C’est la seconde fois que nous sommes amenés à faire un bilan de l’année écoulée, et ce sera peut-être la dernière car l’exercice brille souvent par son incapacité à retranscrire les sensations perçues au cours des douze derniers mois. De surcroît, à l’époque où des clips sur YouTube ont remplacé des singles dans des disquaires de briques et mortier, les albums ont-ils toujours autant de sens ? Chez certains artistes, qui rééditent leurs disques de nombreuses fois avec de nouveaux titres afin de booster les écoutes sur les sites de streaming, peut-être pas, pour ceux que nous défendons ici, somme toute, oui. Il y a toujours cette notion presque artisanale de créer une œuvre aux contours définis. Peut-être celle-ci – comme nos classements respectifs – prendra-t-elle un jour une autre forme. Il est d’ailleurs tout autant probable qu’avec le recul des années, cet exercice de style se modifiera et s’affinera. Pour l’instant, nous vous livrons les listes de chacun des auteurs ci-dessous sans filtre, brutes, histoire que vous puissiez identifier ceux avec lesquels vous avez le plus d’affinités (tout le monde fait ça, rassurez-vous, vous pouvez cliquer sur leurs noms) et que vous y découvriez un, soyons fou, plusieurs disque(s) à chérir et à votre tour. Une chose est cependant sûre : ces albums ont piqué notre curiosité en 2019, nous avons eu envie d’en défendre un certain nombre sur ce site et il n’y a pas de raison que cela soit différent en 2020.
Alexandre Gimenez-Fauvety
CLASSEMENT COLLECTIF
1. Cate le Bon, Reward (Mexican Summer)
2. Purple Mountains, S/T (Drag City)
3. Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop)
4. Ela Orleans, Movies For Ears (Night School)
5. Sunn O))), Life Metal / Pyroclasts (Southern Lords Rdcs)
6. Big Thief, U.F.O.F (4AD)
7. Chromatics, Closer To Grey (Italians Do It Better)
8. Corridor, Junior (Sub Pop)
9. Fontaines D.C ., Dogrel (Partisan Records)
10. Helado Negro, This Is How You Smile (RvngIntl.)
11. Jérôme Minière, Une clairière (Objet Disque)
12. Kim Gordon, No Home Record (Matador)
13. Lispector, Small Town Graffiti (Teenage Menopause)
14. Nick Cave, Ghosteen (Ghosteen Ltd / Mute)
15. Tim Presley’s White Fence, I Have To Feed Larry’s Hawk (Drag City)
16. Tyler, The Creator, Igor (Columbia)
17. Studio Electrophonique, Buxton Palace Hotel (Violette Records)
18. Arlt, Soleil Enculé (Objet Disque)
19. Arthur Russell, Iowa Dream (Audika)
20. Astrobal, L’infini, l’univers et les mondes (Karaoke Kalk)
21. Biche, La nuit des Perséides (Banquise records)
22. Big Thief, Two Hands (4AD)
23. Bill Callahan, Sheperd in a Sheepskin Vest (Drag City)
24. Cate Le Bon & Bradford Cox – Myths 004 (Mexican Summer)
25. Chris Cohen, S/T (Captured Tracks)
26. Fabio Viscogliosi, Rococo (Objet Disque)
27. Hannah Diamond, Reflections (PC Music)
28. Infinite Bisous, Period (Tasty Morsels)
29. Little Simz, Grey Area (Age 101 Music)
30. Lizzo, Cuz I Love You (Atlantic)
31. Malik Djoudi, Tempéraments (Cinq 7)
32. Matana Roberts, Coin Coin Chapter Four : Memphis (Constellation)
33. Michael Kiwanuka, Kiwanuka (Polydor/Interscope)
34. Om, BBC Radio one (Drag City)
35. Pastel Coast, Hovercraft (autoproduit)
36. Requin Chagrin, Semaphore (KMS Disques)
37. Robert Forster, Inferno (Tapete Records)
38. Rustin Man, Drift Code (Domino)
39. Steve Gunn, The Unseen In Between (Matador)
40. The Reds, Pinks & Purples, Anxiety Art (Pretty Olivia records)
NDLR : Tous les albums sont écoutables en cliquant sur leur titre.
CLASSEMENT INDIVIDUEL
Thomas Bartel
1. Philippe Katerine, Confessions (Cinq 7)
2. Chromatics, Closer to Grey (Italians do it better)
3. Sleater Kinney, The Center won’t Hold (Mom+Pop music)
4. The Coathangers, The Devil You Know (Suicide Squeeze Records)
5. Boy Harsher, Careful (Nude Club)
6. Jenny Hval, The Paractice of Love (Sacred Bones Records)
7. Drahla, Useless Coordinates (Captured Tracks)
8. Girlpool, What Chaos Is Imaginary (Anti-)
9. Purple Mountains, S/T (Drag City)
10. Ela Orleans, Movies for Ears : an Introduction to Ela Orleans (Night School records)
Christophe Basterra
12 Chansons
Lispector, Seabird
Tindersticks, For The Beauty
Buvette, In Real Life
Stephan Eicher, Prisonnière
Chromatics, You’re No Good
Vincent Delerm, Panorama
Single, Un Roce Al Paso
Cléa Vincent, Laisse Toi Aller
Piroshka, What’s Next
Emmanuel Tellier, Stella, Alone With The Sky
Vendredi Sur Mer, Chewing-gum
Anthony Reynolds, I Was Born
1 Mini-Album
Studio Electrophonique, Buxton Palace Hotel (Violette Records)
1 Réédition
Migala Así Duele Un Verano
1 Chanson (qui ne date pas de 2019)
Ultimate Painting, The Ocean
4 Concerts
New Order, Nuits de Fourvière, Lyon, 28 juin
The Cure, Mad Cool, Madrid, 13 juillet
Sr. Chinarro, Life Is A Minestrone, Charenton, 8 septembre
Chromatics, Pitchfork, Paris, 1er novembre
1 Lecture
Cécile Coulon, Riom, 5 juillet
1 Exposition
La Movida, Rencontres photographiques d’Arles
1 Livre
Manuel Vilas, Ordesa
1 Livre « Musique »
Phoenix, Liberté, Égalité, Phoenix!
