Emission du 30 mai 2021 sur Rinse France
Une émission présentée par Thomas Schwoerer et Viktor Der Panini Joe avec Arnaud Rivière de Sonic Protest
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quotidien pop moderne since 1991
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En direct à 20h sur à la chaine YouTube Arthi Live programmée par Romy’s Music Events.
Kim a trouvé en Cléa, ou Cléa a trouvé en Kim, peu importe, un.e alter-ego de choix puisqu’ils ont déjà à leur actif plusieurs disques dont ces Sessions du Carreau dont nous vous avions parlé à deux reprises, l’an dernier et il y a peu. Depuis, qu’il s’agisse d’un concert ambulatoire extérieur ou d’une session live au petit déjeuner, ils n’ont cessé de trouver, en pleine pandémie, moult occasions pour contourner ces restrictions sanitaires écrasantes et se retrouver, guitare à la main, pour jouer leurs créations devant un public, qu’il soit un ou cent, peu importe. Guitariste chevronné à la voix agile et à l’hyperactivité étourdissante, Kim explore sa pop lo-fi avec autant d’aisance que Cléa Vincent, une des fines plumes d’une pop française rêveuse et inspirée.
Les voici en duo par l’entremise d’une initiative qu’on ne peut que recommander : Arthi Live, comme le studio Arthi, s’est associé à l’agence de programmation événementielle Romy’s Music pour proposer, le temps de la fermeture des lieux de concert, une alternative réjouissante au manque de sensations scéniques. Monté bénévolement, ils offrent une plateforme à ceux qu’ils aiment voir jouer en vrai, renouent un lien avec un public qui les écoute chez eux au moment où on se réunit à quelques-uns devant un verre. Nous sommes ravis de s’associer avec eux pour deux concerts, Kim & Cléa cette semaine et Hoorsees, auteurs d’un album sorti en février dernier chez nos amis du label francilien Howlin’ Banana samedi prochain.
Au contraire des mots croisés, qui nécessitent un aller-retour permanent entre la liste des définitions et les cases à remplir, les mots fléchés offrent l’avantage de rester sur le plateau des opérations. Avec Pauline Nunez, nous partageons cette étrange petite passion consistant à remplir de lettres des cases prévues à cet effet. Pendant le confinement, cette inclination nous a mené très loin, aussi loin que possible, vu les circonstances, autour de notre chambre comme l’aurait aimablement souligné Xavier de Maistre dès 1794. Un moyen innocent, ludique et efficace de rester connecté à l’écriture lorsque l’inspiration fait défaut. Aussi il ne fallut pas trop nous forcer ni la main, ni le porte mines, pour imaginer une grille à destination de notre lectorat exigeant. Las, si sur le papier la bonne humeur succède aux bons mots tout en sollicitant vos connaissances pop moderne (avec en sus quelques blagues assez finaudes que nous assumons de concert), vous n’imaginez pas un instant le colossal travail de mise en page nécessaire pour parvenir à vous distraire.
Alors imprimez-vous cette grille sans plus attendre et tachez d’être au niveau, dans cet entre-soi toujours flamboyant qui vous mènera à coup sur, aux portes de l’Olympe des fléchistes accomplis.
Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine
Il y a quelques nuits, certainement sous l’effet d’une pleine lune ou d’un mauvais vin blanc, je fis quelques drôles de rêves. J’imaginais dans ce songe à quoi pouvaient ressembler certaines villes du continent nord américain avant l’arrivée des européens. C’était très beau, très fort de voir et ressentir l’immensité de ces paysages, sans intervention humaine ou si peu. Je notais, par exemple, la beauté de Vancouver, les collines en précipice vers la mer, la hauteur majestueuse des futaies. Continuer la lecture de « La vie est un songe – Nicholas Krgovich, Elisa Brilli et Giuliano Milani, Abbas Kiarostami »
Anita Lane* n’avait pas le référencement naturel et ancré. Fondatrice des Bad Seeds aux côtés de Nick Cave, on ne sait que peu de choses d’elle, si ce n’est sa traversée du milieu post-punk australien, via Londres et Berlin. Et quelques hommes. Plus qu’inspirés en la regardant et, pourquoi pas, en l’écoutant. Ils brillent dans le chemin d’Anita, comme on sème des petits cailloux blancs pour ne pas trop se perdre en route. « La plus talentueuse d’entre nous », dira Nick Cave. Peut-être s’est-elle finalement perdue à donner aux Bad Seeds ses plus grands morceaux, entre autres From Her to Eternity et Stranger Than Kindness, ainsi que plusieurs chansons pour le groupe The Birthday Party.
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Les meilleures rencontres sont souvent liées au hasard. Parmi les dizaines de mails reçus chaque semaine, le nom d’un artiste m’a intrigué : Marinero. Cela semblait être tellement à l’opposé des groupes que j’écoute habituellement que la curiosité m’a poussé à cliquer sur le lien. Immédiatement plongé dans un univers sixties et seventies, j’ai d’abord été déboussolé. En mélangeant grands classiques américains, bossa, musique folklorique mexicaine à un chant alternant l’anglais et l’espagnol, Jess Sylvester a créé un disque hors du temps aux allures de trésor caché. Comme si Morricone, Gainsbourg, Jobim et quelques autres intouchables avaient grandi sous le soleil de Californie, à quelques kilomètres de la frontière mexicaine. Loin d’être un pastiche, le San Franciscain impressionne par la qualité des arrangements et l’inventivité de ses compositions. Si certains d’entre vous cherchent le disque idéal pour accompagner leur été, ne cherchez pas plus loin. Fermez les yeux, vous vous imaginerez immédiatement déjà au volant de votre voiture, vitres ouvertes, cheveux au vent, paysages sublimes et Hella Love à plein volume. Dans ce Selectorama atypique, Marinero dévoile les morceaux qui ont inspiré et influencé l’album. Vous y croiserez aussi bien Aldo y Los Pasteles Verdes que Gainsbourg ou Cindy Lee. Vous l’aurez compris, Marinero est un homme de goût.
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La dernière fois que le guitariste et chanteur de Wand nous avait impressionnés, c’était avec Laughing Matter (2019), un album dans lequel la formation californienne poursuivait sa recherche, entamée avec Plum (2017), d’un son plus progressif et expérimental. Certains titres les rapprochaient alors davantage de Beak> que de Ty Segall, auquel Wand, avec un début de carrière étiqueté « garage » et un label en partage (Drag City), était souvent assimilé au milieu de la décennie dernière. Pour son second essai en solitaire, Cory Hanson reste fidèle au label de son groupe, et dévoile une pochette drôlement proche de celle de Laughing Matter. Par chance, ce n’est pas tout ce que Pale Horse Rider emprunte à cet album paru trois ans plus tôt : on y retrouve la même élégance, le même souci du détail. Certains noms y reviennent aussi : celui de l’ingénieur du son Zac Hernandez, ou du musicien Robert Cody, qui en signent ensemble l’enregistrement.
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Ou comment la musique de New Order infuse dans nos vies.
Juin 1987, le simple True Faith / 1963 précède de quelques semaines la publication de Substance, compilation qui referme la première partie de l’histoire de New Order. 1987, même en cherchant bien, je n’ai que peu de souvenirs de cette année-là, hormis ceux parcellaires qui accompagnaient nos vies adolescentes. Des heures perdues, à écouter quelques disques et à rêver de l’une de ces jeunes filles qui m’échappait déjà, pour m’échapper toujours. Des heures perdues et New Order comme bande son idéale pour accompagner, déjà, la mélancolie. Continuer la lecture de « New Order (A Life), #3 »