
Il y a quelques moi à peine, Rémi Laffitte sortait le fruit de près de deux ans de travail sous la forme d’un fanzine aux allures de livre intitulé Futur Parlé, avec pour thème la question cruciale « C’est quoi l’Indé ? », posée à des groupes et labels (41 au total) du coin, et même d’un peu plus loin (Usa, Canada, Angleterre…). Un tour de table détaillé sur l’état des lieux du lien qui nous unit à la musique, en ces temps où le fossé se creuse chaque jour un peu plus entre la précarité des petits et l’ultra-domination des grosses pointures.
Avec un point de vue autant intime que professionnel, il recense subjectivement, à l’heure des GAFAM et des plateformes de streaming, ceux qui se battent chaque jour pour que leur art existe. Vaste question, mais exemples précis où Rémi, ancien responsable du label non-profit Atelier Ciseaux pendant 10 ans, défenseur de festivals comme MOFO et Sonic Protest, et programmateur pour la salle L’International récemment fermée, pointe avec justesse toutes ces énergies collectives et individuelles. Voici son histoire à travers quelques morceaux qui ont jalonné son parcours. Continuer la lecture de « Selectorama : Rémi Laffitte (Futur Parlé) »

On trouve encore, parfois, un bonheur ineffable à découvrir les étapes successives de la discographie d’un auteur que l’on aime et que l’on suit depuis l’adolescence. Particulièrement quand elles semblent désormais se succéder comme les phases régulières d’une respiration. Et donc d’une preuve de vitalité artistique – de vie, tout simplement. On se prend ainsi à guetter les moments alternés du souffle. Après la tension contractée et dramatique qui émanait de
Les années 2010 s’éloignent progressivement. Elles partent rejoindre les limbes de nos mémoires, à quelques encablures du changement de millénaire. Le journalisme musical est un exercice particulier, il ne connaît que l’immédiat et le passé, si possible distant d’au moins deux décennies. Que faire des albums perdus dans le purgatoire, entre l’actualité et l’ancien temps ? Intéressons nous aujourd’hui à l’un de ces olibrius, pas assez vintage pour être réhabilité et porté aux nues : True (2012) de 