3 Films
Douleur Et Gloire, Pedro Almodovar
Le Roi Lion, Jon Favreau
Je Ne Sais Pas Si C’est Tout Le Monde, Vincent Delerm
Trop de disparitions
Edouard Bertrand
Kit Sebastian, Mantra Moderne (Mr Bongo)
Biche, La Nuit des Perséides (Banquise Records)
Strawberry Guy, Taking My Time To Be (Melodic)
Anderson .Paak, Ventura (Aftermath Entertainment)
Holy Hive, Harping (feat. Mary Lattimore) (Big Crown Records)
Whitney, Forever Turned Around (Secretly Canadian)
Steve Lacy, Apollo XXI (3qtr)
Chris Cohen, Chris Cohen (Captured Tracks)
Drugdealer, Raw Honey (Mexican Summer)
Sault, 5 (Forever Living Originals)
Concerts
1. Khruangbin, Bataclan
2. Pearl & The Oysters, Point Ephémère
3. Sunset Rollercoaster, La Maroquinerie
5. Drugdealer, Point Ephémère
4. The Holydrug Couple, Supersonic
5. Jonathan Personne, Espace B
Vincent Chanson
1. Sandro Perri, Soft Landig (Constellation)
2. Compilation, Kankyo Ongaku, Japanese Ambiant, Environmental and New Age Music 1980-1990 (Light in the Attic)
3. Autechre, Warp Tapes 89-93 (Free Download)
4. Mark Stewart, Learning to Cope with Cowardice (Mute – Reissue)
5. Matmos, Plastic Anniversary (Thrill Jockey)
6. Caterina Barbieri, Ecstatic Computation (Mego)
7. Cosey Fanni Tutti, TUTTI (Conspiracy International)
8. Stereoloab, Expanded Album Reissues (7 vol. ) (Duophonic UHF Disks/Warp)
9. Ryuchi Sakamoto, Thousands Knives (We Want Sound – Reissue)
10. Vanishing Twin, The Age of Immunology (Fire Records)
Clément Chevrier
Sylvain Collin
6 albums
SUNN O))) Life Metal & Pyroclasts (Southern Lord)
Wilco, Ode to Joy (ADA Global)
Chelsea Wolfe, Birth of Violence (Sargent House)
OM, BBC Radio 1 (Drag City)
Big Scenic Nowhere, Vision Beyond Horizon (Heavy Psych Sounds)
6 rééditions
Eno & Lanois, Apollo : Atmospheres And Soundtracks (Virgin)
Tangerine Dream, In Search of Hades : The Virgin Recordings (1974-1979) (Virgin)
V/A WXAXRXP Sessions (Warp)
Prince, 1999 (Warner)
Green River, Rehab Doll & Dry As a Bone (Sub Pop)
1 Concert
Power Trip le 20/06/2019 au Petit Bain
Philippe Dumez
En 2019, je me suis posé des vraies questions, comme faire un choix le 22 novembre entre le concert de Kazu Makino aux Etoiles, la lecture de Blandine Rinkel à la Maison de la poésie et la projection de César et Rosalie à Vincennes présentée par Jean-Loup Dabadie. En 2019, j’ai revendu ma place pour aller voir The Sisters of Mercy au Bataclan et je crois que j’ai bien fait. En 2019, je suis allé assister à un concert solo de Wayne Hussey dans l’espoir de refaire avec lui le selfie réalisé 30 ans plus tôt lors du showcase de The Mission au Virgin Megastore ; mais c’était le concert le plus ennuyeux de l’année et je me suis sauvé avant la fin. En 2019, je ne suis pas allé revoir The Cure ni Clan of Xymox mais j’ai constaté que The Jesus & Mary Chain jouaient beaucoup mieux que quand j’étais allé les applaudir à la sortie de Automatic. En 2019, je n’aurai raté sous aucun prétexte mon rendez-vous annuel avec Chameleons Vox. En 2019, j’ai enfin vu un bon concert de The Chromatics, il était temps. En 2019, j’ai frissonné quand j’ai entendu, en ouverture de Perdrix de Erwan Le Duc, Entrez dans le rêve de Gérard Manset, je n’avais pas autant frissonné au cinéma depuis que j’avais reconnu, lors de Amanda de Mikhael Hers, Hair Shoes des Pale Saints. En 2019, j’ai revu Dogbowl et je me suis rendu compte que, si je ne les avais pas écoutées depuis au moins 10 ans, je reconnaissais encore toutes ses chansons dès les premiers accords. En 2019, je n’ai pas acheté de disques mais j’ai acheté trois fanzines : Le Gospel, Eau de javel, Langue pendue. En 2019, j’ai encadré une photo de David Berman dont Edie Vee m’avait offert un tirage. En 2019, j’ai béni Bertrand Belin d’avoir rajouté sur la nouvelle édition de Persona la version live à l’Olympia de L’Opéra, parce que c’était quelque chose, la version live de L’Opéra à l’Olympia. En 2019, j’aurais bien aimé que Bertrand Belin n’oublie pas sur la nouvelle édition de Persona la version acoustique de Ne sois plus mon frère interprétée à la Maison de la Poésie, parce que c’était quelque chose, la version acoustique de Ne sois plus mon frère interprétée à la Maison de la Poésie. En 2019, quelques heures avant le concert de Kraftwerk à la Philharmonie, j’ai remonté le canal de l’Ourcq en vélo jusqu’à la forêt de Sevran et j’ai été déçu de ne pas croiser Ralf Hutter. En 2019, j’ai vu trois concerts sur les quatre qu’a donné David Lafore au théâtre Thénardier, à Montreuil, et il m’a fait rire à chaque fois. En 2019, j’ai vu deux concerts sur les trois que John Cale a donné à la Cité de la Musique, et, en comparant les setlists, j’ai