
Nous avons tous l’impression de connaître le disco. Qui n’a pas dansé sur les Bee Gees, les Trammps ou Gloria Gaynor ? Le disco semble à première vue si frivole, pourtant cette musique a un passé militant et porte dans son ADN l’identité des minorités qui l’ont créée. Du Loft jusqu’à La Fièvre du Samedi Soir, une tentative pour y voir plus clair et rendre hommage à une période cruciale dans l’histoire de la dance music et du clubbing moderne. Une remise en perspective d’autant plus nécessaire en cette période difficile où danser et sociabiliser dans un club nous manquent terriblement.




La biographie de 
D’abord, il y a Juniper Shelley. Au premier plan. Elle est âgée d’une quinzaine d’années à peine. » Elle chante depuis aussi longtemps qu’elle – ou que quelqu’un d’autre – s’en souvienne « lit-on dans une biographie forcément brève. Cela laisse déjà entendre que sa précocité a eu des témoins et qu’ils ont été attentifs : c’est très important. Mais on y reviendra. Juniper a publié il y a quelques mois un premier album, celui d’une jeune fille de quinze ans, bien élevée, mais pas trop. Elle y interprète –et y compose même quelques fois – des chansons à la fois de son âge et d’un autre, plus ancien : des fragments d’adolescence poisseux comme du bubblegum, des chroniques méditatives sur les garçons, la vie de collège et la musique, où la candeur des sentiments, exprimés avec une sincérité qui ne se targue jamais d’être pure, n’exclut pas des traits de génie d’une implacable lucidité – 
“Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.” Mea culpa, j’avais raté celui avec