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« Several souvenirs », nouveau single inédit des australiens Exek

Pochette de l'album d'Exek à venir, "Good Thing They Ripped Up The Carpet" (Lulu's Sonic Disc Club)
Pochette de l’album d’Exek à venir, « Good Thing They Ripped Up The Carpet » (Lulu’s Sonic Disc Club)

A Melbourne, depuis 2014 sévit une formation singulière et inclassable nommée Exek. Trois albums et une tripotée d’EP’s sur des labels aussi pointus que éclectiques tels que Anti Fade, SDZ records, Homeless et W.25th, la filiale actuelle de Superior Viaduct. Tout cela en équilibre sur une ligne à haute tension, tantôt froide et caverneuse, tantôt expérimentale. Au fil du temps, une musique qui semble très réfléchie et parsemée d’effets et de machines qui laissent entendre que ces garçons ont évolué dans moult courants musicaux, du post-punk au dub en passant par le krautrock, et ont travaillé dur avant d’en arriver à un résultat qui combine mordant et contemplation. Pour section26, ils dévoilent en exclusivité Several Souvenirs, étonnant premier single froid/chaud extrait de Good Things They Ripped Up The Carpet, le prochain album des australiens à venir le 4 juin chez Lulu’s Disco Club, accompagné par son clip virevoltant réalisé par Hannah Nikkelson.


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Selectorama : Nathan Roche

Nathan Roche
Nathan Roche

Alors qu’il vient tout juste de célébrer la sortie de son très réussi quatrième album solo Drink Up, Rainforest Sinatra (Gone With the Weed), le fantasque Australien installé en France Nathan Roche – par ailleurs frontman du Villejuif Underground -, nous a fait le plaisir de sélectionner dix chansons d’artistes qui ont particulièrement compté pour lui. Le commentaire accompagnant son e-mail illustre particulièrement bien la nature hybride et foutraque de de la musique de Nathan Roche, à la croisée de différents courants du rock : « Je veux dire, il est presque impossible de lister toutes mes chansons préférées avec dix titres. La liste est plus ou moins infinie comme la galaxie… mais, c’est au moins 30% de quelque chose qui pourrait ressembler à une influence… dans mon cosmos… mes influences les plus importantes viennent des gens, des lieux et de l’expérience. Toute la musique est un désordre confus de merde et de couleurs… Tu m’as demandé d’écrire ceci, et j’y ai réfléchi pendant 5 minutes et je l’ai envoyé en 10 minutes. Si je me donnais une heure, les choses seraient différentes. »
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Selectorama : The Stroppies

The Stroppies
The Stroppies / Photo : Naomi Lee Beveridge

Il y a peu, The Stroppies avaient régalé les lecteurs de Section 26 d’une reprise particulièrement convaincante de Wire. Aujourd’hui, Angus Lord (ex-bassiste au sein des excellents The Stevens) et Claudia Serfaty nous font découvrir quelques-unes des chansons qui ont particulièrement compté pour eux. Basé à Melbourne, le groupe fait partie des meilleures formations de cette scène indie australienne en pleine effervescence, parmi lesquelles on compte The Shifters, Terry, Parsnip, ou encore The Goon Sax. Continuer la lecture de « Selectorama : The Stroppies »

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Rat Columns, Pacific Kiss (Tough Love)

Cela fait plus de 8 ans, mais je me souviens assez bien de mon premier coup de foudre pour une chanson de Rat Columns. Et si je ne me rappelle pas les circonstances exactes de ma première écoute de Spectre Hole, je serai plus précis sur l’émotion instantanée que m’a laissée la chanson Summer Thighs. C’est rare, mais ça arrive parfois, d’être ému immédiatement par une chanson. Dans un magma bruitiste et lofi, lorsqu’arrive l’éclaircie et que la mélodie s’élève, j’ai été pris de jalousie : j’aurais aimé écrire cette chanson faite de trois bouts de ficelle. La pureté d’une mélodie surgie du chaos, l’élégance et la distance, alors même qu’on imagine le jeune homme suspendu à une paire de jambes (« ces compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie », comme chez Truffaut). En peu de mots : le romantisme et une certaine grâce… Certes, je m’égare, mais puisse l’écoute de Summer Thighs vous donner l’envie de prolonger jusqu’au titre suivant, This Night Mocks Lovers.