l’impression que j’ai raté le meilleur. En 2019, pour la première fois de ma vie, je suis allé écouter du jazz et contrairement à ce que je redoutais je n’ai pas détesté ça. En 2019, j’ai trouvé que la meilleure épitaphe pour Daniel Johnston était le texte que Thomas Vinau avait écrit sur lui en 2016 dans 76 clochards célestes ou presque. En 2019, j’avais dit que j’irais écouter une fois par mois des cantates de Bach au Temple du Foyer de l’Ame rue du Pasteur Wagner ainsi que l’intégrale de Motets de Couperin à la Paroisse Notre-Dame des Blancs-Manteaux mais cette résolution n’est pas allé plus loin que le mois de janvier. En 2019, j’ai été V.I.P. au pot de départ de Michelle Soulier. En 2019, j’ai été ému en découvrant ces images muettes en super-8 du Velvet Underground jouant le 15 octobre 1969 lors d’un festival en plein air. En 2019, en assistant à la dispersion d’une collection de disques vinyles, j’ai laissé passer un pirate de Jonathan Richman que je ne connaissais pas et que je n’ai jamais trouvé recensé sur internet : j’hésite depuis à contacter la personne qui l’a acheté sous mes yeux pour savoir si je peux venir l’écouter chez lui. En 2019, j’ai respecté le vœu pieux affiché à l’entrée de La Gare : « Offre-toi, offre-nous un seul putain de lieu à Paris où l’on ne parle pas à voix haute pendant que ça joue ». En 2019, je n’ai toujours pas éprouvé de lassitude à revoir pour la énième fois Marc Melia. En 2019, j’ai effectué 1300 km pour aller voir Dominique A. en concert, c’est à ce jour la plus longue distance que j’ai parcouru pour aller voir Dominique A. En 2019, j’ai admiré ce spectateur qui portait un t-shirt Teenage Fanclub pendant la représentation de La passion selon St-Matthieu à la Philharmonie. Le 22 novembre 2019, je suis finalement allé écouter Blandine Rinkel à la Maison de la Poésie, j’ai eu la chair de poule en reconnaissant, au début de son spectacle, les paroles de Our Mutual Friend de The Divine Comedy adaptées en français et j’ai eu la confirmation que j’avais fait le bon choix, ce soir-là.
Corentin Durand
1. Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop)
2. Big Thief, U.F.O.F. (4AD)
3. Issam Hajali, Mouasalat Ila Jacad El Ard (Habibi Funk Records)
4. Beirut, Gallipoli (4AD)
5. Angela Bat Dawid, The Oracle (International Anthem Recording Company)
6. Arthur Russell, Iowa Dream (Audika)
7. Nick Cave, Ghosteen (Ghosteen Ltd)
8. Bill Callahan, Sheperd in a Sheepskin Vest (Drag City)
9. (Sandy) Alex G, House of Sugar (Domino)
10. Caio Falcão, Vulgar (Selo Risco)
Cinéma
1. An Elephant Sitting Still, Hu Bo
2. Etre Vivant et le Savoir, Alain Cavalier
3. Synonymes, Nadav Lapid
4. Viendra le Feu, Oliver Laxe
5. Asako I & II, Ryusuke Hamaguchi
6. So Long, My Son, Wang Xiaoshuai
7. Un Grand Voyage Vers La Nuit, Bi Gan
8. Midsommar, Ari Aster
9. Les Eternels, Jia Zhangke
10. Gloria Munci, Robert Guédiguian
11. It Must Be Heaven, Elia Suleiman
12. Les Météorites, Romain Lagune
13. Martin Eden, Pietro Marcello
14. Bacurai, Kleber Mendonça Filho
15. Sybil, Justine Triet
Baptiste Fick
Adam Green, Engine of Paradise (30th Century records)
Jeffrey Lewis and the Voltage, Bad Wiring (Don Giovanni Records / Moshi Moshi Records)
Purple Mountains, S/T (Drag City)
Uranium Club, The Cosmo Cleaners (Static Shock Records)
Amyl And The Sniffers, S/T (Rough Trade)
L’Epee, Diabolique (A Recordings / Berreto / EM.s Productions)
Robert Forster, Inferno (Tapete)
V/A – Voulez-Vous Cha-Cha ? (Born Bad)
Jack Lewis’ Akward Energy, LVOV In The Streets (Don Giovanni records)
Lee Hazlewood, 400 Miles from LA 1955-56 (Light In The Attic)
Tom Gagnaire
Tyler, The Creator, Igor (Columbia)
Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer)
Hannah Diamond, Reflections (PC Music)
Tiger Tigre, Grrrr ? (Err Rec)
Sean O’Hagan, Radum Calls (Drag City)
Astrobal, L’infini, L’Univers Et Les Mondes (Karaoke Kalk)
Beck, Hyperspace (Capitol Records, Fonograf)
Fabio Viscogliosi, Rococo (Objet Disque)
Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop)
Chris Cohen, Chris Cohen (Captured Tracks)
Carla Dal Forno, Look Up Sharp (Kallista Records)
Thee Oh Sees, Face Stabber (Castle Face)
Pet Shop Boys, Agenda (X2)
Mazouni, Un Dandy En Exil / Algérie-France / 1969-1983 (Born Bad Records)
Chevance (etc.) – Outremusique Pour Enfants 1974-1985 (Born Bad Records)
Once Upon A Time… In Hollywood (Original Motion Picture Soundtrack) (Columbia)
Coralie Gardet
Cate le Bon, Reward (Mexican Summer)
Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop Records)
Versing, 10000 (Hardly Art)
Hovvdy, Heavy Lifter (Double Double Whammy)
Dylan Moon, Only the Blues (RVNG Intl.)
