Depuis son adolescence et ses premiers groupes Look!Pond et White Cop, Matt Kennedy a su saisir l’essence même de la violence du punk et une certaine mélancolie propre à des courants plus pop. Depuis 2009 et Loneliness is a Dirty Mattress, son premier album sous le nom de Kitchen‘s Floor pratique une musique rugueuse et désabusée, tantôt en groupe, tantôt en solo. Sans le vouloir, Matt et les diverses formations qui gravitent autour de lui ont contribué au son actuel caractéristique à Brisbane : pas trop propre, qui se fiche des conventions, parfois bruitiste, où se mélangent divinement bien colère et désenchantement. Un paradoxe dans une ville ensoleillée quasiment toute l’année. Le lien avec Daniel Johnston viendrait-il de sa présence au sein de Meat Thump, ce groupe formé par le regretté Brendon Annesley, dans lequel à gravité une poignée de musiciens du coin qui jouaient un rock lo-fi triste et bruyant ? Kitchen‘s Floor en solo ravira nos oreilles avec une version du classique True Love Will Find You Into The End, enregistrée en solo dans son salon, lieu ou bon nombre de concerts – on pense notamment à Blank Realm, Royal Headache ou Circle Pit – ont eu lieu.
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Dragon Rapide reprend « Lost In Space » de Aimee Mann (inédit)

De façon étonnante, le triangle Creuse-Allier-Puy-de-Dôme n’est pas un autre Bermudes : un aussi bel aéronef que le De Havilland DH.89, Dragon Rapide y décolle à l’aise, chargé de kérosène psychédélique ou baggy – c’est pareil – depuis sa conception – baggy tendance Happy Mondays retrouvés à Athens, Géorgie, période I.R.S., avec les murs d’arpèges, de riffs et de contrechants de guitare.
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Kinrisu et Charles Virot reprennent « Oh My Love » de John Lennon (inédit)
Les confinements se suivent et se ressemblent, à quelques modalités près, et c’est peut-être une aubaine pour la prolixité de Charles Virot (dont on a pu entendre le tonitruant et complexe son de basse dans Clara Clara, et le clavier bien tempéré au sein de Vika Orline), qui continue d’envoyer, avec une belle régularité, des nouvelles sur son compte Soundcloud. Des pistes expérimentales âpres et épurées, des improvisations à la basse ou au synthé, des reprises inopinées, et des chansons aux canevas subtils, souvent bouleversantes, où affleure le désenchantement le plus implacable, que Charles écrit, ou improvise aussi parfois (L’air gelé notamment). Continuer la lecture de « Kinrisu et Charles Virot reprennent « Oh My Love » de John Lennon (inédit) »
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Sinaïve reprend « Changer » de Stereolab (clip inédit)
La cassette de reprises réalisée pour le fanzine Langue Pendue comportait déjà en couverture cette figure de femme forte, béret sur la tête et cigare aux lèvres, sorte de Che Guevara au féminin comme si elle était réinventée par Guy Peellaert sur fond doré. L’engagement n’est pas chose vaine pour notre quatuor strasbourgeois préféré, qui illustre cette cover de Stereolab – Changer, tout est déjà dans le titre – par des images d’une salle de cinéma déserte et d’un pas de danse improvisé par des danseuses en tutu blanc sur le parvis de l’Opéra Garnier en grève. Poétique et percutant, à l’heure où la culture se meurt.
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The Reds, Pinks & Purples reprend « Chemtrails Over The Country Club » de Lana Del Rey

C’est ma fille qui n’arrêtait plus de parler d’elle, après l’avoir découverte au fil de ses écoutes sur Deezer, et m’avait demandé si je la connaissais – j’adore quand elle me demande si je connais un.e artiste et surtout, j’adore si c’est bien le cas… Je lui ai dit la vérité, que je n’avais pas vraiment accroché « à l’époque » – et sincèrement, à part mon léger snobisme d’alors, je ne comprends pas pourquoi parce que cette chanteuse avait quand même – et ce jusqu’à son nom d’artiste à consonance hispanique – beaucoup d’atouts pour me plaire (mon ami Hervé m’avait d’ailleurs bien dit que j’avais tort). Alors, pour un autre média, j’ai demandé le mois dernier à écrire la chronique du nouvel album de Lana Del Rey, sans doute pour impressionner (un peu) ma fille et aussi parce que j’en avais déjà entendu deux ou trois chansons, et c’étaient deux ou trois belles chansons, des chansons de peu, surtout habillées par un piano et une voix débarrassée de toute frime, en particulier celle qui allait donner son titre au disque – et oui, il n’est pas vain de préciser que Chemtrails Over the Country Club, c’est quand même un bel album, hein…
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Zozo (The Konki Duet) et Domo (Domotic) reprennent « Blue Moon » d’Elvis Presley (inédit)

« Zozo et Domo ont presque 90 ans a eux deux.
Ils reprennent des vieilles chansons sur des vieux instruments et font une pause d’un an entre chaque morceau.
Le dimanche ils s’assoient sur un banc et imaginent la vie de leurs alter ego Kebs et Darçouille, détectives animaliers. »
Zozo
Vivement l’année prochaine.
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Ellah A. Thaun reprend « Take Ecstasy With Me » de The Magnetic Fields
C’est la Nouvelle Lune en Verseau, aujourd’hui. Je n’y connais fichtre rien, contrairement à Pauline Nunez, mais c’est un élément qui compte pour Nathanaëlle-Eléonore, le visage et la voix derrière le nom d’Ellah A. Thaun. Après le très sombre double album Neuromantique et sa suite, le disque électronique Neuromancienne sortis l’an dernier, elle brouille encore un peu plus les cartes avec les séries Oracle, toujours enregistrées en moins de 24 heures, liées à un transit astral ou tirage de son tarot. Selenological: The Oracle V est un EP de reprises de The Magnetic Fields, dont elle nous offre un titre : Take Ecstasy With Me, extrait du très bel album Holiday, que Stephin Merritt a sorti en 1994. Continuer la lecture de « Ellah A. Thaun reprend « Take Ecstasy With Me » de The Magnetic Fields »
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Pain-Noir et Balzane reprennent « Je Pense Encore à Toi » de Francis Cabrel (inédit)

On avait peu de nouvelles depuis ce qui paraissait des lustres de l’ami Pain-Noir, une grande chanson, des échos de déménagements, quelques mots de chaleur lors du premier confinement, ce moment que des majorités silencieuses ont dédié, comme souvent le font les majorités silencieuses, à la fraternité.
On a le droit d’aimer ces silences-là, apparents, calmes. Ça va bien avec l’idée que je me fais de Pain-Noir, peu de bruit et peu de fureur, mais des chansons qui de loin en loin, quand on s’y attend le moins, vous explosent en plein cœur.