Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Well, big scoop : demain ne sera pas différent d’hier. Les luttes et les combats auront certainement plus de raison d’exister encore. En ces quelques semaines, nous avons sans doute, le temps d’une introspection fugace, pu réfléchir à notre sort, fantasmer notre avenir, le souhaiter meilleur. Parfois été déçu de ne pas avoir réalisé plus de choses. Demain, nous retrouverons le même pas de porte, la même station de bus, les mêmes collègues, amis et famille. Certains d’entre eux dans une détresse sociale empirée par la crise. Nous ne sommes pas là pour souligner ces choses-là, mais pour espérer que celles qui vous sont chères, qui nous sont chères, perdurent sans trop de peine. Ecoutez ceux que vous aimez, soyez curieux, privilégiez l’indépendance et l’audace. Ce sera votre façon de rendre les choses plus supportables, et peut-être même plus belles. Continuer la lecture de « I like 2 Stay Home#52 : Qu’est ce que sera demain? »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Ce n’est pas toujours le cas, mais pour certains groupes, certaines chansons, vous vous souvenez très précisément du moment où vous les avez écoutés pour la première fois. Je n’en ai pas le temps et vous n’avez sans doute pas l’envie que je dresse une liste exhaustive de toutes ces fois-là. Mais bizarrement, je me rappelle très bien que j’ai découvert The Lovecats de The Cure (le groupe m’était déjà familier) un soir de l’automne 1983, vers 22 heures, sur un petit poste de radio dissimulé sous mon oreiller alors que j’écoutais l’émission Feedback de Bernard Lenoir. Oui, vous vous en doutez – et j’en ai déjà parlé : je me rappelle aussi très bien de la première fois où j’ai écouté Felt et de quelle chanson il s’agissait. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #51 : I painted such a picture that golden fires burned in your head »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Hier, Etienne Greib évoquait dans son excellente mixtape les passions tristes de l’adolescence, nous emmenant avec lui dans son quotidien d’adolescent strasbourgeois de la seconde moitié des années 80. Après s’être immergée dans les 590 pages de Beastie Boys Book dont on vous reparlera demain ici-même, j’ai sélectionné les 26 premiers titres cités par Mike D. et Adam Horowitz, témoignant de l’extraordinaire scène new-yorkaise de la première moitié des 80s, de Heartbeat, morceau emblématique du Paradise Garage, à She’s On It, dernier maxi sorti avant leur premier album Licensed to Ill. Depuis leur chambre de pré-ado au Bronx en passant par le légendaire club Danceteria, la énième (re)naissance du cool, et démoniaque transition du punk rock au tout début du hip hop. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #50 : Recherche Adam désespérément »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Je ne sais pas comment ça m’est venu, ce besoin d’aller me replonger en adolescence, peut être le confinement, une certaine liberté de subir un flashback, tant l’esprit s’étend parfois très loin puis retombe lamentablement. Et niveau lamentable, nous l’étions pas mal, confinés en régions, ourdissant des plans qui ne nous donneraient pas forcément la liberté tant souhaitée mais qui allaient nous libérer de ce vilain carcan new wave. Dans cet entre deux, que garder? Je voulais m’amuser, j’ai vite abandonné la mission. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #49 : Passions Tristes »
Rouen, en Normandie, la ville qui a vu éclore les fameux Dogs, Olivensteins, Nouveaux Riches, et autres Gloires Locales grâce entre autres aux oreilles avisées de Mélodies Massacre, label et disquaire de légende où toute cette jolie faune zonait. Pour plus de mémoire, la compilation Rouen Explosion Rock 1980-1990 – Un Soupçon d’Indifférence résume bien l’esprit de cette ville. Aujourd’hui, la relève est assurée par des structures associatives et lieux tels que le 106 et Radio Lomax ou Le 3 Pièces, et des groupes comme Unschooling, Kumusta et autres MNNQNS, mais arrêtons-nous plutôt sur la mystérieuse Ellah A Thaun. Nathanaëlle de son prénom, la diseuse de bonne aventure originaire de cette ville aux cent clochers commence les productions sur bandes magnétiques il y a dix ans en solo. Déjà, pointe un univers qui oscille entre sonorités expérimentales, électroniques et dark- folk psychédélique. A ce jour, pas loin de seize LP’s et presque autant d’EP’s, dont on retiendra au passage The Madcap Laughs, bel hommage au défunt Syd Barrett sorti en 2017.
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Comme l’a magnifiquement illustré Anna HB dans le premier volume de cette sélection de chansons, Broadcast était un groupe de passeurs. L’un des plus beaux du genre et celui qui, au-delà de la musique, a infusé le plus profondément ses goûts cinématographiques et a irrigué notre imaginaire de ses rêveries. Il n’est pas étonnant que ce groupe de passeurs se trouve à son tour « passé ». Depuis quelques années, on voit chaque mois de nouveaux groupes (explicitement ou tacitement) porter l’héritage de Broadcast – à moins que ce ne soit simplement dans notre esprit que se produise cette association. Bien sûr, Broadcast restera un groupe unique et parfois, on reproche avec amertume (et injustement ?) aux descendants de ne pas être l’original… Voici donc l’occasion de nous racheter en rendant hommage à ces groupes qui font revivre à leur manière une certaine idée de la musique, celle qui fait naître des images avec des sons, des songes avec des instruments et où le réél se mêle à l’artifice : « Movies For Ears » comme dit l’amie Ela Orleans.