SASAMI, SASAMI (Domino)
Golden Daze, Simpatico (Autumn Tone Records)
Froth, Duress (Wichita Recordings)
Jessica Pratt, Quiet Signs (City Slang)
Part Time, Modern History (Burger Records)
La suite (^_^)
Stella Donnelly, Beware of the Dogs (Secretly Canadian)
Crumb, Jinx (Crumb Records)
Omni, Networker (Sub Pop Records)
Angel Olsen, All Mirrors (Jagjaguwar)
Big Thief, Two Hands (4AD)
5 concerts
Drugdealer au Point Ephémère le 4 mai
Snail Mail à la Maroquinerie le 28 mai
Adrianne Lenker à SOhO (Santa Barbara, CA) le 5 février
Stella Donnelly au Pop Up du Label le 18 avril
Allah Las à l’Elysée Montmartre le 4 octobre
2 coups de coeur cinéma
Rocketman, Dexter Fletcher
Daniel Darc, Pieces of my life, Marc Dufaud et Thierry Villeneuve
Alexandre Gimenez-Fauvety
Infinite Bisous, Periods (Tasty Morsels)
Corridor, Junior (Sub Pop)
Miel de Montagne, Miel de Montagne (Pain Surprise)
The Proper Ornaments, Six Lenins (Tapete)
Requin Chagrin, Sémaphores (KMS)
Pastel Coast, Hovercraft (autoproduit)
Pleasure Principle, S/T (Born Bad)
Balladur, La Vallée Etroite (Le Turc Mécanique)
Patience, Dizzy Spells (Night School)
LuneApache, Onironautes (Too Long)
Singles, EPs et mini LPs
Tame Impala, Patience (Modular)
À Trois sur la Plage, À Trois Sur La Plage (Gone With the Weed)
Ray, Jane Wakayama (Megattera)
Julien Chang, Memory Loss (Transgressive)
Carambolage, Carambolage (Azbin/Howlin’ Banana)
Novel, Novel (Flemish Eye)
Beach Youth, Second (WW2W)
Public Interest, Between (Erste Theke Tontrager)
Born Idiot, Coco Trip (autproduit)
Pop Crimes, Debuts (autoproduit)
Étienne Greib
Steve Gunn, The Unseen in Between (Matador)
Gospelbeach, Let it Burn (Alive Natural Sound)
Om, BBC Radio one (Drag City)
Lispector, Small Town Graffiti (Teenage Menopause)
El G, Les particules (three : four records)
Purple Mountains, S/T (Drag City)
Fontaines D.C., Dongrel (Partisan)
SUNN O))), Pyroclasts (Southern Lord)
KG, Jesus Weint Blut (Hrzfld)
Rustin Man, Drift Code (Domino)
Charlene Darling, Saint Guidon (l’amour aux 1000 parfums)
Tony Molina, Songs From San Mateo Country (Smoking Room)
Swervedriver, Future Ruins (rock action)
ARLT, Soleil Enculé (objet disque)
Michel Cloup, Danser Danser Danser sur les ruines (Ici d’ailleurs)
Bruit Noir, II/III (Ici d’ailleurs)
Lizzo, Cuz I Love You (Atlantic)
Rééditions
Section 25, Always Now (factory benelux)
Ela Orleans, Movies For Ears (Night School)
Lee Hazlwood, 400 Mile from LA 1955-56 (Lights in the attic)
Gene Clark, No Other (4AD)
New Order, Movement (Rhino)
The Montgolfier Brothers, Seventeen Stars (Caroline True)
Burial, Tunes 2011-2019 (hyperdub)
The Band, The Band 50th collector edition (Capitol)
Arab Strap, Philophobia (Chemikal underground)
Beat Happening, We Are Beat Happening (Domino)
Dead Meadow, Feathers (xemu)
Sterolab, Emperor Tomato Ketchup (Duophonic/Warp)
The Fall, 1982 (Cherry Red)
The Springfields, S/T (Slumberland)
Film yokaire
Livre Stephen Morris, Record Pause Play (Constable)
Concert je sais pas
Espoir 2020 Les Petites Victimes
Matthieu Grunfeld
1. The Leisure Society, Arrivals & Departure (Ego Drain)
2. The Boys With The Perpertual Nervousness, Dead Calm (Pretty Olivia)
3. The Pernice Brothers, Spread The Feeling (Ashmont)
4. Bruce Springsteen, Western Stars (Columbia)
5. Andrew Taylor, Somewhere To Be (Rock Indiana)
6. The Maureens, Something In The Air (Meritorio)
7. Nev Cottee, River’s Edge (Wonderfulsound)
8. Slumberjet, World Of Sound (Broken Lullaby)
9. Doug Tuttle, Dream Road (Burger Records)
10. Gruff Rhys, Pang ! (Rough Trade)
David Jégou
1. Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer)
2. Purple Mountains, Self Titled (Drag City)
3. Studio Electrophonique, Buxton Palace Hotel (Violette Records)
4. Lawrence Arabia, Singles Club (Honorary Bedouin Records)
5. Robert Forster, Inferno (Tapete Records)
6. The Fat White Family, Serf’s Up! (Domino)
7. Edwyn Collins, Badbea (AEG Records)
8. Hot Chip, A Bath Full Of Ecstasy (Domino)
9. Rustin Man, Drift Code (Domino)
10. Steve Gunn, The Unseen In Between (Matador)
Elsa Kuhn
Honey Radar, Ruby Puff Of Dust (What’s Your Rupture ?)
