelle puisque les chanceux qui ont déjà pu le voir en concert nous en ont dit de très bonnes choses, et ce nouvel album Are You There? à venir le 18 mars chez Howlin’ Banana Records en est – parait-il – une autre. Fontanarosa s’émancipe et s’épanouit dans la composition de chansons qui sont autant de clins d’œils au rock de son adolescence qu’au garage. Pour preuve, ce clip réalisé par un américain connu sous le nom de Documavision, que Paul a découvert sur Instagram en regardant le clip de Dummy. Pour Oh Id, il est parti sur le travail du vidéaste sud-coréen Nam June Paik, point de référence pour la vidéo. « We are foreigners », chante Paul dans le morceau, pas vraiment étonnant pour un ex-ado globe-trotteur comme lui.


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L’agenda des concerts de février

Avis à la POP.ulation de la région Parisienne ! Comme tous les mois, on vous propose une sélection de concerts proposée par François Salvador et la rédaction de Section26. Il est ce mois-ci encore un peu tronqué par un début de saison difficile. Imprimez-le, gardez-le en poche, et allez découvrir des groupes, en espérant que les choses reviennent lentement à la normale.

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Selectorama : JJ Ulius

Monokultur
Monokultur
L’an dernier, un nom mystérieux avait surgi du néant : JJ Ulius, un suédois dont la seule particularité concrète était sa géolocalisation, du côté de Södra Hamngatan à Göteborg. Son formidable premier album aux compositions ténébreuses et bancales, laconiquement intitulé VOL I avait suivi celui paru sous le nom de Monokultur, Ormens Väg, composé aux côtés de Elin Engström (avec qui il partage aussi un autre alias, Skiftande Enheter) pour son label Mammas Mysteriska Jukebox.
Nous en parlions en ces termes : « Cette collection de rêveries sonores marie dans les limbes le familier et l’étrange. Tout au long de ce disque, on repère de nombreuses influences qui semblent limpides : ici Grouper, là Peaking Lights, His Name Is Alive, Delia Derbyshire ou encore Scientist. » En cette fin d’année, nous avons été quelques-uns a saluer la beauté singulière de cet album hors du temps dans nos comptes-rendus de l’année, l’occasion rêvée d’interroger l’homme sur ses morceaux de chevet. Bonne nouvelle, sa sélection prouve la vivacité d’une scène suédoise qui mérite bien plus qu’une attention lointaine.

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L’agenda des concerts de décembre

Avis à la POP.ulation de la région Parisienne ! Comme tous les mois, on vous propose une sélection de concerts proposée par François Salvador et la rédaction de Section26. Imprimez-le, gardez-le en poche, et allez découvrir des groupes tant qu’on vous le permet encore.

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En écoute en avant-première, « Guilt », le nouvel album d’Anna chez Howlin’ Banana / Another Record.

 
Anna
Anna


Anna est un groupe de quatre garçons, mais fût à l’origine un projet solo. Du côté de Tours, Martin Vidy bricolait tout seul à la maison ses compositions lo-fi qui ont tout de même fini par donner trois albums. Avec trois nouvelles recrues, il s’émancipe et ouvre ses oreilles au son d’une pop tout à fait kaléidoscopique, en s’illuminant de clins d’œil à ses origines anglaises (Broadcast, Stereolab), allant jusqu’à quelques accents Beck-iens. On le savait fan d’Anna Karina (obligé), Daniel Johnston ou Tim Presley, le voici aux manettes de Guilt, un album à la fraîcheur déconcertante et au mélodies décomplexées qui sortira en fin de semaine chez Howlin’Banana en collaboration avec Another Record, en écoute tout de suite et dans son intégralité ci-dessous.
 


Guilt par Anna sera disponible vendredi sur le bandcamp de Howlin Banana.

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L’agenda des concerts du mois de novembre

Franciliens ! A partir de ce mois, on vous propose une sélection de concerts proposée par François Salvador et la rédaction de Section26. Imprimez-le et gardez-le en poche !

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Pierre René-Worms : « J’ai été là au bon moment »

Manu Dibango dans un salon de coiffure Boulevard de Strasbourg, Paris, 1987.
Manu Dibango dans un salon de coiffure Boulevard de Strasbourg, Paris, 1987.

Un jeudi après-midi de septembre, en fin d’après-midi, Pierre René-Worms semble parfaitement détendu, quelques heures avant le vernissage de son exposition Patrouille de Nuit au Confort Moderne, concentré idéal de ce que l’on peut espérer de la vivacité d’un centre culturel dédié à la musique, logé dans une ville de la taille de Poitiers. Assis dans le jardin en compagnie d’un Perrier, il confie revenir d’un shooting en Afrique qui s’est terminé tard le matin, très tard. Le décalage entre une vie peuplée d’images africaines et son existence passée à côtoyer des légendes du rock en devenir est au coeur de cette riche exposition, menée par le vibrant directeur des lieux Yann Chevalier et conçue en collaboration étroite avec l’œil bienveillant de sa commissaire associée, Georgia René-Worms. De panneaux géants de planches contact où la flamboyance d’une période révolue (fêtes au Palace, défilés extravagants) avoisine l’absurdité des rencontres de cette période (Amanda Lear et Georges Brassens ou Dalida et Village People sur une même pellicule) en tirages photographiques rassemblant principalement la première période de son travail jusqu’à 1987, Pierre René-Worms retrace humblement l’histoire du rock du milieu des années 70 à la fin des années 80. Du festival punk de Mont-de-Marsan en 77 à Joy Division quartier des Halles à Paris et la scène rennaise, si tant de groupes devenus légendaires sont passés derrière son objectif, offrant des images persistantes, vibrantes d’une émotion sans pareil, c’est certainement pour sa formidable propension à se fondre dans l’existence modeste de ces groupes encore presque inconnus et totalement accessibles. Décadrer la photo de presse, sortir de son carcan, et emmener son sujet ailleurs, tout en révélant l’arrière plan fascinant de leur univers. De lieux insolites en situations étonnantes, ces groupes en devenir deviennent amis, parfois photographiés à côté d’anonymes, devenant eux-mêmes témoins d’une époque en pleine explosion créative. Pour Pierre René-Worms, désormais revenu à ses premières amours, la photo en lien avec l’Afrique, tout est une affaire de liberté et de fidélité, qui transparaît tout le long de cette heure d’entretien qu’il nous a accordé. Continuer la lecture de « Pierre René-Worms : « J’ai été là au bon moment » »