It’s Up To You, c’est le nom d’un manuel d’anglais de collège que mon grand frère laissait trainer négligemment dans sa chambre. J’aimais l’agencement et les polices de caractère des lettres sur la couverture, il y avait plusieurs volumes différents avec des couleurs presque électriques. Quand j’entrepris de fouiller dans les cassettes, les vinyles et les CD de la période de ma jeunesse et de réunir 26 titres s’étalant sur les années 1990-1999, ce titre me vint naturellement. Et avec internet, rien de plus facile que de retrouver ces livres d’études. Car j’ai conservé une véritable tendresse pour tous ces groupes qui chantaient leurs états d’âme, dans un anglais parfois approximatif et poétique, au moyen d’une langue inventée, fantasmée, plus que reproduite à la perfection. Et même si beaucoup des chanteurs étaient de bons anglophones (certains sont devenus professeurs d’anglais, natürlich), et même si mon cœur de pierre récemment converti préfère les groupes français qui chantent en français, même si par ce biais je rêve à mon tour des chefs d’œuvre qui auraient pu naître de la rencontre entre notre langue maternelle et ces chansons, je refais souvent ce voyage sans amertume et avec bonheur dans cette France imaginaire, dont la carte se dessinait dans les cahiers intimes des jeunes gens que nous étions, perdus dans le brouillard de nos influences, et persuadés que notre pays était une île rattachée au Royaume-Uni, ou un énième état de l’empire Américain. Amour et love à tous. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #32 : It’s Up To You, Independent & English Speaking Bands From France (1990-1999) »
Catégories mixtape
I Like 2 Stay Home #32 : It’s Up To You, Independent & English Speaking Bands From France (1990-1999)
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.

« J’trouve pas mes mots » 
« La présence des autres rend tout facile, nous nous sourions entre deux rires, le brouhaha berce nos rêves et nous voulons être seuls, mais l’absence des autres rend tout fragile, nous nous évitons entre deux rires, le silence disperse nos rêves et tu voudrais rester seule »
« On m’a connu raseur de murs, lécheur d’ordures, gicleur impur. Fuyant les fastes comme la peste. Traître à ma caste. Cafard céleste. »
De leurs débuts tonitruants dans les années 90 où ils brûlaient une effigie de
« C’est toujours toi le meilleur, surtout quand j’suis ailleurs, t’as toujours voulu tout savoir, j’ai plus qu’à m’camer et boire »