Parsnip, When The Tree Bears Fruit (Anti Fade Records)
Cate Le Bon & Bradford Cox, Myths 004 (Mexican Summer)
Trash Kit, Horizon (Upset ! The Rhythm)
Wild Billy Childish & CTMF, Last Punk Standing… And Other Hits ! (Damaged Goods)
Bill Orcutt, Odds Against Tomorrow (Palilalia Records)
The World, Reddish (Microminiature)
Comet Gain, Fireraisers, Forever ! (Tapete Records)
J. McFarlane’s Reality Guest, TA DA (Hobbies Galore)
Kim Gordon, No Home Record (Matador)
Philippe Lévy
Black Midi, Schlagenheim (Rough Trade)
Matias Aguayo, Support Alien invasion (Crammed)
Kim Gordon, No Home Record (Matador)
Uranium Club, The Cosmo Cleaners (Static Shock Records)
SUNN O))), Life Metal (Southern Lords Rdcs)
Vatican Shadow, Opium Crop Airstrikes (Hospital Productions)
Clipping , There Existed an Addiction to Blood (Sub Pop)
Nick Cave, Ghosteen (Ghosteen Ltd)
Jac Berrocal, David Fenech & Vincent Epplay, Ice Exposure (Blackest Ever Black)
Automatic, Signal (Stones Throw)
Single
Fat White Family, Feet (Domino)
Live
Dame Area, 30/10/2019, Espace B à Paris
Nova Materia, 29/03/2019, Quilpé, Chili
Marquis de Sade, 22/02/2019, Petit Bain à Paris
Danse
Gisèle Vienne Crowd, 27/09/2019 au Centre Pompidou à Paris
Rosario Ligammari
1 ex-aequo. Nicolo Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records)
Ce n’est même pas la question de l’excellente title-track (son meilleur morceau depuis Lo Scherzo Infinito) ou d’Amore Capitale (son meilleur morceau depuis Ho bisogno di dirti domani) ou d’une poignée de bonnes chansons tout court, c’est juste que l’intégralité de l’album-concept (sur le temps), donne à écouter ce qui se fait de mieux en indie transalpine cette année tout en synthétisant bien cette décennie it-pop tip top. Maintenant, pourvu que Nicolo accède à la notoriété d’un Calcutta. Domani ?
1 ex-aequo. Antha, Spleen (9ème Cercle/Jeune à jamais)
Antha, rappeuse et chanteuse (et même brillante peintre pop dark) signe un premier disque solo solitaire, singulier, homogène, dense, mélodieux, beau, bleu nuit, autotuné, grave, cuir, émeraude, rubis, saphir, featuring des textes sublimes qui tiennent l’équilibre entre le « littéraire » et la fusion rap-goth-chanson, le tout secoué par des stroboscopes qui tonnent dans un tunnel en pleine descente. En tant que meilleur album in extremis (il sort le 13 /12), Spleen est idéal.
3. Madonna, Madame X (Interscope)
Que son retour fasse ni chaud ni froid, que la sauce latino prenne ou ne prenne pas, à partir du moment où ça bascule vers le vocoder sur Dark Ballet suivi sans blanc du colossal et très extended version God control, l’espionne Madame X accompli sa mission : bien plus encore que de se renouveler, elle renouvelle l’admiration.
4. Minuit Machine, Infrarouge (Synth Religion)
Une préférence pour Minuit Machine, deux Françaises sœurs musicales de Hante (dont le Fierce est sorti sur le même label), en ce qui concerne les obscurités obscures à écouter la cold au cou.
5. Sunbeam Sound Machine, Goodness Gracious (Dot Dash Recording)
Parce qu’on est quand même sur un site d’indie, plus exactement de « pop moderne depuis 1991 », et qu’au rayon dream pop avec des poussières shoegaze, il y a cette année ce disque comme il s’en faisait… en 1991, exemples Just for a day (Slowdive) ou, bah, Loveless (MBV).
6. Canarie, Tristi Tropici (Porto Records)
C’est leur premier album et ce groupe en tant que couple semble ne former qu’un ; avec Sfocata, Veliero et Mammiferi, on tient un merveilleux triptyque en face B qui, plus que renvoyer à Mac DeMarco (leur influence majeure), a le charme à la fois guilleret et mélancolique, certes plus lo-fi, d’un 23 (Blonde Redhead).
