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Essaie de comprendre 7/8

Échantillons d’une histoire du label Lithium, prélevés dans l’édition spéciale du fanzine Langue Pendue #11, Les Années Lithium

On ne peut être plus actif que Bertrand Betsch en 2021. Il a coup sur coup sorti deux albums ces dernières semaines, via la structure Microcultures pour notifier poliment qu’on peut toujours compter sur lui : Demande à la poussière et Orange bleue amère, deux manières de mettre en danger son écriture de porcelaine noire et de la secouer dans tous les sens par l’électricité et les rythmes. Être et avoir été, une des équations à résoudre pour nombre d’artistes Lithium, après des débuts en fanfare, portés par cette structure si atypique et discrète, mais à l’empreinte très forte  : on peut dire que BB ne s’en sort pas trop mal avec une quinzaine d’albums en héritage depuis. Il revient sur ses premières années pour Les Années Lithium.

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Henri Salvador, Homme Studio 1970-1975 (Born Bad Records)

Après deux compilations dédiées à Pierre Vassiliu (Face B et En Voyages), le label Born Bad et le musicien Guido Cesarsky (Acid Arab) s’attaque à un autre monument inattendu de la chanson française : Henri Salvador. Trésor bien gardé de la production francophone des années 60/70, la bien nommée Homme Studio apporte un éclairage nécessaire sur l’œuvre d’un des musiciens les plus iconoclastes de son époque. Déjà quarantenaire et sacrément expérimenté au moment de l’explosion yéyé du début des années soixante, Henri Salvador navigue dans les décennies avec un recul que n’ont pas toujours ses contemporains. Continuer la lecture de « Henri Salvador, Homme Studio 1970-1975 (Born Bad Records) »

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GY!BE dans le train Saint-Flour-Chaudes-Aigues / Béziers

Un disque, un train.

Photo : Clément Chervrier
[Aumont-Aubrac]

La première fois, ce fut pour eux.
La première fois que j’écrivis plus loin qu’une chambre, ce fut pour eux.
Il y avait longtemps déjà qu’on n’espérait plus les voir. On appelait ça le hiatus. On avait pas mal besoin d’eux, on ressentait ce besoin.
Je les avais vus un soir d’avant, tournée Yanqui U.X.O., à l’affiche avec (smog), c’était à Clermont-Ferrand et ça n’arrive plus. Une soirée dédiant la poésie à l’intelligence, ou l’inverse, je ne sais plus trop. J’étais allé seul à ce concert. On est un peu seul dans cette musique, seul et pas seul, seul et complètement là, complètement dans le tout de la masse sonore, dans la durée, comme dans une chanson qui est le monde.
Je n’en parlai pas. Continuer la lecture de « GY!BE dans le train Saint-Flour-Chaudes-Aigues / Béziers »

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Sinaïve reprend « Changer » de Stereolab (clip inédit)

La cassette de reprises réalisée pour le fanzine Langue Pendue comportait déjà en couverture cette figure de femme forte, béret sur la tête et cigare aux lèvres, sorte de Che Guevara au féminin comme si elle était réinventée par Guy Peellaert sur fond doré. L’engagement n’est pas chose vaine pour notre quatuor strasbourgeois préféré, qui illustre cette cover de StereolabChanger, tout est déjà dans le titre – par des images d’une salle de cinéma déserte et d’un pas de danse improvisé par des danseuses en tutu blanc sur le parvis de l’Opéra Garnier en grève. Poétique et percutant, à l’heure où la culture se meurt.

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Selectorama : Le Syndicat des Scorpions

Parfois, un Selectorama permet d’y voir plus clair sur un artiste ou un label méconnu. La région Grand Est compte autant de départements que d’artistes énigmatiques, de la grande triple alliance internationale de l’Est à TG Gondard, en passant par Zad Kokar. Au cœur d’un maillage de salles, labels, fanzines façonnés par des passionné(es), un label messin obscur. En place depuis plus de 5 ans, Le Syndicat des Scorpions édite nombre d’albums d’artistes solo ou groupes au noms aussi intrigants que Accou, Violent Quand On Aime, Regis Turner ou encore Scarlatine. Loin des sentiers balisés, il faudrait presque sortir son GPS pour arriver à lui coller la moindre étiquette. Nicolas défend les musiques à tendance électronique, parfois chantées en français, intimistes, bruitistes et la plupart du temps fabriquées dans des endroits à taille réduite. Un soin particulier est mis dans les pochettes, quelquefois fleuries, toujours colorées. Seul maître à bord, il parvient à sortir des cartons quatre productions par année, une par saison en somme. Dernière cassette en date : Du désespoir plein la trompette de  Magicien Windows parue le 2 mars dernier et déjà épuisée. Depuis 2018, il propose des sélections de qualité sur LYL radio dans l’émission L’Hypothèse Grise que nous vous recommandons fortement. Eclectisme de mise, à l’instar de sa sélection. La preuve en dix titres !

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Sous Surveillance : le nouveau label Too Good To Be True

Too Good To Be True
Too Good To Be True

Qui ?

Tout commença avec beko, très estimé label défricheur brestois, qui connut deux périodes – de 2009 à 2011, beko dsl, avec des singles voire des albums téléchargeables chaque semaine gratuitement, débutant par Death In Vanilla, finissant en beauté par Ela Orléans ; et à partir de 2012, beko disques, avec un passage aux réalisations physiques vinyle, k7 et CD, et une pelletée de singles digitaux. La sortie CD de La Houle marque la fin de l’aventure beko en 2017, après la publication de 370 artistes. Continuer la lecture de « Sous Surveillance : le nouveau label Too Good To Be True »

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Kükens, Moselle malchance (autoproduction)

Kükens« J’voudrais remercier tous les hommes qui à la fin des concert nous donnent des conseils, c’est super, by the way, on fait pas de la musique, on fait de l’art, merci, allez bisous »

Une cassette en autoproduction à quelques dizaines d’exemplaires, il n’en faut pas plus pour me faire bouger les moustaches. Les Kükens de Metz m’avaient été recommandées par Renz, qui les a vues en concert l’année dernière après le premier confinement. Sans doute le seul concert qui a eu lieu en 2020 dans le coin. Continuer la lecture de « Kükens, Moselle malchance (autoproduction) »

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Essaie de comprendre 6/8

Échantillons d’une histoire du label Lithium, prélevés dans l’édition spéciale du fanzine Langue Pendue #11, Les Années Lithium

1996 : au cœur du réacteur, Stéphane Teynié tient le rôle de l’ingénieur, tête froide, idées claires, avec pour but de  mener l’expérience jusqu’au bout. Face à lui, un groupe remanié, en fusion, qui travaille, (se) cherche, sur le point d’enregistrer un album sorti de nulle part : c’est le #3 de Diabologum, bien sûr, chef-d’œuvre reconnu depuis de la discographie du label Lithium, et réédité il y a quelque temps par le label Ici d’ailleurs. Il raconte sa version de l’histoire.

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