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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS DE DÉCEMBRE 2021

Feu d’artifice final pour une année résolument compliquée. Alignés comme une configuration astrale prometteuse, nos hérauts (Spiritualized, Dean Wareham, Jarvis), ceux en passe de le devenir (Cate Le Bon, Exek) et ceux qui les côtoient avec grandeur et style dans cette fournée hivernale à écouter au chaud, le temps que tout cela passe.

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer ou Spotify et en version mixée sur Mixcloud. Et aussi, sur agnès b. radio.

NDLR : Les playlists Deezer et Spotify ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.

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Borne d’écoute : Le Chemin de la Honte

Lors d’un rude hiver Drômois, Le Chemin de la Honte, formation au son froid et caverneux, voit le jour lors de répétitions communes hebdomadaires entre Seb Normal, Liliane Chansard, Olivier Lanthlem et Stéphane Calin entrecoupées de discussions, de clopes fumées et de canettes vidées. Des chansons s’esquissent : « Les morceaux parlaient alors d’amour (amical et familial), d’addiction, de non-travail, du temps qui passe« . Au départ de Stéphane, Danièle Venoux rejoint l’aventure, happé par le son si singulier du groupe qu’il voit à leur premier concert. Le premier album éponyme sort en 2015 chez Danger et c’est un succès, un son rond mais rugueux.

Chacun s’affairant à d’autres activités, Le Chemin de La Honte est un point de rencontre de plusieurs personnes qui ont besoin de se retrouver après des temps d’absences plus ou moins longs pour être et composer ensemble.

Leur deuxième album Un Château Perpétuel est prêt dès 2019, mais reste dans le flou du temps qui s’arrête pour les raisons que l’on connaît. Sa sortie est donc retardée mais il n’en demeure pas moins très actuel, au vu des sujets abordés dans les textes de Liliane : « Les thèmes sont d’actualité, des thématiques individuelles qui sont des reflets plus généraux de l’état du monde et des êtres humains.« .  Leurs compositions sont glaçantes, tendues et anguleuses avec néanmoins un côté plus expérimental comme sur Toute Distance et ses douze minutes façon autoroute qui clôturent l’album.


Un Château Perpetuel est disponible dès aujourd’hui en digital sur 24H/Jamais.

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Selectorama : Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb

Photo : Mono Sterio

Originaire de Sheffield où il jouait au sein de son premier groupe garage-psych-country-soul The Jesus Loves Heroin Band, Nick Wheeldon débarque à Paris en 2012, et à depuis su montrer son talent et son hyperactivité auprès de Os Noctàmbulos, Sex Sux, Necessary Separation et autres 39th and the Nortons. Il compose également en solo de magnifiques balades pop qu’il a sorti récemment sur l’album Communication Problems (Mauvaise Foi / Le Pop Club Records). Parallèlement, Nick organise également des concerts sous le nom de Silence Kills à la Pointe Lafayette à Paris ou tout un essaim de groupes ont pu jouer dans cette cave microscopique où les murs suintent déjà de souvenirs mémorables. Durant le premier confinement, Nick à composé seul une série d’albums dont Everybody’s Trying To Fuck, I Just Want To Make Love est le premier à voir le jour. Il s’entoure de quatre compères Bordelais : Stéphane Gillet (Bootchy Temple), Chop (Prêcheur Loup) et Jules (Cockpit) pour l’enregistrement, et décident collectivement du grain à donner à l’ensemble. Ils forment dans la foulée Nick Drunken Broken Arms And His False Dylan Cobb et accouchent de ce brûlot urgent et incandescent qui sent bon l’Angleterre de Billy Childish comme sur Do You, mais aussi la ballade mélodique (Window Shopping) dont lui seul à le secret de composition. Le groupe prévoit de jouer live début 2022, et ne s’interdit pas de composer ensemble… encore un nouvel album. Pour ce Selectorama , Nick et Stéphane nous livrent leurs influences sur dix titres qu’ils ont choisi ensemble. Continuer la lecture de « Selectorama : Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb »

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Andrew Taylor And The Harmonizers, Andrew Taylor And The Harmonizers (Rock Indiana)

