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La première fois d’Idlewild

Idlewild / Photo : DR
Idlewild / Photo : DR

En 2002, les Écossais d’Idlewild avaient toutes les cartes en main pour casser la baraque au Royaume-Uni avec leur quatrième album. Noel Gallagher était en cale sèche, Coldplay occupait un certain créneau… Il y avait donc une place à prendre. Le 15 juillet 2002, Idlewild publiait fièrement The Remote Part, un disque qui avait tout, sur le papier, pour réussir. Enregistré avec Dave Eringa après des sessions de travail partagées avec Stephen Street (The Smiths, Blur) et Lenny Kaye, The Remote Part tentait vainement de faire la synthèse entre les cours de musculation d’Oasis et les leçons sentimentales de Coldplay. Il y avait de belles choses et de belles longueurs. Continuer la lecture de « La première fois d’Idlewild »

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Toti Soler, Idem aka El Gat Blanc (Edigsa, 1973)

1973Barcelone fut l’un des grands épicentres de la révolution rock ibérique. Après la vague beat des années 60, les groupes underground trouvèrent, dans la décennie suivante, une communauté active et dynamique dans la capitale catalane. Toti Soler fut de toutes ces aventures. Né à Vilasar de Salt, pas loin de Mataró, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Gaudí, en 1949, le jeune guitariste suit un cursus classique. Cela l’amène au conservatoire de Barcelone ou au Spanish Guitar Center de Londres. En parallèle il joue dans des groupes pop catalans. D’abord, il obtient énormément de succès avec Pic-Nic, formation internationale (des Vénézuéliens, une Anglaise des locaux) qui connaît un gros succès national avec le classique Cállate niña en 1967. Cette chanson folk-rock délicate lance la carrière de Jeanette mais aussi celle de Toti Soler et son camarade Jordi Sabatés. Continuer la lecture de « Toti Soler, Idem aka El Gat Blanc (Edigsa, 1973) »

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Ilpo Väisänen, Asuma (Editions Mego)

Il faut faire retour sur le tournant de la séquence fin 90 / début 2000 : une certaine musique électronique est à son apogée, le minimalisme numérique et l’austérité micro-house constituant en effet les principales caractéristiques des courants post-rave (IDM, Laptop Music, Exterme Computer Music, etc.). Des labels comme Mille Plateaux ou Mego dessinent les contours d’une scène qui se sera imposée comme le chaînon manquant entre les expérimentations pionnières électro-acoustiques des années 50 et 60 et le brutalisme hardcore / industriel issue de la scène techno. Continuer la lecture de « Ilpo Väisänen, Asuma (Editions Mego) »

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Panda Bear, Sinister Grift (Domino)

Animal Collective a très brièvement été considéré comme un sommet musical inégalable (entre 2006 et 2009) avant de devenir complètement has been, emporté par le naufrage de l’indie rock, des voix haut perchées et des pseudonymes se référant à la faune. Bien à tort. Ce qu’a fait Panda Bear / Noah Lennox est d’intérêt et, parfois, sublime. Bien avant 2006, sa discographie avec Avey Tare / David Porter est un recueil de psychédélisme foisonnant et lyrique. Lyrique : ce mot est important. Ils n’ont pas (ou rarement) fait de la musique pour de la musique, pour s’émerveiller de leur propre inventivité (ils auraient pu). Ils ont cherché l’émotion. Continuer la lecture de « Panda Bear, Sinister Grift (Domino) »

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My Raining Stars, Momentum (Too Good To Be True / Shelflife)

S’il avait fallu attendre 13 ans entre le deuxième et le troisième album de My Raining Stars, seulement trois années ont suffi à Thierry Haliniak pour sortir Momentum. Ces treize années d’absence avaient forcément marqué un gap en termes d’ambiance sonore et de composition. Une écoute discrète pourrait faire penser que Momentum est le successeur logique de 89 Memories et pourtant, il n’en est rien. Cela semble dû à deux facteurs. Le premier étant les compositions d’Haliniak. Momentum donne l’impression d’écouter un best of imaginaire de la musique qui obsède son auteur. De l’indie pop old school (Better Life et sa basse qui fait penser aux premiers titres de Ride), au shoegaze (Stop The Time), en passant par quelques emprunts à Oasis (For Good, bien fait pour ta pomme Noel Gallagher !), chaque titre vous happe par son immédiateté et sa sincérité. Continuer la lecture de « My Raining Stars, Momentum (Too Good To Be True / Shelflife) »

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Ozzy Osbourne, un chanteur de chansons

Ozzy Osbourne (Black Sabbath) / Photo : DR
Ozzy Osbourne (Black Sabbath) / Photo : DR

Il n’a jamais été le préféré, ni le plus déterminant, mais il était le plus évident.

Il était le passeur.

En voiture, à la fin des années 2000, alors que le streaming n’a pas encore fini d’écraser le reste, au volant on choisit le disque qui passe, c’est la règle, et pour la énième fois on met Black Sabbath. Peu de groupes comptent autant. Sur le siège passager, un camarade entré par erreur dans la chose métallique par Rage Against the Machine et deux riffs de Korn, un petit tour et puis s’en va, tient à indiquer qu’il ne pourrait pas écouter ça deux minutes s’il n’y avait cette voix qui lui disait – je suis là – écoute-moi – qui donne accès à tout le reste. Continuer la lecture de « Ozzy Osbourne, un chanteur de chansons »

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Lifeguard, Ripped and Torn (Matador)

Cinq après leurs débuts, deux ans après leur signature chez Matador (Interpol, Guided By Voices, Pavement, Yo La Tengo, Car Seat Headrest…), le trio de Chicago Lifeguard sort Ripped and Torn, son premier album. Affilié à un prestigieux label indépendant étatsunien, Lifeguard affiche pourtant à peine vingt ans de moyenne d’âge en moyenne. Composé d’Asher Case, Isaac Lowenstein et Kai Slater, ces jeunes musiciens sont solidement implantés dans la scène underground locale. Les deux premiers ont ainsi joué dans le backing band de Horsegirl (avec la sœur d’Isaac, Penelope Lowenstein) à ses débuts, tandis que le dernier a son propre projet, l’excellent groupe powerpop The Sharp Pins. Accompagné par Randy Randall (No Age) à la production, Lifeguard n’a pas renâclé à la tâche. Ripped and Torn est un coup de poing dans le plexus, un disque intense et sans concession. Bruyant, agressif, Lifeguard ne cherche pas à plaire à tout le monde. Continuer la lecture de « Lifeguard, Ripped and Torn (Matador) »

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Sous Surveillance : White Sun

White Sun / Photo : Marilyn F
White Sun / Photo : Marilyn F
Qui ?
White Sun, c’est Alex Cyprine que l’on a vu en France officier dans Quetzal Snakes, puis depuis bientôt dix ans à Montréal dans un certain nombre de formations plus ou moins underground telles que Deaf, Talleen, Broken Columns, Orchids ou encore Lovers Suicide évoqué dans ces pages. Alex joue en solo depuis 2020, mais a eu envie de prendre une autre direction : « J’ai écouté pas mal de trucs psyché-gaze et ça m’a donné envie de créer un projet dans ce style, à ma manière. »
Où ?
Montréal

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