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Veronica Falls, id. (Slumberland, 2011)

Veronica Falls est apparu un jour de 2010 avec un grand 45 tours, Found Love in A Graveyard. Publiée conjointement par Captured Tracks et Trouble Records, la chanson prend aux tripes. Derrière ce coup d’éclat, quatre musiciens déjà expérimentés. Si Veronica Falls apparaît à Londres, la formation cultive ses racines et son histoire si particulière du côté de Glasgow. Roxanne Clifford (chant, guitare) et Patrick Doyle (batterie) jouent ensemble dans The Royal We. Le groupe sort,  en 2007, un unique album pour Geographic, un label de Domino géré par Stephen Pastel. Les deux musiciens continuent ensuite sous le nom de Sexy Kids. Ils rencontrent le guitariste et chanteur James Hoare (Your Twenties) à un concert de Comet Gain. Enfin, la Française Marion Herbain apprend la basse et complète alors Veronica Falls. Ces quatre là vont créer un son unique et très cohérent. Continuer la lecture de « Veronica Falls, id. (Slumberland, 2011) »

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Sonic Youth, Live in Brooklyn, NY, 2011 (Silver Current Records)

Si les fans de Sonic Youth devront encore patienter jusqu’en octobre pour pouvoir se ruer sur Sonic Life – l’autobiographie de Thurston Moore dont on imagine qu’elle recèlera des trésors de propos érudits sur la musique -, ceux-ci peuvent depuis quelques jours se délecter du premier album live officiel de leurs idoles. Depuis la fin du mythique groupe de noise-rock new-yorkais en 2011 – consécutive à l’inimaginable séparation du couple Thurston Moore / Kim Gordon -, on aurait pu penser que la messe était définitivement dite pour cette formation légendaire née en 1981. Alors qu’aujourd’hui Kim Gordon s’épanouit dans son projet Body/Head, que Lee Ranaldo et Thurston Moore naviguent en solo, que Steve Shelley a rejoint les Bush Tetras et que Mark Ibold s’éclate à nouveau avec Pavement, nous avions fait notre deuil du groupe. Il nous restait quand même la bagatelle de 16 albums studio – sans compter la pléthore de EP et de singles – pour nous consoler. Nous n’avions néanmoins pas pas boudé notre plaisir lors de la sortie du EP In/Out/In, publié discrètement en 2022, disque qui contient de sidérants morceaux de bravoure expérimentaux comme Social Static et des riffs au sonorités extra-terrestres comme l’étonnante Machine. Mais personne ne s’attendait à ce qu’un album live entier émerge du néant. Et il s’agit vraiment d’une très bonne surprise, à double titre. Continuer la lecture de « Sonic Youth, Live in Brooklyn, NY, 2011 (Silver Current Records) »

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Climats #25 : Belong, Emma Becker

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #25 : Belong, Emma Becker »

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The War On Drugs, Slave Ambient (Secretly Canadian, 2011)

The War On Drugs, Slave Ambient A l’automne 2011, soit 10 ans tout juste ou presque, je restais plein d’espoir sur les premières facéties d’Adam Glanduciel. Je vous expliquerais demain et avec quelques détails, pourquoi, j’avais vu juste mais j’avais, en fait, tout faux.


Forcement à l’ombre du phénoménal deuxième album de Girls, véritable soleil sombre de cette rentrée pop moderne, la deuxième incursion de The War On Drugs mérite tout de même une attention soutenue. Car s’il on reparlera à foison pour les premiers d’un son mercuriel inauguré par Bob Dylan et achevé à Birmingham au mitan des 80’s (Lawrence et Felt, pour ne pas les nommer), on saisira l’importance capitale de ce même songwriting Dylanien sur celui d’Adam Granduciel, lui-même rejoint par quelques obsessions britanniques. Continuer la lecture de « The War On Drugs, Slave Ambient (Secretly Canadian, 2011) »

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#23 : Momus, The Thunderclown (Tona Serenad, 2011)

Momus, œil pour œil.
Momus, œil pour œil.
Histoire de l’œil (parts 17-24)

Regardant, en 2D et en miroir à mes mésaventures oculaires, la pochette de ce Thunderclown, je m’avouais qu’à tout prendre le chapeau pointu m’irait mieux. Quid du bonnet d’âne ?, me glissa-t-elle, vacharde.

Cette nuit, une lointaine collègue allemande, pas croisée depuis des lustres, m’accusait dans un micro reportage d’avoir fantasmé, à défaut de réellement les perpétrer, 180 féminicides. Je tempêtais au sein de la rédaction, m’indignais qu’on puisse diffuser de pareilles divagations, et m’extirpais du cauchemar avant d’avoir pu me défendre. J’avais la veille au soir négligemment parcouru la discographie de Momus – c’était ça ou relire la biographie d’André De Toth par Philippe Garnier. Ou Raoul Walsh et moi, de Louis Skorecki. – et me rendais compte au réveil que le songe avait ainsi croisé deux chansons de son premier EP pour Creation en 1986, Murderers, The Hope Of Women – qui oserait désormais s’avancer paré d’un tel titre ? – et la longue énumération What Will Death Be Like ? – Death will be unlike the dreams of the young man who sang Love will tear us apart, parmi une cinquantaine d’autres du même acabit. Continuer la lecture de « #23 : Momus, The Thunderclown (Tona Serenad, 2011) »

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Lawrence Of Belgravia de Paul Kelly (2011, Heavenly Films)

Lawrence Of Belgravia Paul Kelly

« I live my life as if I was in a film, you could have been my co-star, oh what a thrill ! » Ça torturait Lawrence depuis un bout de temps. Ces mots sont tirés de la chanson I Talk With Robot Voice, extraite de l’album de Go-Kart Mozart, On The Hot Dog Streets, mais écrite il y a des années déjà. On ne cherchera pas à la dater précisément, mais la première mouture a possiblement près de quinze ans. Et puis, l’intéressé le confie volontiers en interview : il a toujours su, quelque part, qu’on ferait un film sur lui. Tout comme un livre, d’ailleurs. Il est tellement sûr de son talent, il attend tellement le succès qu’il s’y est toujours préparé. Et il a derrière lui une histoire tellement incroyable. Continuer la lecture de « Lawrence Of Belgravia de Paul Kelly (2011, Heavenly Films) »