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Playlist d’été #1 : L’école des femmes

“Sans raison valable – je crois –, l’été m’a toujours semblé une saison mélancolique – la douceur des soirées, peut-être ? Sans raison valable, les voix féminines m’ont toujours semblé plus mélancoliques que celles de leurs homologues masculins – la douceur du timbre, peut-être ? Alors, j’ai imaginé la bande son – plus ou moins originale – qui pourrait accompagner n’importe quel songe d’une nuit d’été. Les miens, en tout cas. Et les vôtres aussi, peut-être”.

 

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Phoenix – Pour TTBC* au TINALS 2018

Ce que tu dois savoir pour épater voisine(s) et / ou voisin(s) au concert de Phoenix.

*TTBC = Trying To Be Cool
Phoenix
Phoenix live / Collection personnelle Phoenix

Que tu le veuilles ou non, que tu retournes le problème dans tous les sens, que tu les haïsses ou les vénères, il n’existe qu’une seule certitude : Phoenix est le groupe le plus übercool (© Paul Smith de Maxïmo Park) de la planète pop – ce qu’étaient par exemple les Beastie Boys à la fin du siècle dernier. Accueilli dans l’Hexagone avec suspicion à la sortie du pourtant inusable United en 2000 (trop jeune, trop beau, trop french, trop versaillais blah blah blah), le groupe a fini par revêtir les habits (sur mesure, les habits) de fils prodigues après la sortie de l’irrésistible Wolfgang Amadeus Phoenix en 2009, couronné par un triomphe aussi gigantesque qu’international. Continuer la lecture de « Phoenix – Pour TTBC* au TINALS 2018 »

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Dragon Rapide, See The Big Picture (Freemount Records)

Dragon RapideC’était au siècle dernier. Dans les pages de feu l’hebdomadaire anglais Melody Maker (il me semble), le meilleur journaliste de sa génération (avec Bob Stanley) expliquait à quel point les trios offraient une dynamique différente des autres groupes, avaient cette obligation vitale de trouver « l’équilibre parfait », citant entre autres exemples Young Marble Giants, The Go-Betweens des origines ou les stars de l’époque, Nirvana. Continuer la lecture de « Dragon Rapide, See The Big Picture (Freemount Records) »

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John Moore, Knickerbocker Glory (The Germ Organization)

Cet homme-là a déjà vécu mille vies. Et je me demande bien pourquoi il n’a jusqu’alors jamais pris le temps de les raconter par écrit – note pour plus tard : lui poser un jour la question. Membre de The Jesus & Mary Chain à l’époque où ça avait vraiment de la gueule (Darklands, 1987), prêt à devenir Idol à la place de Billy le temps d’une carrière solo expéditive placée sous le signe du cuir noir, à la recherche de la rédemption sous un nom peu engageant (Revolution 9, quand même), éminence grise avec l’Auteur Luke Haines du trio mixte et caustique Black Box Recorder, importateur d’absinthe en Grande-Bretagne, ventriloque, père, peintre, dandy adepte d’une vie bohème : John Moore a été / est tout cela à la fois – je dois même oublier quelques lignes à ce CV extravagant. Continuer la lecture de « John Moore, Knickerbocker Glory (The Germ Organization) »

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Sr. Chinarro

Antonio Luque / Sr. Chinarro
Antonio Luque / Sr. Chinarro

Ce n’est pas le genre de la maison, et pourtant… Antonio Luque, unique tête pensante du groupe sévillan Sr Chinarro se retourne sur son passé et réunit sur une compilation cinq singles et EP depuis longtemps épuisés, vestiges de sa première vie artistique, alors que l’homme donnait l’impression d’ériger, à chaque nouvelle chanson, le spleen en idéal. Continuer la lecture de « Sr. Chinarro »

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Felt : une déclaration

Projet né de l’imagination d’un seul homme à la fin des années 1970, Felt reste une sorte d’OVNI dans l’histoire de la pop indépendante britannique. Entre autres raisons à cause de la légende qui voudrait que l’énigmatique Lawrence, qui rêvait de se faire un nom à partir de son seul prénom, ait planifié l’existence de son groupe à géométrie très variable : 10 ans, 10 albums, 10 singles. Dont acte. Ainsi, depuis un dernier concert donné le 19 décembre 1989, Felt continue de susciter passions et vocations, alors que son mentor, réincarné entre temps en Denim puis Go-Kart Mozart, se refuse à toute reformation. Mais peaufine de temps à autres des rééditions, comme en témoignent les… six années passées sur de nouvelles versions à paraître en 2018.
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The Make Up, I Want Some (K)

The Make UpIl faut se pincer pour y croire. Très fort. Il faut se frotter les yeux pour être sûr de ne point rêver. Très longuement. Il faut être en présence d’un témoin potentiel, qui pourrait, le cas échéant, confirmer vos dires. Il faut regarder plusieurs fois le calendrier pour bien se persuader de l’année. Car, à l’heure du tout technologique, du triomphe du sampler, de la reconnaissance des remixes en tant que création artistique, découvrir un disque des Make Up peut provoquer, chez beaucoup, un choc émotionnel grave. Make Up ? Un quatuor d’allumés, emmené par un chanteur au charisme désarmant, nommé Ian Svenonius et complété par James Canty (guitare, clavier), Steve Gamboa (batterie) et Michelle Mae (basse). Un groupe pour qui le marketing n’existe pas, qui ne sait pas que Spielberg a tourné Jurassic Park, pour qui le terme house signifie, encore et toujours, « maison » et qui croit dur comme fer que l’appellation « french touch » a été inventée pour qualifier le Bande À Part de Jean-Luc Godard. Un anachronisme, un mystère, des Hibernatus de la scène musicale ? Peut-être. Sans doute… Dans l’absolu, pour cette formation pas comme les autres, le temps s’est arrêté quelque part entre 1967 et 1969. Continuer la lecture de « The Make Up, I Want Some (K) »