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Selectorama : Stephen Duffy

Stephen Duffy
Stephen Duffy et son petit gilet léopard Paul Smith en 1985 / Photo : Chris Duffy

Cet été, tandis que BMG annonçait la venue d’un nouvel album de The Lilac Time (Return To Us, sorti il y a un mois à peine), je me suis replongé comme tous les deux ou trois ans dans la discographie éclatée de Stephen Duffy, songwriter britannique à l’ancienne, un peu perdu dans le monde contemporain. C’est pourtant en s’accrochant à la modernité pop synthétique qu’il toucha du doigt le succès que beau nombre de ses contemporains n’ont fait que fantasmer au final. Sans doute pour mieux retourner à un terroir qu’il fantasmait à son tour (mais pas tant que ça, héritage familial, tout ça) : instruments acoustiques, maison perdue dans la campagne, veste de tweed et Clarks aux pieds… C’est ensuite en yo-yo qu’il bâtit sa carrière, entre voyages initiatiques aux États-Unis ou contrat d’homme de l’ombre pour chanteur à succès (Robbie Williams) pour toujours revenir à sa famille originelle, près de son frère Nick Duffy, fondateur des Lilac Time. Continuer la lecture de « Selectorama : Stephen Duffy »

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Paul Weller : « Je ne suis pas suffisamment arrogant pour penser que tout ce que je fais est génial »

Paul Weller
Paul Weller

Ce n’est que huit ans après une première rencontre en 1992 dans un hôtel de la place de la République que j’ai fini par me retrouver à nouveau face à Paul Weller, dans un studio de photographes londonien cette fois. Entre ces deux dates, deux rendez-vous avortés, l’homme ayant sabordé ses venues promo parisiennes en se laissant emporter par son amour de la bouteille (et par la maréchaussée) ; entre ces deux dates, surtout, un succès retrouvé, en particulier avec la sortie de Stanley Road en 1995. Continuer la lecture de « Paul Weller : « Je ne suis pas suffisamment arrogant pour penser que tout ce que je fais est génial » »

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À l’origine – Des chansons reprises par Paul Weller

Il serait inconvenant de ne pas reconnaitre Paul Weller comme l’un des songwriters les plus talentueux de sa génération (et même plus que ça, soit dit entre nous). Mais l’homme est aussi et avant tout un mélomane passionné et curieux, toujours à la recherche de découvertes mélodiques. Ses coups de cœur, il a aimé les afficher, en reprenant, sur scène et sur disque (et ce, dès le premier album de The Jam) les morceaux qui ont influencé à un moment ou à un autre sa vision de la composition. Voici quelques originaux que Weller s’est permis de réinterpréter en groupe ou en solo, réunis en une playlist loin d’être exhaustive (était-il besoin d’y mettre un titre des Beatles, que Weller a parfois même repris jusque dans ses propres chansons ?) mais qui montre bien l’éclectisme de ses goûts.

Playlist Youtube :

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Paul Weller : Modern Life is british

Autour de « Life From A Window, Paul Weller et L’Angleterre Pop » (Camion Blanc), son auteur Nicolas Sauvage évoque ses dix morceaux préférés du chanteur anglais.

Paul Weller
Paul Weller

Il est des disques dont on se souvient très bien du jour où on les a achetés. Par exemple, je me souviens très bien du jour où j’ai acheté The Gift (1982) de The Jam. Pourtant, même s’il s’y trouve l’une de mes compositions préférées de Paul Weller (Carnation, bien sûr), ce n’est pas mon album favori du trio, encore moins de l’homme. Mais je me rappelle très bien l’avoir acheté un samedi après-midi, chez un disquaire de Versailles, celui qui était situé dans la contre-allée de l’avenue de Saint-Cloud, à quelques pas de mon collège. Continuer la lecture de « Paul Weller : Modern Life is british »

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Mixtape Section26 #6 : Studio Electrophonique

Début juillet, lorsque notre ami Pascal Blua nous envoyait ce message révélant la première composition d’un jeune artiste de Sheffield qui figurerait sur le tout premier ELP de Studio Electrophonique (dont il avait réalisé la belle pochette), nous n’en sommes pas tout à fait revenus. Jayne nous a littéralement dévastés, et Christophe Basterra a presque instantanément pris la parole, comme c’est le cas quand quelque chose d’aussi important qu’un coup de coeur se produit dans sa vie : « Très vite, on pense au Velvet Underground du troisième album, à Candy Says, à Pale Blue Eyes, et c’est plutôt une bonne chose. Surtout quand un clavier qui sonne comme un orgue vient souligner la mélodie avec une discrétion parfaite. » Avec les six titres de son ELP au compteur, qu’il est venu défendre à Paris au début de l’automne devant une poignée de spectateurs instantanément attachés à ce jeune homme d’une simplicité désarmante, James Leesley nous a convaincus qu’il s’agirait très certainement du début d’une belle histoire. Dans la chronique de son disque, Christophe Basterra disait : « Je n’ai à ce jour aucune idée de quels sont ses disques de chevet. Je sais juste que le sien va devenir l’un des miens. » Voici quelques éléments de réponse, qu’il a accepté de nous livrer dans une mixtape d’une heure, teintée des couleurs pâles de l’hiver, au moment où l’on n’a envie que d’une chose : retrouver un peu de chaleur, d’une façon ou d’une autre. Continuer la lecture de « Mixtape Section26 #6 : Studio Electrophonique »

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Punk Rock ist nicht tot

Quelques faits vérifiés sur Billy Childish

Billy Childish
Billy Childish

Musicien, poète, écrivain ou encore peintre, Billy Childish est l’un des trésors les mieux cachés de Chatham dans le Kent et de l’Empire britannique ou ce qu’il en reste. Le type qui a initié pleins de modes sans jamais l’être, à la mode. Un outsider qui a toujours revendiqué — et souvent avec malice — son indépendance. Et pourtant, l’œuvre de cet apôtre du do it yourself est monumentale : en quarante-deux ans de carrière, il a enregistré et produit plus d’une centaine de disques, publié cinq romans, une quarantaine de recueils de poésie et peint plus de 2500 tableaux. Très rare sur scène, il jouera ce soir au Festival BBMIX 2019 à Boulogne Billancourt. Juste avant, quelques éléments d’une vie agitée et extrêmement prolifique. Ladies and gentlemen, the great Billy Childish ! Continuer la lecture de « Punk Rock ist nicht tot »

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Playlist : Autour de Peter Astor

Peter Astor
Peter Astor

Peter Astor a toujours été pour moi synonyme de douceur, qu’il fait rimer souvent avec douleur, il faut bien le dire : douleur de la séparation, de la solitude, de la dépression sans doute. Ce garçon conjugue ses bonnes manières de gentleman à une distance, presque une froideur, toute germanique, racines qu’il ne manque jamais de rappeler. C’est dans The Loft et surtout aux commandes des Weather Prophets que j’ai découvert Peter Astor, quand il traduisait en anglais les grands désordres américains, en menant à travers quelques disques quasi parfaits une exploration fantasmée des grands terroirs de l’autre côté de l’Atlantique : les guitares new-yorkaises, du Velvet ou de Television, le garage du Middle West ou la pop californienne, toutes redécorées de ce blues de la Tamise, de crachin, de patine veloutée. Continuer la lecture de « Playlist : Autour de Peter Astor »