Impossible de ne pas repérer la silhouette de Tim Burgess au beau milieu du bar de son hôtel pourtant copieusement fréquenté. A l’approche de la cinquantaine, l’ancien poster-boy lippu des années Madchester à certes perdu un peu de sa superbe juvénile. Mais il arbore toujours cette inimitable coupe de bolet peroxydé qui le fait ressembler à l’improbable rejeton hybride d’André Glucksmann et Debbie Harry. Avec une bonhommie sereine, il se penche sans détour ni fausse pudeurs sur les principales étapes du parcours heurté de The Charlatans, un des groupes les plus importants et les plus sous-estimés de ces trente dernières années. Une histoire peuplées d’amis, d’escrocs et de quelques fantômes mais surtout de sacrés bons albums, de Some Friendly, 1990 à Modern Nature, 2015. Bilan de santé d’un premier quart de siècle, réalisé en 2015. Continuer la lecture de « The Charlatans – Discographie commentée (2015) »
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Selectorama : Tim Burgess
Il est loin, le temps des premiers Charlatans. L’inépuisable Tim Burgess sort I Love The New Sky demain, son cinquième disque solo. Mi pop mi expérimental, ce nouvel album est la synthèse parfaite de ses trente années au service de la pop. De l’hommage appuyé au Boys Don’t Cry de The Cure sur Empathy For The Devil au subtil mariage électro acoustique de Laurie, Tim Burgess donne l’impression de ne rien s’être refusé. L’envie de se faire plaisir est palpable, mais la sagesse le fait rester dans la retenue. C’est cet équilibre qui fait de I Love The New Sky un album réussi. L’enthousiasme et la passion de Tim Burgess ont récemment contribué au succès des listening parties qu’il a organisé sur Twitter pendant le confinement. Pendant ces sessions d’écoute où il est souvent possible de discuter avec les artistes eux-mêmes, Burgess est capable de vanter son amour du Boat To Bolivia de Martin Stephenson & The Daintees comme du Love de The Cult. Cet éclectisme musical et sa soif de découverte transpirent dans ce Selectorama. Il y a quelques années certains indie kids arboraient un t-shirt “Who the fuck is Tim Burgess ?”. Cet homme mériterait que plus personne ne se pose cette question. Continuer la lecture de « Selectorama : Tim Burgess »