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The Apartments, In And Out The Light (Talitres)

The ApartmentsComment parler de ce disque sans parler de soi ? Car ce qui fascine, c’est ce qu’il provoque – va provoquer – sur chacun de ses auditeurs : ce sentiment d’avoir, dès les premières notes, l’âme ouverte en deux. Tout ce que l’on vous racontera sur ce disque, tout ce que vous lirez, ne sera qu’une suite d’expériences personnelles racontées avec plus ou moins de pudeur. Des mots aux mélodies, des instruments aux voix – car il y a la voix de Peter Milton Walsh et celle de Natacha Penot, ici voix-fantôme – , tout ici sert le sujet du disque : l’amour perdu, celui qui, cousu dans les entrailles, dicte votre vie.

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Alain Bashung – Novice

Dans l’album de Bashung se cache la proposition d’un monde, celui créé par David Lynch dans « Twin Peaks ».

Laura Palmer dans Twin Peaks de David Lynch.

… Et tous ces artistes pourquoi chantent-ils ?
Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils sont mal placés dans leur époque, parce qu’ils s’y sentent dépaysés. Tout simplement.
Comme le Alain Bashung de Novice ?
Oui. Continuer la lecture de « Alain Bashung – Novice »

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I Like 2 Stay Home #33 : Murat, Jean-Louis.

Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.

Une fois le voile levé, en d’autres termes, une fois les chansons brillants de milles sons, en d’autres termes rééditées, celles-ci sont alors venues – définitivement – me pénétrer l’âme et le corps. Comme si je ne pouvais pas jusqu’à présent, comprendre, ce que Jean-Louis Murat appelle quand il parle de ses textes, ce latin des âmes perdues. Car, excusez-moi, oui, c’est de Jean-Louis Murat qu’il s’agit. Et de mon obsession récente pour ses disques. Tous ses disques. Jean-Louis Murat ne se résume pas à un album, il faut plonger dans son œuvre en intégralité pour mieux comprendre – vous pouvez remplacer comprendre par ressentir – cette œuvre gigantesque et ces incroyables mutations. Tour à tour môme éternel, pop cubiste, folk proustien,  électro-mélancolisme, électronomatopées, pop let-triste (avec ou sans tiret), tourbillons d’électricité Van Gogh-ien, aucun disque de Murat ne se ressemble mais tous, ressemblent à Murat, à cet homme mystérieux, romantique, contemplatif, colérique, féminin, vivant, terrien, mélancolique. Tout ça mis ensemble donne l’impression d’un désordre, d’une richesse, d’une explosion de sentiments – nouveaux et anciens -, de quelque chose qui se livre totalement. Bref, d’être une musique qui s’ébat libre et heureuse de n’être que ce qu’elle est. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #33 : Murat, Jean-Louis. »

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David Pajo, 1968 (Drag City, 2006)

David Pajo, 1968Pourquoi lui plutôt qu’un autre ? Peut-être pour les quelques souvenirs qu’il m’avait laissés ou bien parce que ce soir, je n’(en) attendais pas grand-chose si ce n’est des moments de beauté qui viendraient se glisser entre les silences. Pourquoi l’avoir acheté à l’époque d’ailleurs ? Sûrement la pochette et les quelques histoires que j’avais lu sur lui. Ou peut-être ces mots lus récemment – « ….simplicité qui donne de la profondeur. » – ces mots qui m’ont fait penser à Bark PsychosisHex (1994)- , SlintSpiderland (1991)-, puis qui m’ont donné envie de. Tout ça, ce ne sont que des questions qui ne méritent pas de réponses. Continuer la lecture de « David Pajo, 1968 (Drag City, 2006) »

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Daniel Darc, Amours Suprêmes (Water Music)

Via son label Water Music, Frédéric Lo – l’homme par qui Daniel Darc a ressuscité une dernière fois en 2004 avec l’immortel Crèvecœur – offre aujourd’hui au parfois discuté Amours Suprêmes – deuxième et dernier chapitre de ses aventures musicales avec l’auteur de Paris ou Je Suis Déjà Parti – une nouvelle vie en format digital. L’occasion était trop belle pour ne pas demander à l’amateur (de vin, de rock, de littérature, de vélo – dans le désordre, bien sûr) Michel Valente de rejoindre Section 26.

– Christophe Basterra

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