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Peel Dream Magazine : « Je suis un poppeux dans l’âme »

Joe Stevens - Peel Dream Magazine
Joe Stevens – Peel Dream Magazine / Photo : Samira Winter

Voilà trois semaines que Joe Stevens a quitté Los Angeles pour Londres. En résidence dans la capitale anglaise, il s’est produit chaque mercredi de janvier auprès d’invités de (son) choix, Sean O’Hagan [The High Llamas, Microdisney, Stereolab] ou Jack Cooper [Mazes, Ultimate Painting], pour ne citer qu’eux. Après quelques autres villes anglaises, c’est demain qu’il traversera la Manche pour entamer la première tournée européenne de Peel Dream Magazine, avec un premier arrêt à Paris. Un concert qui fera date, aussi parce que tant attendu par ceux qui avaient, comme nous, adoré Agitprop Alterna [chroniqué ici], paru en avril 2020, en plein confinement. Deux ans et demi plus tard, Stevens surprend avec le bien-nommé Pad, un album-concept cotonneux, fait de sonorités synthétiques et vintage, au fil desquelles évolue un personnage imaginaire. Dans un long entretien, le musicien nous explique ce virage esthétique, du shoegaze à ce qu’il nomme la « pop baroque », en évoquant évidemment ses plus grandes influences : les High Llamas, Stereolab et les Beach Boys.  

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Anything Could Happen

Les débuts de Flying Nun Records, label néo-zélandais des Clean et des Bats, contés par Matthew Goody dans un livre somme.

Chris Knox et le producteur Doug Hood (dans le miroir) et son TEAC 4-pistes

 

Matthew Goody
Matthew Goody

Matthew Goody vient de frapper un grand coup. Et par surprise de surcroît. On ne s’attendait pas vraiment à un livre sur le label Flying Nun. On s’attendait encore moins à un livre sur les débuts du label néo-zélandais, à l’origine du « Dunedin Sound« . Needles & Plastic, le bel ouvrage de Goody, fait le focus tout en faisant un plan large (d’où l’intérêt) sur la période 1981 – 1988 du label néo-zélandais. Et nous plonge dans les abysses de la scène de Christchurch et d’Auckland. On croise des silhouettes connues, on discerne des histoires que l’on croyait connaître… Et surtout on découvre une kyrielle de groupes totalement inconnus qui donnent une nouvelle importance aux Clean et aux Bats, puisque les intérêts de leurs livrets d’épargne se retrouvent investis dans les disques des singles des Bird Nest Roys et des EPs des Able Tasmans. Continuer la lecture de « Anything Could Happen »

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Le Singles Club revu par le label breton Too Good Too Be True


Qui n’a pas été irrésistiblement attiré par les 7’’, n’a pas craqué juste pour la pochette, tel un enfant devant un stand de bonbons ? Mais pas seulement, car ce format a permis à nombre d’entre nous de connaître, à moindre frais, un nouveau groupe. Les labels ont vite compris l’enjeu dès les années 80 et ont lancé les Singles Club, avec un abonnement donnant droit à un single par mois, avec des inédits. En 1988, c’est Sub Pop qui s’y colle, suivront 7 volumes à ce jour, où l’on retrouvera, entre autres, Nirvana, Flaming Lips, Les Thugs, Beat Happening, Codeine, Modest Mouse, J Mascis, Deerhunter, Porridge Radio, Washed OutRough Trade enchaîne à partir de 1991 avec Vic Godard, The Auteurs, Tindersticks, Mazzy Star, Mercury Rev, Strangelove, My Bloody Valentine… Une initiative qui s’exporte jusqu’en France avec le label Lithium, notamment.

Et voilà que le flambeau est repris par les activistes musicaux brestois Too Good Too Be True Records. On connaissait déjà l’excellent magasin de vinyles Badseeds – associé récemment avec Kuuutch, le carrefour des Arts graphiques et de la micro-édition – et leur label Music From The Masses promouvant la scène brestoise et bretonne. L’an passé, Too Good To Be True Records naissait des cendres de beko disques pour aller dénicher des petits trésors de l’Angleterre à la Russie, en passant par le Canada, Singapour, la France, les États-Unis ou la Norvège. Ils viennent de créer le Singles Club. Un challenge au vu de la situation actuelle ? Réponses d’Emmanuel, l’un des deux défricheurs.

