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Stranger Teens #37 : « Colori » par Luca Carboni

Tout l’été, les morceaux qui ont sauvé notre adolescence.

En 1998, j’avais dix ans, je n’étais alors pas encore un adolescent, même si pour moi l’enfance s’achevait au moment où l’âge atteignait les deux chiffres ; en 1998, je n’étais donc plus un enfant. Fin de juillet à Turin, je troquai l’écrasant soleil matinal contre l’air conditionné d’une grande surface ; c’était hier, nous étions à des siècles-lumières du streaming : pour écouter un disque, il n’y avait pas trente-six mille solutions, il fallait l’avoir. On pouvait cela dit le goûter au casque : rayon « musique » de la surface, à deux pas d’une dégustation de Limoncello, je pressai le bouton play de Carovana (Caravane) et c’était parti.

NDLR : Alors que nous avions bien entamé les participations d’invités à cette série, nous revenons aujourd’hui exceptionnellement à l’un de nos contributeurs, échappé tout l’été dans son Italie natale.

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Nicolò Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records)

Pop italienne, ancora tu. C’est vrai qu’il y en a marre, en France, les ondes diffusent trop Myss Keta, pas un « prime time » sans une synchro de Coma Cose, aucun dancefloor nous épargne une piste disco signée Bruno Bellissimo. Bref, trop d’Italie s’étale sur la cartographie musicale : basta. Et maintenant Nicolò Carnesi… C’est qui ? Un auteur-compositeur-interprète, grand binoclard aux yeux de labrador mélancolique, à la tignasse qui laisserait supposer que son coiffeur a mis la clé sous la porte pour finir derrière les barreaux. Nicolò vient de sortir son quatrième album, Ho bisogno di dirti domani. Et c’est peut-être son meilleur. Continuer la lecture de « Nicolò Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records) »

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Recensione : Nicolò Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records)

Pop italiano, ancora tu. Non ce la faccio più, in Francia, la radio passa sempre la Myss Keta, non c’è una prima serata in TV senza un pezzo dei Coma Cose, non c’è una pista da ballo senza un brano disco di Bruno Bellissimo. In poche parole, l’Italia occupa troppo spazio sulla mappatura musicale : basta. Ed ecco Nicolò Carnesi… Ma chi è ? Un cantautore-interprete, alto raga occhialuto con gli occhi da labrador malinconico, col ciuffo di capelli da far credere che il parrucchiere ha traslocato alla chetichella per finire dietro le sbarre. Nicolò ha appena uscito il suo quarto album, Ho bisogno di dirti domani. Potrebbe essere il suo migliore. Continuer la lecture de « Recensione : Nicolò Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records) »

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Grand Blanc, Image au Mur (Entreprise/A+LSO)

Grand Blanc suscite dégoût ou excitation, et certains adjectifs fleurissent à son égard pour parfois formuler un rejet net. D’autres, en revanche, le voient comme la relève de la french pop (que l’on aime ici), le calant sur un piédestal à filer le vertige aux allergiques. Bref, à défaut d’un genre musical précis et comme tant d’autres, Grand Blanc réhabilite le pour et le contre, non pas dans les colonnes de sites ou magazines, mais dans la vie. Et c’est ça finalement qui est le plus étonnant. Continuer la lecture de « Grand Blanc, Image au Mur (Entreprise/A+LSO) »

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Giorgio Poi

Giorgio Poi
Giorgio Poi

Comme je l’ai déjà dit ici dans un article ou dans mon top 2017, ou là-bas, à quelques rares Français croisés à son live, pas loin du lavabo bleu ou dans l’affable fumoir tagué de l’International – les chansonnettes de Giorgio Poi, bricolées à la Mac DeMarco entre deux vaisselles et une machine à laver, font partie de celles qui revisitent et surtout revitalisent la « it-pop » ou, si l’on préfère, l’italo-indie. Continuer la lecture de « Giorgio Poi »

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La grande bellezza

Italo-pop 2017

Italo-PopLa pop italienne, comme Capri, c’est fini. Il y a quelques années, je ruminais tristement cette sentence, naïf et résigné. Ce n’était même pas une question de Berlusconisation de la société ou je ne sais quoi – sous Sarkozy, il y a eu de très bon groupes, en France.
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