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Selectorama : Olivier Martinelli

Olivier Martinelli, « Mes nuits apaches » / Illustrations : Topolino

Nous ne nous sommes jamais rencontrés. Mais nos routes se sont déjà croisées. Il y a plus d’une dizaine d’années. J’avais reçu au bureau un petit roman (par le nombre de pages) d’un auteur dont je n’avais jamais entendu parler mais dont le titre, Fanzine, avait suffisamment éveillé ma curiosité pour que je prenne la peine d’en lire les premières pages. J’avais été ensuite incapable de le reposer, le terminant d’une traite, emballé par tout ce qui s’en dégageait : l’histoire, le style, les références, les ascendances… Il y était question “d’émois et de mort, de regards fiévreux et de découvertes, de regrets et d’espoirs”, avec le rock et John Fante en toile de fond. Autant dire que par ici, on n’était pas loin du sur mesure.

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Dance to the Music #2 : Philly Soul

Soul Train Dancers.

Philadelphie (Pennsylvanie), l’une des villes les plus importantes de la côte Est (avec New York City ou Boston, par exemple) peut compter sur une riche histoire et un rôle prépondérant dans l’indépendance des États-Unis d’Amérique. La symbolique Liberty Bell témoigne de ce passé glorieux. Pourtant dans les années soixante, soixante-dix, l’agglomération perd de sa population, notamment ses classes moyennes. La cité industrielle est gangrenée par la violence des gangs, la pauvreté. Dans ce contexte difficile émerge pourtant l’un des genres les plus soyeux et élégants des années soixante dix : la Philly Soul, dont l’un des mots d’ordre sera justement « Let’s Clean Up The Ghetto« . Moins connue que ses cousines Southern Soul et Motown, cette variante de soul n’en a pas moins marqué l’histoire de ses mélodies satinées et de ses arrangements luxuriants, au point de servir de rampe de lancement à l’un des phénomènes sociologiques des années soixante-dix.

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Daniel Darc, Amours Suprêmes (Water Music)

Via son label Water Music, Frédéric Lo – l’homme par qui Daniel Darc a ressuscité une dernière fois en 2004 avec l’immortel Crèvecœur – offre aujourd’hui au parfois discuté Amours Suprêmes – deuxième et dernier chapitre de ses aventures musicales avec l’auteur de Paris ou Je Suis Déjà Parti – une nouvelle vie en format digital. L’occasion était trop belle pour ne pas demander à l’amateur (de vin, de rock, de littérature, de vélo – dans le désordre, bien sûr) Michel Valente de rejoindre Section 26.

– Christophe Basterra

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Swervedriver, Future Ruins (Rock Action)

Swervedriver Future RuinsLe temps a, une fois de plus, effectué son formidable travail de sape. Et pourtant, qui aurait parié un repas chaud sur Swervedriver, groupe d’Oxford apparu comme des suceurs de roue de Ride (même ville, même label : Creation, même genre musical, qu’on appelait alors à peine Shoegaze) avec de plus une donnée capillaire infranchissable pour les jeunes snobinards que nous étions. Car pour nous, les dreads (et les groupes de sinistre mémoire auquel on les associait : Credit To The Nation, Back To The Planet, Ozric Tentacles, j’en vois frissonner d’horreur au fond du campement et ils ont raison) étaient éliminatoires, d’office, circulez y’a rien à voir, bande de hippies. Assez peu portés sur la tolérance et l’amitié entre les peuples (exception faite du cas A.R. Kane), sales couillons que nous fumes, nous passâmes donc à coté d’un groupe qui a finalement traversé le temps et notre connerie avec une force tranquille et un talent qu’on finira par leur reconnaître sur le tard. Continuer la lecture de « Swervedriver, Future Ruins (Rock Action) »

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The Pains of Being Pure at Heart, The Pains of Being Pure at Heart (Slumberland)

En 2019, de nombreux classiques des années soixante et soixante-dix vont fêter de respectueux anniversaires (cinquante et quarante ans), mais n’existe-t-il pas des albums cultes (ou en passe de le devenir) plus proches de nous, auxquels nous pourrions davantage nous identifier, nous qui n’étions pas nés à la sortie de ces monuments ? En scrutant d’une attention débordante ma timeline facebook, je tombe sur un post de Slumberland qui rappelle à dessein les dix ans d’un disque qui m’a personnellement marqué : le premier album des Pains Of Being Pure At Heart, qui porte le nom du groupe. Vendredi dernier, le 1er février, je passais justement Young Adult Friction en ouverture d’un de mes dj sets au Supersonic, juste après un concert de Dead Horse One. La coïncidence était beaucoup trop troublante pour ne pas avoir envie de dire quelques mots sur ce disque significatif.

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Transmission #11 — Spéciale Pop italienne

Spéciale Pop italienne
Émission du 3 février 2019.
Avec Thomas Schwoerer, Xavier Mazure et Rosario Ligammari.

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Bertrand Belin, Persona (Cinq 7)

Bertrand Belin PersonaPar quel bout le prendre pour le dire ? Des disques écoutés dès leur sortie, ça arrive de moins en moins. Il y a toujours quelque obsession à creuser, toujours du temps pour arriver ici ou là et, avouons-le, une résignation agréable : depuis le moment où j’ai saisi que je n’aurai pas assez d’une existence pour écouter tous les bons disques, voir tous les bons films, lire tous les bons livres etc., la vie s’écoule sous des jours meilleurs.

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