7. Pierre Daven-Keller, Kino Music (Kwaïdan Records)
Le coup de « la bande originale d’un film qui n’existe pas », on nous l’a fait trop de fois. Sauf qu’avec Kino Music, cet album existe vraiment.
8. MYSS KETA, Paprika (Universal Music Italia)
Pas très solo celui-ci vu la flopée d’invités, pas vraiment un deuxième disque non plus, plutôt la suite du premier sorti l’an dernier, le super UNA VITA IN CAPSLOCK (La Tempesta). Celui-ci est un peu moins super mais bon, si ce faux retour a fait office de prétexte pour que la « donna che conta » (« la femme qui compte ») vienne jouer deux fois dans l’année à Paris, alors c’est ce qui compte.
9. Melchior Sultana, Deeper Than It Sound (Profound Sound)
Depuis au moins Mediterran Album (2015), toute la house qu’il bidouille se transforme en or.
10. Coma Cose, Hype Aura (Asian Fake)
Généralité subjective : dans la plupart des groupes féminin/masculin, c’est le féminin qui l’emporte. Coma Cose ne fait pas partie des exceptions de couples mais, sur Beach Boys Distorti, le couplet dément du mâle dément les généralités. Sinon ? Depuis la bombe Anima Lattina, on attendait beaucoup (pas ici certes mais dans l’underground italien si), même peut-être trop ; et à l’arrivée, Hype Aura ressemble moins à un plat de résistance qu’à quelques amuse-gueules dispatchés néanmoins excitants à l’usure.
Nota Bene : Pour des raisons déontologiques, l’album de Alex Rossi, Domani è un’altra Notte (Kwaïdan Records) ne figure pas dans ce top.
Cinéma
1. Douleur et Gloire, Pedro Almodovar
2. Papicha, Mounia Meddour
3. In Fabric, Peter Strickland
4. J’ai perdu mon corps, Jérémie Clapin
5. D’Agata – Limites, Franck Landron
6. Daniel Darc, Pieces of my life, Marc Dufaud et Thierry Villeneuve
7. Jessica Forever, Caroline Poggi et Jonathan Vinel
8. Dumbo, Tim Burton
9. Bacurau, Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles
10. Parasite, Bong Joon-Ho
Chan Masson
Ela Orleans, Movies for Ears (Night School Records)
Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer)
The Radio Dept, I don’t need love, i’ve got my band (just so!)
Tim Presley’s White Fence, I Have To Feed Larry’s Hawk (Drag City)
Stephen Malkmus, Groove Denied (Domino Records)
The Chap, Digital Technology (Lo Recordings)
Baston, Primates (Howlin’ Banana Records)
The George Kaplan Conspiracy, Recollected Memories (Alter K)
Fontaines D.C ., Dogrel (Partisan Records)
V/A, Méga Compil Des Tubes De Darons Vol. 1, (Pale Figure Records)
Xavier Mazure
Ariel Pink’s Haunted Graffiti, Odditties Sodomies Vol. 2 (Mexican Summer)
Bill Baird, Owl (Arthur King Presents) (Dangerbird Records)
Tim Presley’s White Fence, I Have To Feed Larry’s Hawk (Drag City)
Ela Orleans, Movies for Ears (Night School Records)
Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer)
C.I.A. Debutante, The Landlord (Siltbreeze)
Le Villejuif Underground, When Will The Flies In Deauville Drop ? (Born Bad Records)
Fat White Family, Serf’s Up! (Domino)
Rocketship, Thanks To You (Darla Records)
The Reds, Pinks And Purples, Anxiety Art (Pretty Olivia Records)
Alex Mimikaki
Purple Mountains, S/T (Drag City)
Malik Djoudi, Tempéraments (Cinq 7)
Helado Negro, This Is How You Smile (RvngIntl.)
Tim Presley’s White Fence, I Have To Feed Larry’s Hawk (Drag City)
Simon Says, Epoca Blu (Dialect)
Chromatics, Closer To Grey (Italians Do It Better)
Tyler, The Creator, Igor (Columbia)
Coil, The Gay Man’s Guide To Safer Sex + 2 (Musique Pour La Danse)
Johan Papaconstantino, Contre-jour (Animal63)
Angel Bat Dawid, The Oracle (International Anthem Recording Company)
Thibaut Morinière
Les années se suivent et se ressemblent un peu. Foliage – après l’extraordinaire III en 2018 – conserve sa première place chez moi en 2019, et consolide par la même occasion son assise d’égérie indie pop. L’événement musical de l’année est à mon sens la signature de Corridor chez Sub Pop. Première signature francophone chez les américains – ne serait-ce pas un signe très positif pour ce qui pourrait se passer chez nous ? D’ailleurs, ils sont accompagnés dans mon top par pas moins de trois autres projets montréalais : Men I Trust, MUNYA, et Jérôme Minière qui s’y est exilé depuis bientôt 25 ans. Plus proches de nous, j’ai également placé l’attendu premier album des parisiens de Biche, le nouvel essai chanson-progressive d’Astrobal, le premier album des charmants Pastel Coast, ainsi que le second LP de Marble Arch. Tout ça est complété par l’indie lo-fi de The Reds, Pinks & Purples qui ravira à n’en pas douter les amateurs de mignonnes guitares jangly comme moi.