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Myriam Gendron : folie pure

Myriam Gendron
Myriam Gendron / Photo : Valérian Mazataud

Chanteuse rare et encore sensiblement méconnue, Myriam Gendron est réapparue, il y a quelques mois, avec Ma délire : Songs of Love lost and found, un somptueux deuxième album qui porte haut les couleurs du folk et fait magnifiquement le lien entre le répertoire ancestral de John Jacob Niles, une poignée de chansons oubliées du folklore québecois et une certaine avant-garde du rock contemporain. Après avoir laissé filer sept longues années entre ses deux premiers opus, la chanteuse semble enfin décidée à accélérer le mouvement et ne devrait, heureusement, pas tarder à refaire parler d’elle. Continuer la lecture de « Myriam Gendron : folie pure »

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Pole – Le temps distordu

Figure tutélaire du genre dubtronica, Pole vient présenter son LP « Tempus » au Festival BBMix ce week-end.

Stefan Betke / Pole
Stefan Betke / Pole

Tempus (Mute records), nouvel album de l’allemand Stefan Betke et de son projet principal Pole, creuse un sillon inauguré il y a plus d’une vingtaine d’années avec sa fameuse trilogie Pole 1, 2 et 3. Une dubtronica abstraite et froide, conceptuelle et expérimentale, qui est assurément l’une des aventures esthétiques les plus passionnantes de la scène électronique allemande contemporaine. Nous avons pu rencontrer Stefan Betke à l’occasion de son passage au festival BBMix le 26 novembre, et évoquer avec lui une œuvre aussi fascinante qu’indispensable. Continuer la lecture de « Pole – Le temps distordu »

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That Petrol Emotion – Plein de super

That Petrol Emotion (photo : Andy Catlin)
That Petrol Emotion  / Photo : Andy Catlin

En général, on hésite. On vacille un moment entre les impulsions du cœur et les réticences de la raison. À quoi bon investir dans ces copieuses rétrospectives, dans tous ces coffrets dont l’acquisition, à chaque fois ou presque, s’accompagne, au mieux, du sentiment coupable d’encombrer les étagères de supports musicaux que l’on possède déjà et dont on connaît les moindres détails et, au pire, de la sensation cruelle que la réalité de la réécoute n’est pas forcément à la hauteur des souvenirs plus ou moins précis de la découverte. Il y a heureusement des exceptions. Every Beginning Has A Future, l’intégrale des cinq albums de That Petrol Emotion accompagnée de son lot pas si dispensable de faces B, d’inédits et de versions live sort donc au mois de novembre et, inflation ou pas, on devine déjà que le craquage consumériste sera gratifiant. Continuer la lecture de « That Petrol Emotion – Plein de super »

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EggS, l’indie next door

Brillant premier album pour le quatuor nord parisien devenu septette

Eggs
Eggs / Photo : Jules Vandale

Il aura pris son temps pour arriver à terme, mais il est enfin là. A Glitter Year, premier et excellent album de EggS est sorti ce vendredi 4 novembre sur Howlin Banana, Safe In The Rain et Prefect Records chez nos amis d’outre-Manche (et en édition limitée chez Rough Trade), on y reviendra d’ailleurs dans peu de temps. En attendant, rencontre avec Charles, Léo, Manolo et Rémi pour discuter fanzinat et héros locaux, musique de copains et références obscures, autour d’une ou deux Super Bock. Continuer la lecture de « EggS, l’indie next door »

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The Delines – On dirait le Sud

The Delines
The Delines / Photo : Jason Quigley

Avant, il y avait Richmond Fontaine. Ce groupe que j’avais essayé d’aimer, brièvement et vainement, à la fin des années 2000. Comme avec quelques autres – The Hold Steady, Drive-By Truckers – les louanges de la presse anglaise, Mojo et Uncut en tête, avaient suffi pour me donner l’envie de tenter l’expérience et pour acquérir ces albums sur la foi de critiques dithyrambiques. Des disques que je ne retrouve plus sur les étagères encombrées – jamais un très bon signe – et qui ont dû finir dans une cave ou sur les rayons d’occasion de Gibert. Une première rencontre avec l’Amérique de Willy Vlautin globalement manquée, donc. Les souvenirs en sont vagues mais les raisons demeurent : une forme musicale qui charriait encore quelques poncifs country un peu trop virils pour mon goût de l’époque ; du rock littéraire, peut-être bavard. Continuer la lecture de « The Delines – On dirait le Sud »