
Il y a de cela 35 ans, en mars 1988, emportés par la déferlante C86, The Primitives sortaient Lovely, album s’imposant comme l’un des plus iconiques de la culture indie pop des années 1980. Pour fêter l’anniversaire de leur chef-d’œuvre, le quatuor de Coventry a choisi de reprendre la route pour assurer un nombre assez conséquent de dates en terre d’Albion, et, cerise sur le gâteau, voici que les Anglais ont récemment régalé leur fans de deux nouvelles chansons inédites, dont la très lushienne I Won’t Care et la presque bodiddleysque Everybody Needs Somebody to Hate. Continuer la lecture de « Selectorama : Paul Court (The Primitives) »
Après
Alors que le monde occidental vient de célébrer dans une liesse d’une droiture morale rarement atteinte depuis la libération le septante douzième anniversaire de
Quand 


labels indés ou de manifestations musicales de qualité comme la Villette Sonique première version, Adrien Durand a mené sa barque en navigant vaillamment dans des sphères plus indépendantes, comme avec son projet
Toutes les chansons que l’on écoute transportent depuis longtemps une lourde part d’histoire et il s’agit de continuer à les apprécier avec elle. Ou malgré elle, c’est selon et ce n’est pas vraiment le débat du jour. Parmi toutes les manières de s’engouffrer dans les interstices qui fissurent les couloirs du temps musical pour y dénicher un plaisir joyeusement émancipé des fantasmes de la modernité innovante, celle-ci est sans doute l’une des plus originale et des plus appréciable. Et qui consiste à semer la rétromanie et la culpabilité qui lui colle trop souvent aux basques en louvoyant quelque part entre les rayons des rééditions – les albums de 1983 dont on fête légitimement le quarantième anniversaire – et ceux des disques de jeunes qui plaisent aux vieux – les albums de 2023 qui auraient pu être enregistrés quarante ans plus tôt.