Foliage, Take (Z Tapes)
The Reds, Pinks & Purples, Anxiety Art (Pretty Olivia records)
Astrobal, L’infini, l’univers et les mondes (Karaoke Kalk)
Corridor, Junior (Sub Pop)
MUNYA, Munya (Luminelle records)
Men I Trust, Oncle Jazz (autoproduit)
Pastel Coast, Hovercraft (autoproduit)
Jérôme Minière, Une clairière (Objet Disque)
Biche, La nuit des Perséides (Banquise records)
Marble Arch, Children of the Slump (Géographie)
Pauline Nuñez
Hélène Peruzzaro
Little Simz, Grey Area (Age 101 Music)
Sampa The Great, The Return (Ninja Tune)
Kindness, Somehting Like A War (Female Energy)
Danny Brown, uknowhatimsayin¿ (Warp)
Loyle Carner, Not Waving, But Drowning (AMF Records)
JPEGMAFIA, All My Heroes Are Cornballs (EQT Recordings)
Soundwalk Collective with Patti Smith, Mummer Love (Bella Union)
Helado Negro, This Is How You Smile (RVNG Intl.)
Raphael Saadiq, Jimmy Lee (Columbia)
Skinny Pelembe, Dreaming Is Dead Now (Brownswood Recordings)
Grosse purge de l’année : le concert de Steve Lacy à La Cigale.
Nicolas Plommée
1. Fontaines D.C., Dogrel (Partisan/PIAS)
2. Malik Djoudi, Tempéraments (Cinq7/Wagram)
3. Lizzo, Cuz I Love You (Atlantic/Warner)
4. Michael Kiwanuka, Kiwanuka (Mercury/Universal)
5. Cléa Vincent, Nuits Sans Sommeil (Midnight Special/Believe-Musicast)
6. Nick Cave & The Bad Seeds, Ghosteen (Ghosteen Ltd/AWOL/PIAS)
7. Tindersticks, No Treasure But Hope (City Slang/PIAS)
8. Richard Hawley, Further (BMG/PIAS)
9. Francis Lung, A Dream Is U (Memphis Industries/Bertus)
10. Africa Express, Egoli (Africa Express/PIAS)
Cédric Rassat
1. Arlt, Soleil Enculé (Objet Disque/Murailles)
2. 75 Dollar Bill, I Was Real (Thin Wrist)
3. Matana Roberts, Coin Coin Chapter Four : Memphis (Constellation)
4. Bill Callahan, Shepherd in Sheepskin Vest (Drag City)
5. Damien Jurado, In the Shape of a Storm (Mama Bird)
6. Moon Duo, Stars Are the Light (Sacred Bones)
7. Ezra Furman, Twelve Nudes (Bella Union)
8. Red, Felk Moon (Bisou)
9. Berceau Des Volontés Sauvages, Seuil (Altaar)
10. Howe Gelb, Gathered (Fire)
Pauline Richard
Purple Mountains, S/T (Drag CIty)
Fontaines D.C., Dogrel (Partisan Records)
Tindersticks, No Treasure But Hope (City Slang)
Little Simz, Grey Area (Age 101 Music)
Deerhunter, Why Hasn’t Everything Disappeared? (4AD)
Michael Kiwanuka, Kiwanuka (Polydor/Interscope)
Warmduscher, Tainted Lunch (The Leaf Label)
Hidrogrenesse, Joterías Bobas (Austrohúngaro)
Oh Sees, Face Stabber (Castle Face Records)
Requin Chagrin, Semaphore (KMS Disques)
Renaud Sachet
Lispector, Small Town Graffiti (Teenage Menopause)
Sinaïve, Tabula Rasa (BC)
Maison Neuve, Vivi (Sauvage)
Hicks & Figuri, Navaja (Herzfeld)
Fange, Punir (Throatruiner)
V/A, Chevance (Born Bad)
PLL feat. Abdoul & DJ Sebb, Trotinette (YT)
Thomas Pradier, Où cette histoire nous mènera (Lunadelia)
Victoire Chose, S/T (Teenage Menopause)
Walter & Lavergne, S/T (Pop Life)
Thomas Schwoerer
Caterina Barbieri, Ecstatic Computation (Mego)
Akasha System, Echo Earth (100% Silk)
Arthur Russell, Iowa Dream (Audika)
Ela Orleans, Movies For Ears (Night School Records)
Steve Gunn, The Unseen in Between (Matador)
Kit Sebastian, Mantra Moderne (Mr Bongo)
Big Thief, U.F.O.F. (4AD / Beggars)
Aldous Harding, Designer (4AD)
Chris Cohen, Chris Cohen (Captured Tracks)
Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop / PIAS)
Tyler, The Creator, Igor (Columbia)
Th Da Freak, Freakenstein (Howlin’ Banana Records)
Lispector, Small Town Graffiti (Teenage Menopause)
Ariel Pink’s Haunted Graffiti, Odditties Sodomies Vol. 2 (Mexican Summer)
Victor Thimonier
Michel Valente
Pavo Pavo, Mystery Hour (Bella Union)
Emmanuel Tellier, La disparition de Everett Ruess (December Square)
Studio Electrophonique, Buxton Palace Hotel (Violette Records)
Oso Oso, Basking in the glow (Triple Crown)
Modern Nature, How to live (Bella Union)
Chromatics, Closer to grey (Italians do it better)
Olivier Marguerit, À terre ! (Vietnam / Because)
Helado Negro, This is how you smile (RVNG Intl)
Alexis Neon, Seven Windows EP (1346771 Records DK)
Adam Green, Engine of paradise (30th century records)
Fred Valion
Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop)
Big Thief, U.F.O.F. (4AD)
Cate Le Bon, Reward (Mexican Summer)
Bat For Lashes, Lost Girls (Awal/Bat For Lashes)
Kim Gordon, No Home Record (Matador)
Rose Elinor Dougall, A New Illusion (Vermilion Records)
The Japanese House, Good at Falling (Dirty Hit)
Beabadoobee, Loveworn EP (Dirty Hit)
Alma Forrer, L’Année du loup (BMG)
Divers, Self Discovery For Social Suvival (Original Motion Picture Soundtrack) (Mexican Summer)
Émilien Villeroy
1. 100 Gecs, 1000 Gecs (Dog Show Records)
2. GFOTY, GFOTV (n/a)
3. 3776, Saijiki (Natural Make)
