Ses instantanés d’un été en Italie ont illustré les articles de ce week-end dédié à l’Italo sur section26. Voici pour le clore, un portfolio par David Rimokh.
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La dolce vita par David Rimokh
L’été italo
quotidien pop moderne since 1991
L’été italo
Ses instantanés d’un été en Italie ont illustré les articles de ce week-end dédié à l’Italo sur section26. Voici pour le clore, un portfolio par David Rimokh.
La révolution culturelle madrilène exposée à Arles
Je n’arrive pas à me rappeler de l’année. Et encore moins de l’artiste qui avait eu les honneurs de la couve de ce numéro de Rock & Folk. Ce devait être en 1984 – ou peut-être l’automne 1983. Car j’avais déjà entendu parler de la scène indépendante espagnole, ça c’est une certitude. Je l’avais découverte au cours des étés que je passais en partie à Altea, une coquette cité balnéaire située à une dizaine de kilomètres de l’hallucination architecturale qu’est Benidorm – pour résumer : les années 60, le franquisme (nous y reviendrons), le tourisme. Là-bas, j’avais sympathisé avec un garçon du coin de deux ans mon ainé, qui trainait en mobylette avec sa bande de copains (en idiome local, on appelle ça une pandilla), connaissait à peu près tous les lieux cool de la côte et partageait avec moi les mêmes gouts musicaux – dans le désordre, The Cure, New Order, l’electropop et la new-wave en général. Continuer la lecture de « La Movida »
Nous sommes au mois d’avril, Yan Morvan est à Corbeil Essonne pour la visite de presse organisée par l’Œil Urbain. En pleine affaire du Brexit, l’édition 2019 du festival est opportunément consacrée au Royaume-Uni et le photographe figure parmi les joyaux de la couronne. Son livre Les Années de Fer, dédié à l’Angleterre de l’après Punk sous l’ère Thatcher est sur le point de paraître chez Serious Publishing, éditeur spécialisé dans la culture populaire et la contre culture. Une partie de ce travail, réalisé à l’occasion de séjours à Londres entre 1979 et 1981, est présentée par l’auteur, devant un parterre de photographes et de journalistes spécialisés. Continuer la lecture de « Yan Morvan : Les Années de Fer »
Le 22 mars dernier, The Young Gods étaient à Paris, à La Maroquinerie, pour la seconde date de la tournée de présentation de leur nouvel album, Data Mirage Tangram.
Ça s’est passé à Rennes en 1987 et c’était à l’Ubu. Je me souviens d’être entré dans la moiteur de l’arène déjà bondée et d’être resté figé, saisi par le concert, stupéfait. Je me souviens encore du son, de ce sentiment de connaître soudain la puissance absolue. Compressée, la petite foule se tenait face à la scène, écrasée dans sa masse compacte, totalement sidérée. Je me souviens de cet homme qui se tenait face à nous, les bras comme de larges ailes, suspendu dans le couloir du temps. Ils n’étaient presque rien : un trio de jeunes dieux mais inconnus de tous. Ils avaient le pouvoir de déchaîner une tourmente de cordes à partir d’un clavier. En 1987 les Young Gods entraient dans la légende. Continuer la lecture de « Portfolio : The Young Gods à La Maroquinerie, le 22 mars 2019 »
Pour son édition 2019, le Paris Music Festival à eu l’idée géniale de proposer la Cathédrale Américaine de Paris à Zombie Zombie pour un concert exceptionnel, accompagné de la chorale déjà présente sur la BO de L’Heure de la Sortie, le second film de Sébastien Marnier dont le groupe a composé la musique.
December Square : l’association des deux termes est suffisamment imprégnée de résonances poétiques pour que chacun y projette librement ses propres interprétations. Pour y reconnaître, par exemple – on ne se refait pas – le titre d’une des plus belles chansons de Teenage Fanclub qui, en 1991, célébrait avec une mélancolie étincelante ce mois si particulier – December – où la nostalgie de l’année qui s’achève croise fugacement les promesses des temps à venir. En créant cette nouvelle maison de musique, comme ils se plaisent eux-mêmes à la désigner, Pascal Blua, graphiste émérite, et Pierre Welsh, chanteur du groupe Oaks, ont bel et bien initié une aventure à la confluence du présent et du passé. Une tentative passionnée pour préserver et diffuser, à l’abri des modes, l’originalité exigeante de nouvelles créations musicales, artisanales et indépendantes. C’est ce que l’on pouvait découvrir vendredi dernier sur la scène du Zèbre de Belleville où se sont produits les deux premiers artistes à honorer cette année de leur présence ce gîte conçu à leur intention. Emmanuel Tellier y a interprété la belle collection de chansons qui accompagne son documentaire consacré à La Disparition d’Everett Ruess, ce jeune artiste et aventurier Américain dont les traces se sont perdues dans le désert de l’Utah en 1934. Venu de Brimingham pour célébrer l’occasion, Matthew Edwards, autre songwriter au style empreint de classe et de sobriété, a présenté quelques-unes des compositions d’un troisième disque attendu avec impatience pour le début du mois d’avril, tout comme Orouni, dont le nouvel album Partitions devrait sortir ce même mois chez December Square. Pour rendre compte de cette belle soirée, un portfolio signé Jean-Fabien, que l’on retrouvera de temps en temps dans nos pages.
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En jetant un coup d’œil aux photographies de Louis Teyssedou – même si elles valent surtout le coup qu’on s’y attarde –, me revient en mémoire cette jolie phrase de son homologue Philippe Lévy : “Il n’existe pas de bonnes idées, juste un beau moment, une expression, un regard …” À Amiens – où je me souviens avoir vu Moose un beau soir de 1993 ou 1994, mais c’est une autre histoire –, ce professeur trentenaire est tombé pour l’indie pop en découvrant Oasis et son single parfait (ou pas loin), Supersonic. Qu’en reste-t-il vingt-cinq ans plus tard ? Certes, plus aucune Cigarettes et plutôt du vin rouge quand il est question d’Alcohol , mais une passion intacte (ou exacerbée, au choix), alimentée par les fils d’une pelote qui ont conduit Louis plus que de raison vers la prude Albion ainsi que vers le webzine Soul Kitchen, dont il noircit les « pages » depuis dix ans exactement. Entre deux corrections, il est aussi un photographe hors-pair, qui, après avoir privilégié le Polaroid, ne travaille qu’en argentique. Auteur de ces propres tirages, déjà convié deux fois pour des expositions d’urbex, véritable « passeur » désireux de partager sa passion et de la voir passer de père en fils (comme en témoigne la très douce photo d’ouverture), Louis Teyssedou inaugure, avec dix portraits sélectionnés par ses soins, notre série dédiée aux photographes de la chose musicale. Mais, au final, surtout humaine.
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