En écoutant d’une oreille volontairement inattentive cette Peel Session de David Pajo enregistrée en mars 1998 et parue enfin ces jours-ci avec une pochette respectant à dessein la charte graphique assez problématique du label Strange Fruit qui en publia une palanquée au mitan des années 80*, l’on s’aperçoit que l’inattention préalable ne peut pas être de mise bien longtemps. Par l’amitié brisée par balle auto-infligée d’un ami parti il y a 5 ans déjà. Et qui était fan de Slint à un niveau expert. Où que tu sois mon vieux Jac, ce disque t’aurait plu sous toutes ses coutures et j’aurais tant aimé me réjouir de cette petite mais assez dense demi-heure en ta compagnie. D’autre part, parce que Pajo y règle un certain nombre de comptes avec son passé avant de commettre un (autre) très grand disque sous le nom de Papa M, Whatever Mortal (2001). Et qu’à la jonction des deux, il arrive également à se joindre temporairement à ses anciens collègues Brian McMahan et Britt Walford sous bannière The For Carnation. Continuer la lecture de « Aerial M, The Peel Sessions (Drag City) »
Étiquette : David Pajo
Catégories séries
Après le rock – épisode 1 : Au fond de la cale
Enquête : le postrock a-t-il été inventé, ou a-t-il toujours existé ?
David Pajo a perdu ses dents très jeune, lors d’un concert d’Iron Maiden. Je me suis cassé une dent lors d’un concert d’Asian Dub Foundation, mais c’est une autre histoire, d’une autre génération. Quoique : on aime réviser et corriger ses icônes, s’inventer des généalogies, se parfaire comme Auditeur puis, en vieillissant encore un peu, si l’on n’est pas trop rassis, on lâche cette révisionnite commune, ce snobisme à rebours, et on accepte de considérer qu’on a pu aimer, et qu’on peut encore aimer, et New Order, et Slint, et Iron Maiden.
Par exemple.
Au hasard.
Ou pas tout à fait. Continuer la lecture de « Après le rock – épisode 1 : Au fond de la cale »
Catégories interview, portrait
Papa M : M le maudit
La première image de David Pajo, en tout cas la première à avoir été diffusée à une grande échelle, remonte au début des années quatre-vingt-dix. Il s’agit de la photo en noir et blanc qui illustre la pochette de Spiderland, le second album de Slint. Un peu floue, l’image montre les quatre membres du groupe en pleine baignade dans une rivière du Kentucky. Seules les têtes émergent de l’eau ; celle de David Pajo apparaît à droite. Légèrement à l’écart, le jeune homme semble regarder l’objectif avec une distance amusée. Continuer la lecture de « Papa M : M le maudit »
Catégories disques rares et oubliés
David Pajo, 1968 (Drag City, 2006)
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ? Peut-être pour les quelques souvenirs qu’il m’avait laissés ou bien parce que ce soir, je n’(en) attendais pas grand-chose si ce n’est des moments de beauté qui viendraient se glisser entre les silences. Pourquoi l’avoir acheté à l’époque d’ailleurs ? Sûrement la pochette et les quelques histoires que j’avais lu sur lui. Ou peut-être ces mots lus récemment – « ….simplicité qui donne de la profondeur. » – ces mots qui m’ont fait penser à Bark Psychosis – Hex (1994)- , Slint – Spiderland (1991)-, puis qui m’ont donné envie de. Tout ça, ce ne sont que des questions qui ne méritent pas de réponses. Continuer la lecture de « David Pajo, 1968 (Drag City, 2006) »