Écouter les mêmes notes ; ressasser les mêmes mots : depuis vingt ans, Andrew Taylor compose des chansons magnifiques et trop peu de gens s’en soucient. Le résumé des épisodes précédents tient donc en une seule sentence lapidaire et ce n’est sans doute la publication de ce nouvel album, vendredi prochain, qui infléchira radicalement la suite du récit. Rien ici n’est fait pour déjouer l’implacable réalisme des prévisions ni même les attentes des rares impatients, déjà séduits par l’œuvre considérable du petit maître écossais et de tous ses alias – Dropkick, The Boy With The Perpetual Nervousness. Continuer la lecture de « Andrew Taylor And The Harmonizers, Andrew Taylor And The Harmonizers (Rock Indiana) »

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L’agenda des concerts de décembre

Avis à la POP.ulation de la région Parisienne ! Comme tous les mois, on vous propose une sélection de concerts proposée par François Salvador et la rédaction de Section26. Imprimez-le, gardez-le en poche, et allez découvrir des groupes tant qu’on vous le permet encore.

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Fleetwood Mac, Rumours (1977, Warner)

Fleetwood Mac Rumours1977, la révolution punk gronde, pourtant le soft rock se porte merveilleusement bien et continue de se vendre par palette entière. Si les Ramones ou Talking Heads font vibrer les petits cœurs fragiles de critiques extatiques, le grand public américain se précipitent sur les disques de Steely Dan ou des Doobie Brothers. En France, le rock d’avant le punk se porte aussi très bien. De Dire Straits en passant par Supertramp ou Alan Parsons Project, les Français ne sont pas franchement convertis aux épingles à nourrice. Longtemps considérés avec une certaine défiance, les gros vendeurs des seventies ont, ces dernières années, été largement réhabilités. Cité par de nombreux artistes (Best Coast, Haim etc.) comme une référence, Fleetwood Mac est incontestablement une des têtes d’affiche de la décennie. Continuer la lecture de « Fleetwood Mac, Rumours (1977, Warner) »

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Jerusalem In My Heart, Qalaq (Constellation)

Qalaq Jerusalem In My HeartA Granular Buzuk, un titre du deuxième LP de Jerusalem In My Heart (If He Dies, If If If If If If, 2015) qui exprime en une image frappante la singularité du projet multimédia du producteur libano-canadien Radwan Ghazi Moumneh. D’un côté le Bouzouki (« Buzuk »), un instrument à corde traditionnel du répertoire de la Méditerranée orientale. D’un autre l’adjectif « granulaire », qui renvoie à une technique de synthèse sonore bien connue des praticiens du sound-design aventureux. Une formule qui évoque un syncrétisme ethno-futuriste qui serait évidemment tout sauf arbitraire : on pense à Jon Hassel et son concept de « quatrième monde », comme esthétique de l’hybridation du modernisme avant-gardiste et des musiques dites « traditionnelles » – « Un son futuriste combinant les caractéristiques des différentes musiques ethniques et traditionnelles avec des techniques électroniques avancées ». Car les disques de Jerusalmen In My Heart explorent ces territoires aux frontières par définition indéterminées que constituent la rencontre des chants mélismatiques arabes et de l’expérimentation électro-acoustique. Continuer la lecture de « Jerusalem In My Heart, Qalaq (Constellation) »

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Desolation Center de Stuart Swezey (2018)

Mojave Auszug, 1984 / Photo : Fredrik Nilsen Hacke

Pour leur première sortie en DVD le 4 décembre prochain, le festival bordelais de documentaires musicaux Musical Ecran propose un film réalisé par l’américain Stuart Swezey, dont nous vous avions parlé il y a deux ans.

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Le début des années 1980. Los Angeles. Une scène locale punk (Black Flag, le groupe d’Henry Rollins, The Screamers, avec son chanteur sosie de Jim Carrey, Germs…), filmée par Penelope SpheerisWaynes’s World en 1992, c’est elle – dans le premier volet de sa trilogie The Decline of Western Civilzation (1981) n’a rien à envier à celle de New York et Londres une décennie plus tôt, avec pour correspondance européenne paradoxale, Berlin. Indésirables en ville, quelques activistes fans de musique extrême vont trouver refuge dans le désert de Mojave, celui de Zabriskie Point (1970) de Michelangelo Antonioni puis de la mort de Gram Parsons en 1973, quelques années avant de servir de décor à la pochette du The Joshua Tree (1987) de U2 photographiée par Anton Corbijn. Le réalisateur Stuart Swezey, l’un de ces amateurs paradoxaux de Throbbing Gristle et autres joyeusetés antinomiques du style de vie californien, a proposé de 1983 à 1985 une poignée de concerts, matière de son documentaire Desolation Center, récit d’une jeunesse ô combien sonique. Continuer la lecture de « Desolation Center de Stuart Swezey (2018) »