4. Yeule, Serotonin II (Bayonet Records)
5. Tami T, High Pitched and Moist (n/a)
6. Glass Beach, The First Glass Beach Album (Run For Cover Records)
7. Kokoko!, Fongola (Transgressive Records)
8. Black Dresses, Love and Affection For Stupid Little Bitches (n/a)
9. Tyler, The Creator, Igor (Columbia)
10. Hannah Diamond, Reflections (PC Music)
1. Black Dresses, Dreams Come True 2019
2. Guerilla Toss, What Would the Odd Do?
5. Prince Rama, Rage In Peace
1. 100 Gecs, Money Machine
2. Hannah Diamond, Invisible
3. Rosalia, A Palé
4. Lizzo, Juice
5. Slayyyter, Mine
1. Stereolab, Villette Sonique (Paris)
Asako 1 & 2, Ryusuke Hamaguchi
Disco Elysium, par ZU/AM
Danny Wilde
En 2025 (autant dire après-demain), Angèle aura 30 ans. On parlera peut-être de son « album de la maturité ». Ou bien on l’aura complètement oubliée. Ou bien elle survivra sous la forme d’un mème internet, avec Jain, Pomme, Suzane, Eugénie et autres poupées réseaux-solubles. Paradoxe des temps : on est dans un monde de vétérans, mais les choses vont trop vite pour prendre racine. Cette année, Van Morrison a sorti un nouveau disque. Beck aussi. Quelle différence ? Ce sont des vieux. Qui survivent, certes. Quoi qu’on dise, c’est mieux que d’être mort. Quoique. Leonard Cohen a bien sorti un nouveau disque, même refroidi. Plus acclamé que s’il était encore là : la mort n’est plus un point final, c’est un label rouge, une rosette à la boutonnière. Les Pixies, eux, ont le tort d’être encore vivants, quand tant de fans historiques (« no Kim, no Deal ») les voudraient morts et enterrés. Au début, j’ai détesté Beneath the Eyrie, leur nouveau disque. Mais je me souviens quand Trompe le Monde est sorti, j’avais aussi commencé par ne pas l’aimer. J’étais déçu, après avoir usé ma cassette de Bossanova jusqu’à la corde. Bref. Jusqu’à date récente je faisais régulièrement ce rêve, toujours le même : j’étais chez un disquaire et je trouvais un single des Pixies que je ne connaissais pas, sorti de nulle part. D’époque, évidemment. La vérité, c’est qu’on voudrait tous que le temps s’arrête. Un jour sans fin, le film avec Bill Murray, n’a rien d’un cauchemar : c’est un rêve qu’on caresse en secret. Celui de se réveiller chaque matin dans un monde toujours nouveau, où l’on découvrirait pour la première fois notre groupe préféré, où l’on ressentirait sans fin la même excitation neuve, inentamée. Le même désir. Bref, j’ai fini par aimer ce disque des Pixies, avec ses qualités et ses défauts. Il existe. Sur le solo de Ready for love, Joey Santiago fait n’importe quoi : on ne comprend rien, sans doute lui non plus. C’est à moitié foireux. Qu’est-ce qui lui a pris ? Heureusement il se rattrape sur Los surfers muertos : aucune note à côté, et Paz vaut bien Kim. Sur Long rider, ils refont carrément Velouria, comme si c’était possible. Bien sûr. La perfection n’est pas de ce monde, mais les miracles parfois. Je me souviens que Lloyd Cole disait des Pixies : « un coup géniaux, un coup merdiques ». Oui, ça a toujours été ça. Et ce sera encore ça, tant qu’on sera en vie.
Disque
Pixies, Beneath the Eyrie (Infectious / BMG)
Concert
Giorgio Moroder, 22/05 au Grand Rex à Paris
Film
Un jeu brutal, de Jean-Claude Brisseau (DVD/Blu-ray, chez Carlotta)
Livre
Nous autres, de Jean-Pierre Montal (éditions Pierre-Guillaume de Roux)
Fanzine
Langue Pendue, de Renaud Sachet.
Merci beaucoup pour ces classements et opinions. L’important etant la transmission et vous le faite tres bien pour qui la musique veut dire encore quelque chose et aime et/ou sait encore lire.
De rien. C’est pour ça qu’on est là et on fait au mieux. Merci du soutien !
j’aurais bien vu les dernier Metronomy (qui se bonifie au fil des écoutes) et Gruff Rhys (Pang) dans les tops de l’année ainsi que le dernier (malheureusement) Cassius. Quant à Alex Rossi il est hors catégorie.
Mon Top 2019 dans le désordre en 22 disques de cœur de Mr Persévérance (diversity, plurality and eclecticism according to Mr Perseverance) https://perseverancevinylique.wordpress.com/2019/12/15/mon-top-2019-dans-le-desordre-en-22-disques-de-coeur-de-mr-perseverance-diversity-plurality-and-eclecticism-according-to-mr-perseverance/