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Indigo Sparke, Echo (Sacred Bones)

Si vous avez déjà entendu le nom d’Indigo Sparke, alors il y a de grandes chances pour que vous ayez connu et apprécié la musique d’Adrianne Lenker et de son projet Big Thief. Dès 2017, la complicité intime et artistique partagée par l’Australienne et l’Américaine conduit Indigo Sparke à assurer les premières parties de Big Thief en Australie. Elle joue alors les titres de Nightbloom, son premier EP, dont le secret reste d’abord gardé de son côté de l’océan. C’est en 2019, invitée au festival texan SXSW, qu’elle se fait repérer par NPR : le Tiny Desk Concert qui en résulte, début 2020, lui augure une belle année ; avant que l’univers n’en décide autrement.

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Selectorama : The Shifters

The Shifters
The Shifters en 2018

Depuis la sortie en 2018 de leur très réussi dernier album Have a Cunning Plan, le groupe australien n’a pas chômé. En 2019, après un split single avec Parsnip chez le grenoblois Future Folklore qui avaient également ressorti leur tout premier disque, les Shifters avaient participé à la compil-hommage à David Berman des Silver Jews mise en place par Section 26, nous livrant une reprise très habitée de We Could Be Looking for the Same Thing. On a aussi par la suite pu se réjouir de la sortie d’un Live in Gaul, enregistré lors de leur tournée française ainsi que d’une compilation de raretés intitulée Open Vault. Mais c’est surtout leur excellent titre Left Bereft (signé chez Captured Tracks) salué par plusieurs rédacteurs de Section 26 comme l’un des meilleurs singles de 2020, qui a montré que leur inspiration était toujours intacte et le groupe prometteur. Miles Jensen, guitariste et chanteur du groupe nous a fait le plaisir d’établir une playlist des dix titres qui on sculpté sa sensibilité musicale. Continuer la lecture de « Selectorama : The Shifters »

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Pop Filter, Donkey Gully Road (Bobo Integral/Spunk Records)

POP FILTERA l’origine, il y avait donc The Ocean Party. Ce groupe australien d’indie-pop approximative qui s’est inscrit, pendant sept années – de 2011 à 2018 – dans le sillon commun qu’il a contribué à tracer en compagnie de The Twerps, The Goon Sax ou Dick Diver pour ne citer que les moins inconnus. Plus prolifique que la plupart de ses camarades – huit albums et même davantage, si l’on inclut les productions marginales et dispersées de cassettes et autres singles – le groupe possédait la particularité d’abriter pas moins de six songwriters répartis géographiquement entre Melbourne et Wagga Wagga. En 2018, le plus jeune d’entre eux est brutalement décédé d’un kyste au cerveau et la première partie de l’histoire s’est achevée. C’est dans ce contexte dramatique que Pop Filter a fini par resurgir, toujours aussi prolixe. Continuer la lecture de « Pop Filter, Donkey Gully Road (Bobo Integral/Spunk Records) »

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La note essentielle – Nick Cave, Henry David Thoreau, Jacques Doillon

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Nick Cave
Nick Cave, sur la pochette de « The Firstborn Is Dead » (1985)

On ne devrait se dévouer qu’à l’essentiel, au mot juste, à la note intime – au visage aimé. Lou Reed a tourné, toute sa vie, autour des trois mêmes accords. Et pourtant, que de belles chansons. Je me souviens de Michel Serrault, dans Nelly et Monsieur Arnaud, se séparant de l’ensemble de sa bibliothèque ou presque, ne gardant qu’une étagère. Il avoue – toute sa vie ne tient qu’à ces quelques livres. La vie amène trop de dispersions et de mensonges. Je repense à ma propre expérience, cerclée de lumières et d’errance, à ces trois dernières années sombres qui ont failli me faire perdre le mot juste, la note intime et le visage aimé. Continuer la lecture de « La note essentielle – Nick Cave, Henry David Thoreau, Jacques Doillon »