S’il n’avait pas fait carrière avec The Go-Betweens, Robert Forster aurait aimé être coiffeur. Les cheveux ont toujours été une des ses principales obsessions. Dans les années 80, il y avait même consacré un article dans Debris, le fanzine de Dave Haslam. Comme pour beaucoup d’entre nous dans cette dernière ligne droite du confinement, il doit se regarder dans le miroir de sa salle de bain le matin et être prêt à offrir un rein en échange d’un rendez-vous chez le coiffeur. S’il faut bien entendu relativiser, cette marotte de la coiffure incontrôlable est telle que la rédaction de Section 26 a joint ses forces pour vous proposer un mix autour des cheveux. Certains titres comme Devil’s Haircut ou The Long Hair Of Death n’ont jamais été autant d’actualité.
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Les vertus auditives et indirectes du confinement continuent, à juste titre, d’être suffisamment soulignées pour que l’on s’attarde un instant sur le revers de la médaille. Alors que le temps s’étiole et se fige, l’investigation archéologico-réflexive des vestiges de nos propres passions musicales ne cesse d’apparaître comme un dérivatif captivant à la circularité de l’ennui. Comme autant de
Coincées entre l’avènement du CD et l’émergence d’internet, les années 90 en France voient la naissance de mille groupes d’une scène liée par sa façon de communiquer (les cassettes, les vinyles, les fanzines et quelques labels) et par un esprit indépendant, traduction approximative et romantique du concept anglo-saxon. Le point commun de ces jeunes groupes est aussi un usage – parfois approximatif – de la langue anglaise, comme symbole de liberté et d’alternative à la Chanson Française, canonisée et protégée par le Ministère de la Culture. Avant de devenir définitivement la langue globale avec internet, l’anglais permet alors aux adolescents et jeunes adultes anglophiles (ou américanophiles) de s’évader, et, moins que de rêver d’une carrière internationale, de s’identifier (im)parfaitement à ses idoles si proches et si lointaines à la fois en ajoutant les paroles à la musique. Le titre It’s Up To You fait référence à une méthode d’anglais que nombre de collégiens et lycéens ont éprouvée dans les années 1970 et 80. Voici les enfants inventifs, maladroits, touchants, parfois géniaux, de cette méthode, réunis dans ce second mix. Cette touche française nécessite (et mérite) dès maintenant d’autres nombreuses compilations de ces fabuleuses pépites (nuggets), incongrus cailloux (pebbles), ou inconnues décombres (rubbles). PS : Petit clin d’œil avec 


Qu’on le veuille ou non, il existe un mystère