
Quelques mois après la parution de 6 Lenins, les Proper Ornaments sont de retour avec Missions Bells. Plus aéré et synthétique que son prédécesseur, ce cinquième album a été conçu dans la foulée de la dernière tournée du groupe. Sans jamais se répéter, James Hoare et Max Oscarnold y perpétuent la tradition d’une pop psyché mélancolique et intemporelle. Ils nous ont accordé un entretien où ils reviennent sur les dix ans du groupe, la vie dans les squats et la précarité, mais surtout leur attachement au Do It Yourself. Derrière l’apparente mélancolie et la douceur de leur musique, les Proper Ornaments ne seraient-ils pas l’ultime groupe punk ? Continuer la lecture de « The Proper Ornaments : « Notre seule règle était que tout devait rester simple. » »



Enserrée par les mers de Chine, des Philippines et soufflée par les brises du Pacifique, l’île de Taïwan semble se nourrir d’une circulation ancienne et constante de courants marins et culturels. Pour peu que l’on s’intéresse même sporadiquement, ainsi que je le fais, à la production musicale locale, on ne s’étonnera pas d’y trouver les mêmes enjeux et manières qui forment de l’archipel nippon à la péninsule coréenne les grandes tendances des pop extrêmes orientales : industrialisation, fabrique d’images et stéréotypes musicaux forcés. On ne s’étonnera pas non plus d’y trouver, lubie ancienne de toutes les pop en milieu démocratique, une scène d’indépendance qui plus ou moins frontalement défie la domination des images et des rythmes.


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